C'est un petit livre qui ne manque pas de charme et qui se lit très facilement.
Ça raconte l'histoire d'un premier amour et ça se passe dans une agréable petite ville de pêcheurs au bord de la Baltique.
C'est très bien écrit, dans un style simple et sans recherche inutile. Il ne faut pas s'attendre à des rebondissements, des imprévus ni des intrigues alambiquées, on connaît la fin dès les premières lignes.
Le récit est écrit à la première personne et suit les lois du genre : quand on évoque les souvenirs d'un premier amour, tout s'est toujours passé pour le mieux. On a oublié les rendez-vous manqués, les malentendus, les petites disputes… On se souvient seulement de la merveilleuse promenade au bord de l'eau ; on se souvient du moment où on s'est pris par la main mais, bien sûr, on a oublié qu'il pleuvait, qu'il y avait de la boue partout et qu'on marchait pieds nus dans les orties…
Le réalisme ne fait pas bon ménage avec les bons souvenirs et les belles histoires d'amour. Et c'est mieux comme ça : ça nous vaut de beaux récits qui nous font passer de bonnes soirées au coin du feu.
La page 4 couverture nous dit que ce roman est vibrant de poésie... Mouais !
Je dirai plutôt qu'il est sincère, plein de pudeur et de retenue, avec aussi, une réelle pointe d'émotion – et ce n'est déjà pas si mal pour réussir un bon petit roman.
Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 89 ans - 4 octobre 2009 |