C'est Mozart qui assassine
de Guy Escure

critiqué par Spiderman, le 11 mai 2009
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Sex & rock'n roll
Voilà un vrai polar bien chaud ! Le genre de bouquin que l'on ouvre en se disant : « je lis juste le premier chapitre et après je reprends mes activités » et que l'on ne peut plus lâcher. Un titre accrocheur, des personnages plus qu'attachants, du fric, du sexe et du sang dans un décor méditerranéen, bien servis par une plume efficace, nerveuse et sans tabous. Le récit est mené par différents narrateurs qui contribuent à offrir les angles de vision les plus judicieux de petits mondes qui sont dépeints avec un vrai talent…

Mozart est généreux : à des couples qui viennent de connaître la « petite mort » il offre la grande, la vraie… au son du duo Nick Cave – Kylie Minogue : Where the wild roses grow.

Parmi les protagonistes : un paraplégique et plusieurs de ses compagnons de rééducation, une partie capitale (je ne peux pas vous en dire plus ... mais suivez bien les datations !) du roman se situant dans un centre de rééducation fonctionnelle.

Guy Escure fait découvrir sans fioritures un monde qui peut faire peur, celui du handicap moteur. Sa plongée dans un univers qu'il décrit avec humour, finesse et sans pitié est saine. Loin des esprits compatissants, bien pensants ou approximatifs, quelques situations bien choisies et tellement bien décrites donnent à l'intrigue un relief singulier souvent sexy, très pointu sur les aspects criminologiques ... et vraiment hors du commun !!!