Les gens de Philippe Labro
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Roman de gare
Maria, 16 ans, jeune américaine d’origine polonaise, devient jeune fille au pair dans une famille de milliardaires américains après avoir fugué de chez d’indignes parents adoptifs. Marcus Marcus, animateur vedette d’un talk-show télévisé de prime time, se sent en perte de vitesse depuis qu’un début de calvitie précoce s’est installé sur le sommet de son crâne. Caroline, assistante de production cinéma, après s’être fait jeter par son amant craintif devant son épouse, se reconvertit comme coach de comportement auprès de la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis qui n’est autre que la milliardaire qui a recueilli Maria la jolie routarde.
Avec Labro, on évolue dans un milieu bourgeois bobo friqué, américanisé et nombriliste. On ne parvient pas à vraiment s’intéresser à ces trois personnages « prototypes » (Marcus Marcus est la démarque poussée jusqu’à une lamentable caricature de certains Ardisson ou Fogiel) et pourtant la moindre de leur pensée, le plus microscopique sentiment est analysé, disséqué et tartiné sur moultes pages. Le résultat donne un bouquin facile à lire mais assez creux et surfait digne au pire du roman de gare et au mieux du registre Gavalda-Musso-Lévy. Du sentimentalo-social n’ayant d’intérêt que pour qui s’intéresse au milieu people et en particulier pour les adeptes de « Voici-Voilà »…
Extrait : « Il y aura de la finance, du média, de la politique, de l’art, de l’édition, de la médecine, de l’argent et du pouvoir. De l’argent propre et de l’argent sale, du pouvoir apparent et du pouvoir réel. Ca c’est les signifiants. Et puis il y aura des snobs, d’ex-cover-girls reconverties en comtesses, des courtisans, des imposteurs, des fausses valeurs, des laissés pour compte mais qui s’accrochent encore et des has been qui peuvent toujours faire un come back, et puis des has been qui ne feront plus de come back, mais à qui l’on doit, selon leur passé et leur palmarès, respect et reconnaissance, voire considération. Ce sont les moins signifiants et les signifiants. Vous comprenez ? » (Page 314)
Les éditions
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Les gens [Texte imprimé] Philippe Labro
de Labro, Philippe
Gallimard
ISBN : 9782070124183 ; 11,89 € ; 29/01/2009 ; 451 p. ; Broché -
Les gens [Texte imprimé] Philippe Labro
de Labro, Philippe
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070421428 ; 8,10 € ; 03/06/2010 ; 413 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (9)
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Difficile de se faire un avis...
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 14 octobre 2014
Mais c'est clairement l'histoire de Maria qui a le plus de poids pour le lecteur que je suis !!!
Mais je suis assez d'accord avec certaines critiques négatives sur le côté superficiel et branché...
On prend tout, on mélange, et bing!
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 7 janvier 2014
On a le couple hype, chic et bourgeois, la petite ado abandonnée, violée et d'une beauté exceptionnelle, le vieux célibataire qui réussit sa carrière mais pas sa vie privée, la célibataire qui assume et attend le grand Amour, la belle ambitieuse, la patronne glaciale...on mélange tout et voilàààà!
Pour pimenter tout ça, un petit meurtre.
Tout est là pour réussir un roman de lecteur moyen. Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié, mais je ne me suis pas non plus éclatée! Ca se lit très bien, l'écriture est fluide, les chapitres courts, pourquoi pas?!
Destins croisés à la mode hype
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 5 février 2012
Ces trois personnages sont, en effet, quelque peu stéréotypés, et l'auteur, qui lancé la chaîne Direct 8 pour le groupe Bolloré qui l'a cédé il y a peu, sait mettre, dans ses relations, les éléments vendeurs propices à attirer l'attention de la lectrice et du lecteur moyens, du sexe, de la trahison, des reconstructions, de nouveaux départs.
Les ingrédients y sont, l'ensemble reste enjoué, mais, étrangement, la sauce ne prend pas, pas parfaitement : la recette trop évidente, un poil trop tape-à-l'oeil et racoleuse, sans que le résultat final soit véritablement désagréable. Ce roman se laisse lire, on n'y passe pas un mauvais moment, mais je doute également qu'il puisse laisser un souvenir inextinguible.
On peut se laisser tenter.
tout simplement génial!
Critique de Elfebretonne (, Inscrite le 11 juillet 2010, 49 ans) - 12 décembre 2010
Et le style! Facile mais qui tient en haleine.
Une découverte de cet auteur qui fut pour moi une agréable surprise.
Une bonne lecture
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 8 décembre 2009
On soupçonne évidemment que ces personnages finiront par se rencontrer mais on a beaucoup de difficultés à deviner comment et pourquoi leurs chemins se croiseront.
La curiosité nous emporte donc rapidement. L'intérêt est d'autant plus important que chacun des 3 héros est intriguant à sa façon (Maria par ce qui vient de lui arriver et dont on ne comprend pas les tenants et aboutissants ; Marcus Marcus par son caractère déjanté ; et Caroline par l'incongruité de la fin de son histoire d'amour).
Le passage permanent d'un personnage à l'autre au début du roman n'est ni perturbant ni frustrant car les passages sont assez longs et les 3 histoires aussi intéressantes les unes que les autres.
Certes tout cela n'est ni philosophique ni absolument marquant mais l'écriture est très agréable, fluide et entraînante.
Superficiel branché
Critique de Bunny (, Inscrite le 29 novembre 2009, 67 ans) - 29 novembre 2009
On baigne non pas dans le quotidien , mais dans l’ordinaire. Pire, dans un ordinaire branché et en toc. Marcus et Liev , Caroline et Tom , c’est la jet set d'affaires , entre patrons brillants et cyniques et décideuses performantes et élégantes . Mehdi, l'homme à tout faire , est neuneu ("ch'ais pas madame Caroline"). Maria, c’est « sans famille » au 21° siècle. Seul Miguel le mexicain par sa pudeur et sa simplicité s’en tire. Sans intérêt ( ...pour moi) . J’arrête chapitre 3.
Un bon moment
Critique de Verosalie (, Inscrite le 15 novembre 2009, 46 ans) - 15 novembre 2009
Un excellent roman
Critique de Kyp (, Inscrit le 4 septembre 2009, 31 ans) - 4 septembre 2009
Faux pas ?
Critique de Garance62 (, Inscrite le 22 mars 2009, 62 ans) - 4 juillet 2009
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