Le pain de Lamirand
de Jean Anglade

critiqué par Rock30, le 15 juillet 2009
(Nimes - 61 ans)


La note:  étoiles
Autobiographique et nolstalgique!
LE RESUME

La région de son enfance, où le destin le laissa tomber, quoique située en bordure de sa province est complètement auvergnate dans sa nature profonde, son langage, ses traditions, son goût forcené pour le travail et la réussite.
Mais elle est en même temps tout à fait différente par son aspect coutelier, c'est-à-dire avide de bonne chère, de bons boires et de bons rires, son accent méridional, la chaleur de son accueil, l'architecture verticale, cacophonique, ensoleillée de la capitale du couteau, la débrouillardise de son industrie. Un pied toujours à la campagne, auprès de la grand-mère gardeuse de chèvres, du grand-père violoneux et de l'oncle monteur de lames qui lui fournit les premières images de l'enfer et du paradis, il nous emmène avec sa plume dans un autre temps, " le temps où les miracles ne sont pas encore venus et où même les pleurs, pour salés qu'ils soient, laissent dans le souvenir un goût de sirop.


MON AVIS

Où on retrouve la savoureuse écriture de Jean Anglade, qui nous transporte chaque fois dans un autre temps. Pour les amoureux de romans du terroir, ce livre ne décevra pas tant il nous plonge dans une époque qu'on envie par nostalgie, même si les conditions de vie y étaient dures.
Pourtant je dirais que l'auteur est moins à l'aise pour parler de lui, il s'agit là d'un roman autobiographique, et qu'il a comme de la retenue. Peu être que se mettre à jour sans la protection d'un personnage d'emprunt est difficile, toujours est il que l'émotion est moins vive que dans « un parrain de cendre » ou que dans l'inoubliable « la soupe à la fourchette », qui ne peut être que le meilleur de jean anglade tellement il est impossible de faire mieux. Régalez vous de ce récit quand même, car il est unique comme tous les livres de cet auteur.