Monsieur La Souris
de Georges Simenon

critiqué par Killeur.extreme, le 17 juillet 2009
(Genève - 43 ans)


La note:  étoiles
Une fortune inutilisable
Quatrième de couverture : Quelle misère que de trouver une fortune dans un portefeuille et de ne pas pouvoir l'utiliser ! Monsieur La Souris est trop connu des services de police pour se le permettre. Tellement connu qu'il finit par attirer l'attention de l'inspecteur Lognon qui le trouve changé et fait de lui, sinon le principal suspect du meurtre étrange d'un financier, du moins le premier témoin d'une affaire gênante pour l'Etat. Car si Monsieur La Souris n'a rien d'un assassin, il semble pourtant en savoir bien plus long qu'il ne le dit...

Si la collection "Folio Policier" a édité de nombreux romans de Simenon (ceux qu'il a écrit pour Gallimard en fait) certains ne sont pas des romans, "La maison des sept jeunes fille" ne contient même pas un crime, des romans comme "La vérité sur Bébé Donge" sont plus des drames psychologique, même si un crime est commis, on ne s'intéresse pas à ses résolutions, même à ce qui a amené les personnages à commettre ce crime. Monsieur la Souris est clairement un roman policier, on assiste à la résolution d'un crime.

La Souris clochard perdu dans un monde qui n'est pas le sien, face à des financiers suisses, un commissaire qui doit retrouver un cadavre, des bandits qui recherchent quelque chose.

Moins puissant que d'autre roman de Simenon ce livre se laisse lire avec plaisir, le personnage de La Souris est attachant, l'intrigue est réaliste (ce qui est toujours le cas avec Simenon) et la clé de l'énigme est inattendue, sans que ça soit un twist à la Agatha Christie, à lire plus pour passer un bon moment devant un roman policier.
La Souris, fait comme un rat. 7 étoiles

Résumé ;
Alors qu'il ouvrait la portière d'une voiture stationnant dans le quartier des Champs-Elysées pour demander l'aumône, un clochard, le père La Souris, s'est trouvé devant un cadavre. Un portefeuille est tombé près du corps ; il l'a saisi et s'est enfui. Astucieux, il tait l'affaire, cache le portefeuille, mais remet à la police la somme (environ 150 000 francs, presque tout en dollars), espérant que celle-ci, non réclamée après un an, lui reviendra de droit. Mais il a aussi conservé une photo de femme et une vieille enveloppe à l'adresse d'un personnage mystérieux, Sir Archibald Landsburry.
L'inspecteur Lognon se met à le filer, découvre les documents et identifie la jeune femme de la photo comme l'amie parisienne d'un grand financier de Bâle, Loëm, qui vient d'être porté disparu : celle-ci ignorait toutefois la véritable personnalité de Loëm. Le commissaire Lucas est mis sur l'affaire qui semble se compliquer sans qu'on ait la moindre trace de la prétendue victime. Dora Staori, fiancée de Müller, l'adjoint de Loëm, le dénonce comme étant le meurtrier. Mais Lucas déjouera l'intrigue : la jeune femme, par l'entremise de son ami, tentait de faire pression sur Loëm afin d'intéresser son père – un avocat compromis – au « Groupe de Bâle ».
Un seul filon reste, celui du père La Souris, que, selon toute apparence, les assassins cherchent à contacter par le canal des petites annonces. Lognon s'est déjà fait molester par l'un d'eux à la place du vieux clochard. Par contre, Lucas, le lançant une seconde fois comme appât, parvient à arrêter la bande (ils sont trois). Tout va alors s'éclaircir : Loëm possédait un timbre d'une valeur exceptionnelle, le Hawaii 1851, en double exemplaire, et avait décidé de le vendre. L'annonce qu'il avait publiée a donné à des malfaiteurs, parmi lesquels un trafiquant de timbres rares, l'idée d'une escroquerie. Au rendez-vous, ils ont tué Loëm, mais ils ont été aussitôt dérangés par le père La Souris qui a emporté le portefeuille contenant l'enveloppe affranchie du fameux timbre et libellée à l'adresse de Sir Archibald, botaniste anglais du siècle dernier, spécialiste de la flore du Pacifique. Le corps de Loëm ayant disparu après sa découverte par le clochard ne sera retrouvé, méconnaissable, qu'après plusieurs mois, avec sa voiture repêchée dans la Seine. Quant au père La Souris, il n'aura jamais de quoi s'acheter le presbytère désaffecté de son village de Bischwiller-sur-Moder dont il rêvait lorsqu'il montait son stratagème.

Avant la Marie du port… Cette histoire déconcertante…

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 8 février 2020


Sacré bonhomme, va ! 8 étoiles

Monsieur La Souris est un clochard qui fréquente plutôt les beaux quartiers (ben tiens, tant qu’à choisir …). Il a trouvé un portefeuille avec beaucoup de sous dedans. Enfin, c’est ce qu’il dit, mais les inspecteurs Lorgnon et Lucas n’en pensent pas moins car ils connaissent l’apôtre. Il est vrai que tout au long de cette aventure, La Souris joue allégrement avec les c***lles, oh pardon ! , les pieds des deux poulets.
Un peu trop de personnages dans ce roman et une histoire un peu trop tarabiscotée à mon goût mais c’est pas mal.

4 étoiles sur 5 en lieu et place de 4,5 étoiles pointées, comme d’hab pour les bouquins de Georges.

Catinus - Liège - 73 ans - 22 janvier 2013