Un été à Key West
de Alison Lurie

critiqué par Bolcho, le 18 décembre 2001
(Bruxelles - 76 ans)


La note:  étoiles
Lisez d'abord les autres
S'il fallait mettre en exergue un des personnages, je dirai le vieux professeur qui essaie de se suicider sans cesse et à qui l'on met perpétuellement des bâtons dans les roues. Et ce n'est pas un livre à proprement parler comique, pourtant.
Refuge des vieux américains nantis en quête de soleil, Key West doit avoir quelque chose d'un zoo. Selon Alison Lurie, on y trouve aussi une vieille dessinatrice originale, une psy gérant un hôtel, un homo bien sûr séropositif, un poète un peu raté, une obsédée du lamantin, bref, la faune. Et tout ça s’ennuie un peu, mais sans ennuyer le lecteur, ce qui est la moindre des choses.
Alison Lurie s'y montre comme souvent ironique et même sardonique, mais elle n'a pas le joyeux allant qui nous menait à la franche rigolade dans d'autres Ïuvres plus abouties (« La ville de nulle part », « Conflits de famille », « Liaisons étrangères », « Les amours d'Emily Turner »). Ce sont plutôt ces titres-là que j'aurais envie de conseiller à ceux qui voudraient apprécier Alison Lurie ; une sorte de Lodge au féminin, non ?