Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Annie Barrows, Mary Ann Shaffer
( The Guernsey literary and potato peel pie society)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 83 avis)
Cote pondérée : (507ème position).
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Bien ficelé et savoureux
Si vous aimez retrouver une de ces familles d’adoption baroque et tendre, qui ne vous lâche plus, alors ce livre est pour vous. Moyennant quelques efforts pour entrer dans cet échange épistolaire, l’histoire vous capte rapidement sur fond d’Occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale. L’île de Guernesey constitue un microcosme où l’on retrouve au quotidien des héros anonymes, d’autres beaucoup moins estimables, sous une plume vive et moqueuse. Comme indiqué dans le titre, la littérature est un prétexte, initialement ces rencontres « littéraires » et secrètes rassemblaient quelques habitants affamés (autour d’un bon vrai cochon clandestin). Nourricière, cette lecture ne se prend jamais au sérieux mais assure une fonction vitale: un fermier s’est épris des œuvres d’un essayiste anglais du 19ème, son voisin a jeté son seul dévolu sur les écrits de Sénèque…Le tout est revisité avec humour et simplicité, en filigrane, la petite communauté n’en vit pas moins son lot d’aventures tragiques ou… romantiques. Je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le petit monde « des Déferlantes », l’insularité, dans ce livre aussi, est un privilège, celui d’une grande famille, avec du rire, des larmes et une petite brise de mer qui vous rend nostalgique en fermant ce petit récit fort bien ficelé, à la hauteur de son titre. Savoureux.
Les éditions
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Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates [Texte imprimé], roman Mary Ann Shaffer, Annie Barrows traduit de l'américain par Aline Azoulay-Pacvon
de Shaffer, Mary Ann Barrows, Annie Azoulay-Pacvoň, Aline (Traducteur)
Nil éd.
ISBN : 9782841113712 ; 2,10 € ; 02/04/2009 ; 396 p. ; Broché -
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates [Texte imprimé] Mary Ann Shaffer & Annie Barrows traduit de l'américain par Aline Azoulay
de Shaffer, Mary Ann Azoulay-Pacvoň, Aline (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264053510 ; 8,80 € ; 06/01/2011 ; 410 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (82)
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Il ne faut pas bouder son plaisir
Critique de Bebern (, Inscrite le 20 juin 2016, 65 ans) - 29 mars 2019
Et ce roman en procure beaucoup !
On apprend peu de choses, c'est vrai, mais l'ambiance légère, les personnages un tantinet surannés, l'écriture originale, font passer un délicieux moment.
Je garde ce livre dans ma bibliothèque comme une petite douceur dans mon placard à gâteaux.
Sublime!
Critique de Alapage (, Inscrite le 7 février 2017, 51 ans) - 8 avril 2018
Juliet est connue pour sa plume à travers l'Angleterre grâce aux articles qu'elle a écrits pendant la guerre sous un pseudonyme. Quelques mois après la fin de cette horrible guerre, elle traverse le pays afin de présenter son livre qui regroupe l'ensemble de ses articles. Elle n'a plus à se cacher derrière cette Izzy Bickerstaff s'en va-t-en-guerre! Pendant les heures sombres, Juliet pimentait d'humour ses articles face aux événements afin d'ajouter un peu de soleil au travers de cette noirceur.
Alors qu'elle est de retour à Londres, elle reçoit une lettre d'un certain Dawsey habitant sur l'île de Guernesey. S'ensuivront par la suite, un échange de lettres entre Julie et Dawsey, mais également avec les membres du cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Par le biais des habitants de l'île, ils partageront leur amour pour la littérature, mais également les années difficiles qu'ils ont vécu sous l'occupation. Au fil des lettres, Juliet acceptera d'écrire un article sur le sujet et pourquoi pas un livre? Car après tout, la littérature n'est-elle pas un élément essentiel à la survie?
Entre-temps Mark Reynolds fait la cour à Juliet et voudrait bien l'épouser. C'est alors que l'idée de partir pour l'île lui vient en tête. Serait-ce de la fuite face à cet éventuel mariage? En fait, Juliet voudrait en savoir un peu plus sur les gens qui correspondent avec elle, mais aussi sur cette chère Elizabeth qui semble avoir joué un rôle prédominant sur cette île!
J'ai très peu lu de romans épistolaires, mais je dois dire que celui-ci m'a complètement conquise. Cette forme de roman s'applique parfaitement à la plume de ces auteures, mais également au message qu'elles nous livrent par le biais de ces lettres. Cela permet de rendre le texte et l'intrigue plus vivants et du coup, on ne peut faire autrement que d'embarquer et de vouloir suivre cette chère Juliet.
Malgré certains passages extrêmement difficiles à lire, au point d'en avoir les larmes aux yeux, les auteures ont su bien doser tantôt l'humour, tantôt le côté plus sombre des événements. À aucun moment je n'ai senti de lourdeur dans le texte. Elles ont osé ajouter de l'humour et de la joie de vivre à la personnalité de cette chère Juliet et je dois dire que cela fait vraiment du bien au travers de cette horrible guerre. Elles nous ont montré le côté humain, la bonté et la générosité tant du côté des habitants de l'île que des Allemands. Un portrait très réaliste et bouleversant.
Extrait : Et voilà que les Britanniques snobinards se mettent à confondre humanité et collaboration...
Les personnages m'ont tous conquise. Ils sont si différents l'un de l'autre et malgré tout, très attachants. Ils vont tellement me manquer! Juliet, quant à elle, est si vive et énergique. Nous la sentons tellement présente que nous avons l'impression de la connaître personnellement et qu'elle va surgir à nos côtés. Je suis également tombée sous le charme de la petite Kit. Quel caractère cette petite!
Depuis toujours, j'ai un penchant assez marqué pour les romans où il est question de gens qui aiment la littérature. Et celui-ci est vraiment un hymne aux grands classiques, aux auteurs qui traversent les années bref, à tous livres qui nous apportent du réconfort, de la joie, mais également qui nous font parfois changer de point de vue.
Extrait : Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais...
Le seul mot qui me vient à l'esprit pour définir ce roman c'est Bijoux, tout simplement! Un coup de cœur littéralement. Un livre que je vais offrir, que je veux faire découvrir et surtout que je vais relire et relire. Son seul défaut? Il est trop court!
Pas si mal...
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 63 ans) - 4 janvier 2017
J'ai bien fait de persévérer!
Frais et léger mais avec du grave aussi !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 17 mars 2016
J'aime ces phrases un peu rêveuses comme celle ci :
- " Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal. Comme il serait délicieux que ce soit le cas ".
Donc ces lettres qui fusent de partout révèlent peu à peu les choses secrètes de ce petit bout de terre de quelques kilomètres carrés seulement.
J'avoue m'être parfois égaré dans le flot des personnages, mais dans l'ensemble ce fut une agréable lecture.
Too british
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 5 décembre 2015
Un roman épistolaire peut avoir son charme, voire être une vraie réussite. Je pense alors surtout à « Un homme à distance » de K. Pancol, mais le roman ici présent est vraiment peu emballant.
Désolé encore mais ce style « too british » m’exaspère plus que ne m’amuse, même si tout n’est pas à rejeter et en particulier sur le plan historique. On évoque la vie pendant la guerre dans les îles anglo-normandes, territoires britanniques ayant subis l’occupation nazie et les années de privation qui ont suivi la seconde guerre mondiale.
Cela reste cependant trop peu pour considérer cette lecture comme indispensable.
Délicieux !
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 20 novembre 2015
Le titre ! Roman épistolaire
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 16 octobre 2014
1946, toute fin de la guerre à Londres ? Juliet Ashton n’a pas de raisons fondamentales pour s’intéresser à la petite île de Guernesey. Elle a connu un succès d’édition en publiant ses chroniques de guerre, va de ville en ville pour en assurer la promotion, tient à distance un soupirant américain insistant et riche, et lui-même éditeur, et surtout – surtout elle cherche comment rebondir littérairement. Qu’écrire maintenant ?
C’est le hasard – un livre annoté de sa main – qui la met en contact, épistolaire, avec Dawsey Adams, un habitant de Guernesey, une île qui a connu un épisode douloureux durant cette guerre qui vient de se terminer puisqu’elle a été occupée durement par les Allemands. Londres, où vit Juliet, avait été bombardé par les V2 mais Guernesey avait littéralement les Allemands sur le dos.
Donc, contact Juliet/Dawsey. La lettre ne reste pas orpheline. Ca devient un véritable échange, avec Dawsey, ainsi qu’avec progressivement d’autres personnalités – comme les îles savent en recouvrer – particulièrement gratinées. Qui initient Juliet – et le lecteur ce faisant – au fameux donc « Cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patates ». Ca parait ridicule dit ainsi mais c’est en fait un véritable acte de résistance qui émeut Juliet au plus haut point. Tant et si bien qu’elle finit par se demander si ce qui s’est passé, ce qui se passe sur cette île, ne pourrait pas constituer un sujet de roman, ce sujet après lequel elle court puisque, pour l’instant, elle écrit surtout des lettres (un grand merci au passage à la British Post !). Et puis, avouons-le, elle avait quand même un peu envie d’aller voir à quoi ressemblent Dawsey, Eben, Kit, Isola … Ca en fait des correspondants, hein ? Quand je vous disais, pour la British Post … Et puis le lecteur aussi en a envie. Ben oui quoi !
Alors on va se rendre avec Juliet à Guernesey, dans le monde un peu fou qu’est généralement une île. Et on va s’y plaire. Et découvrir le personnage fédérateur d’Elizabeth McKenna, la véritable héroïne, un peu le pendant de « Godot », si j’osais la comparaison … !
Alors résumons pour conclure :
1) On peut choisir son titre
2) Les Allemands ont envahi Guernesey pendant la guerre
3) On peut faire une tourte avec des épluchures de patates
4) Pour le reste : lire.
So british !
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 13 juillet 2014
Livre très touchant
Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 34 ans) - 25 mai 2013
Au début j'ai été très déroutée par le style de l'écriture, il est difficile de suivre l'histoire dans ses débuts du fait du nombre de personnages et de lettres composant le roman...
Toutefois, faute d'autres distractions dans ma voiture, j'ai continué son écoute et j'ai vraiment adoré (au point d'aller le chercher en format livre pour le lire...). En effet, ce style finit par donner un certain charme au livre.
J'ai été touchée par l'île de Guernesey extrêmement bien décrite dans ce livre et par l'histoire ou plutôt les histoires qui composent l'Histoire de cette seconde guerre mondiale. On finit par vivre les conditions de cette guerre avec les habitants de Guernesey.
De plus, sans être un livre d'Histoire, l'auteure y a ajouté quelques diversions (une histoire d'amour, des amitiés, des rires...) ce qui allège un peu le roman (et qui peut ne pas plaire!)
En bref : je recommande vivement comme lecture de "détente" dans laquelle on se retrouve au cœur des relations humaines pendant la guerre et surtout après.
Agréablement surprise
Critique de Clemandarine (, Inscrite le 3 avril 2013, 74 ans) - 3 avril 2013
Au début, sa forme épistolaire m'a quelque peu déroutée et j'ai eu la sensation que la lecture serait pénible.
Cependant, au fil des pages, on s'attache aux personnages et à leur histoire s'inscrivant dans l'Histoire avec un grand H.
Le style est léger et primesautier, mais nous fait découvrir en un lieu peu connu, un moment de l'histoire de la dernière guerre mondiale, avec des personnages attachants et touchants.
Seul aspect négatif : trop de personnages dont certains sont mémorisés avec difficulté au fil de la lecture. Néanmoins, j'ai pris plaisir à retrouver le livre entre chaque moment de lecture, afin de connaître la suite de l'histoire.
Un pur moment d'évasion...
Critique de Auteurpm (, Inscrit le 2 octobre 2012, 50 ans) - 18 mars 2013
Un roman attachant
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 11 octobre 2012
Après la seconde guerre mondiale, Juliet Ashton est en panne d'inspiration pour l'écriture de son prochain livre et reçoit une lettre d'un inconnu de l'île de Guernesey, qui lui dit avoir adoré l'un de ses livres qu'il a trouvé, et lui demande de lui en fournir un autre ...
S'ensuit une longue série de lettres et d'échanges entre Juliet et les habitants de Guernesey, profondément marqués par cette guerre et qui, pour s'en évader, ont créé ce fameux cercle littéraire, qui leur a permis de se retrouver régulièrement alors qu'ils n'avaient droit à rien sous l'occupation allemande.
Dans la deuxième partie du livre, Juliet se rend sur l'île car elle est convaincue que leur histoire peut nourrir son prochain roman. Là-bas, elle est très bien accueillie et s'attache rapidement aux habitants, en particulier à la petite Kit, et nous aussi. A tous les amoureux de la lecture, mais aussi aux rêveurs.
Un joli moment de plaisir !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 25 septembre 2012
La découverte des "temps de guerre et d'après-guerre" à Londres et à Guernesey (j'avoue ne m'être jamais penchée auparavant sur la vie dans cette île), la galerie de personnages "hauts en couleur", les superbes descriptions, l'approche épistolaire et l'humour métissé de tendresse, tout cela fait de ce livre un vrai morceau de plaisir pour le lecteur.
Sans doute, peut-on reprocher un certain manque d'épaisseur (contrebalancé toutefois par les personnages de Rémy et Elisabeth) et un happy end peu crédible !
Malgré tout, cet ouvrage présente beaucoup de beaux moments, de jolies phrases ciselées, un humour "so brittish" et une atmosphère douce-amère qui mérite qu'on s'y arrête.
Et puis, c'est bon et si doux d'entendre parler de l'amour des livres par des êtres, non impliqués au départ, mais qui découvrent le bonheur de s'investir dans des pages noircies porteuses de notre universalité.
Désillusion
Critique de Ademo (Rennes, Inscrite le 27 juillet 2010, 44 ans) - 16 août 2012
Dans mon top 10 (qui en contient bien 14 ou 15 maintenant).
Critique de Geny_b (, Inscrite le 24 juillet 2012, 50 ans) - 24 juillet 2012
quoi de mieu qu'un roman épistolaire ?
Critique de Fanettepouet (agde, Inscrite le 4 février 2009, 32 ans) - 29 juin 2012
Dans un Londres meurtri par la guerre Juliet n'en peut plus de voir les fantômes du passé et les marques de la période dure qu'elle et ses compatriotes ont traversé. Elle rêve de voyage et c'est cette île où règnent l'entraide, l'air frais et les plaisirs simples qu'elle décide de poser ses valises. Elle est immédiatement charmée par cette population qui loin d'avoir été épargnée a gardé espoir courage et par dessus tout l'amour pour son prochain.
Je ne suis pas la seule à le dire mais c'est vraiment un grand bol d'air frais. Moi aussi j'ai envie de marcher dans cette île, sentir le vent frais dans mes cheveux et aller manger un porc rôti chez ma voisine.
Cela donne envie de retrouver les plaisirs simples de la vie et de fuir la ville étouffante. Si vous ne pouvez pas partir en vacances : lisez ce livre et allez retrouver Guernesey!
Un roman plein de promesses....déçues
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 18 mai 2012
Le thème qui se dégage ne manque pas d'intérêt: l'occupation allemande des îles anglo-normandes, un aspect du conflit que j'ignorais totalement avant cette lecture. Des personnages, nombreux, originaux, "so british" auxquels on est certain que l'on va s'attacher, une légèreté de ton dont on pense qu'il va inévitablement s'alourdir au regard du contexte historique et du thème de l'histoire qui se construit, nous incitent à tourner avec intérêt les pages de ce roman qui a tout pour plaire.
Et pourtant, au fil des pages, Juliet apparaît souvent superficielle, naïve, manquant de profondeur, même si son caractère indépendant devrait la rendre attachante et moderne.
Les personnages qui entretiennent une correspondance se confondent, en une écriture au style uniforme qui leur fait perdre relief et personnalité, noyant même parfois le lecteur qui ne sait plus qui est qui.
L'intrigue sentimentale, cousue de fil blanc est assez"pâlichonne", privant le lecteur d'un profil psychologique plus fouillé de Dawsey, secret, mystérieux, du début ... à la fin.
Elisabeth, personnage central du futur roman de Juliet, créatif, inventif, courageux, reste en périphérie alors que son histoire tragique aurait prêté à donner du poids à ce livre.
Pour conclure, l'idée géniale qui justifie ce titre très original, la littérature élevée au rang de lien entre les hommes dans l'adversité, la littérature envisagée comme levier de transformation de l'âme humaine, la littérature comme baume à la souffrance, la littérature comme prétexte au voyage, comme point de départ et point d'arrivée, cette idée formidable, je trouve qu'elle n'a pas été bien exploitée, qu'elle n'a pas atteint son but.
La preuve en est que peu de critiques font allusion à ce parti-pris littéraire intéressant; un angle qui aurait pu donner lieu à des passages beaucoup plus captivants qu'ils ne le sont.
Bref, ce livre qui aurait pu être excellent (il y a tout de même de bons passages) n'est au final à mon goût que moyen.
Mais la critique est facile alors que l'art....
humour et aventures
Critique de Gilfil (, Inscrit le 17 avril 2012, 70 ans) - 17 avril 2012
je ne regrette pas mon achat , j'ai relu deux fois le roman
Mary Ann Shaffer avait apparemment beaucoup d'humour
et je pense que c'est Annie Barrows qui a relevé le défi littéraire (tiens je vais vérifier sur le net si elle a d'autres écrits à son actif)
Un plaisir simple
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 4 février 2012
Le titre annonce l'humour léger et décalé qui imprègne tout le roman, avec sa série de personnages bien campés, juste assez pour avoir un relief plaisant mais pas trop pour ne pas être caricaturaux (et pas assez pour que ces différences transparaissent dans leur façon d'écrire). Peu d'action, peu de descriptions, tout l'ouvrage est basé sur les ressorts psychologiques et la richesse des sentiments qui peuvent lier les acteurs, avec comme axe central la littérature. Cela n'empêche pas le lecteur d'être tenu en haleine, de tourner les pages pour découvrir ce que devient cette petite communauté où les personnages secondaires sont au premier plan. Un vrai bonheur, facile et plaisant à lire. Mais sans plus.
Des épluchures de patates? comme c'est amusant ma chère!!!
Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 73 ans) - 9 janvier 2012
Le cadre et l'époque du roman, Guernesey pendant la dernière guerre, est attirant. On sent qu'il y avait matière à quelque chose de consistant.
Mais même lorsqu'elle aborde les thèmes historiques et graves l'auteure reste dans le superficiel, le sucré, la guimauve!
Elle semble se contenter d'avoir trouvé une bonne idée de départ, la façon de construire et présenter son récit par des échanges de lettres, et de s'être arrêtée là, en se reposant de cette trouvaille.
Du coup elle abuse du procédé jusqu'à nous en lasser.
Toutes les lettres sont écrites sur le même ton, de la même façon, quel que soit celui qui les écrit.
Les détails minuscules et les traits d'humour sont sans intérêt aucun pour l'histoire, et trop mièvres pour faire rire.
Si cette dame écrivait un autre roman, je ne serais pas surprise qu'elle l'appelle "Qui veut un grand verre d'orangeade?"
1 étoile quand même pour l'envie qui m'est venue de connaitre Guernesey pendant la guerre!
Un bon moment de lecture mais j’en attendais davantage
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 7 décembre 2011
La 1ère partie du livre est très bonne même si j’ai mis un petit moment avant de rentrer dans le vif du sujet car les personnages sont nombreux – et même trop nombreux …et on peut vraiment trouver étrange que toutes les lettres aient un style fort bien tourné alors qu’elles sont écrites par des personnes beaucoup plus manuelles qu’intellectuelles.
Le genre épistolaire est un art fort difficile à manier et même si le livre m’a plu on est loin du chef d’œuvre de Choderlos de Laclos, j’ai nommé Les Liaisons dangereuses.
A partir du moment où l’héroïne arrive sur l’île de Guernesey j’ai trouvé que l’histoire commençait à s’essouffler. J’ai même trouvé la fin du livre un peu expédiée et décevante. On n’y retrouve plus la même verve que dans la première partie.
Cependant, la lecture de ce livre reste très plaisante car on alterne les moments profonds et drôles.
J'ai failli ne pas le terminer...
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 7 décembre 2011
Enfin, l'héroïne Juliet semble vouloir écrire la vie d'Elisabeth et là, j'ai pensé que le livre allait prendre une autre tournure, qu'on allait entrer plus avant dans la vie tragique de cette femme, mais non!
Et puis cette enfant qu'elle veut adopter et ramener avec elle en Angleterre, c'est du n'importe quoi, du remplissage de pages...
Et enfin son "histoire d'amour", cet happy end, pour boucler ce livre dont l'auteur ne devait plus savoir comment l'achever!
Enfin pas de description, tout reste superficiel, même l'occupation des Allemands sur l'île.
Sur cette période, par contre, il faut avoir lu, pour celui ou celle que cela intéresse:
LA MORT EST MON METIER de Robert Merle
SEUL DANS BERLIN de Hans Fallada
Ambiance légère pour une époque tragique
Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 62 ans) - 15 novembre 2011
Un peu sur la défensive au départ, je me suis laissée aller à suivre l'histoire de l'héroïne, souvent quelque peu gentillesse, et des membres du cercle littéraire, mais j'ai été littéralement happée par l'histoire de Guernesey durant la guerre.
Un livre une ambiance voilà tout ce que je recherche dans un bouquin : mission accomplie !
Un livre épistolaire désuet
Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 48 ans) - 26 octobre 2011
L’héroïne, Juliet est une jeune écrivaine fantasque qui s'attache aux habitants de Guernesey. Avec ce livre, on découvre également les difficultés des habitants pendant la seconde guerre mondiale et l'occupation qu'ils ont subi par les allemands.
C'est un livre assez agréable et attachant avec de nombreux traits d'humour très british.
Mais la forme choisie (roman épistolaire) m'a donné quelques difficultés pour rentrer dans le roman. Et oui, les descriptions des personnages sont très légères et on a du mal à les définir.
J'ai aimé ce roman même si la fin est très prévisible.
Roman épistolaire au charme désuet
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 21 septembre 2011
dépaysant.
Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 9 septembre 2011
Il a fallu attendre la sortie en poche, et surtout la période estivale, propice à ce genre de lecture, pour me plonger dans ce livre.
Car, comme d'autres personnes l'ont noté avant moi, c'est le roman idéal pour les vacances.
En relançant le genre épistolaire, les auteurs ont réussi un pari, celui de nous rendre les différents personnages attachants.
J'ai littéralement dévoré ce roman, même si j'avais deviné le final au premier tiers des lettres échangées.
D'une lecture très agréable, parfois cocasse et drôle, mais surtout prenante, ce roman se lit d'une traite.
Certes, il ne s'agit guère d'un roman qui marquera l'histoire de la littérature mais qui se lit avec plaisir, et surtout un plaisir de lecture que l'on veut faire partager.
Je l'ai prêté à ma femme et ma fille, qui toutes deux l'ont dévoré d'une traite.
Signe d'un bon livre .
Sympa pour les vacances
Critique de Arnaud (Andenne, Inscrit le 29 novembre 2004, 44 ans) - 8 septembre 2011
Une romance agréable et sans prétention
Critique de Luce33 (, Inscrite le 29 mai 2011, 45 ans) - 1 septembre 2011
Après la seconde guerre mondiale, une jeune journaliste entre en contact par hasard avec l'un des habitants de Guernesey, membre d'un cercle littéraire au nom curieux.
Intriguée, elle découvre une petite communauté unie dans l'adversité, et sous le charme, décide de leur rendre visite pour trouver matière à un nouveau livre.
Sympathique lecture d'été
Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 23 août 2011
Je dois dire que j'ai vraiment apprécié ce livre, même s'il faut un temps d'adaptation pour mémoriser tous les personnages.
Effectivement, comme le disent les critiques précédentes, le style n'a rien d'incroyable et l'histoire non plus, mais c'est un joli portrait d'une femme tiraillée entre son époque et l'émancipation. J'ai aussi apprécié la description de l'île, j'avais l'impression d'y être !
En bref, c'est une jolie lecture facile et rapide.
Un moment rès agréable
Critique de Laura (, Inscrite le 11 août 2011, 36 ans) - 14 août 2011
Ayant en sa possession un livre lui ayant appartenu, Dawsey (habitant de l'île de Guernesey) décide d'écrire à Juliet (écrivain qui habite à Londres), de là va débuter une correspondance entre cette dernière et quelques habitants de l'île membres d'un cercle littéraire au nom pour le moins étrange, voir loufoque ...
Malgré une fin franchement prévisible, ce livre donne envie d'être lu jusqu'au bout. L'idée d'un roman épistolaire est assez originale. Les personnages sont très attachants.
J'ai pris un réel plaisir tout au long de la lecture de ce livre !
Agréablement désuet
Critique de LadySoja (, Inscrite le 1 août 2011, 36 ans) - 1 août 2011
Toutefois, j'ai retrouvé dans ce livre les sensations que j'avais eu, enfant, en lisant "Anne... La Maison aux pignons verts" de L. M. Montgomery : une île, des personnages attachants, des situations espiègles, le tout fleurant bon le désuet. La petite fille en moi a été totalement satisfaite ! Alors même si on s'y attend, on est content que ça se termine bien, que l'histoire d'amour soit hésitante et platonique, et que les gentils personnages restent sur leur belle île pour y vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants... Parce que c'est aussi ça prendre du plaisir avec un livre.
Bien
Critique de Eoliah (, Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans) - 18 juillet 2011
Sans plus.
Critique de Marion F (Lyon 8ème, Inscrite le 19 juin 2011, 33 ans) - 1 juillet 2011
Au risque d'en décevoir, et je sais qu'il y en a qui passent par là, dans dix ans ce livre ne sera plus lu, et c'est pas plus mal. L’espérance de vie de ce genre de bouquin n’excède que de peu celui d'un chick lit et ce seulement grâce au titre accrocheur. Non franchement. Oui il se lit, je ne vais pas dire le contraire, mais on est loin de la grande littérature que certains semblent y voir. Ce n'est pas parce que c'est de l'épistolaire que c'est fantastiquement fantastique. Le style est (trop) simple, tout le monde peut lire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Il n'y a pas vraiment de phrases recherchées et je doute que ce soit la faute du traducteur. J'ai évoqué le genre plus haut et je pense vraiment que ce livre s'apparente aux chick lit. Je n'ai rien contre, je suis une fille, j'en lis l'été, j'ai tous les Accro du shopping par exemple (je vous accorde que le film tiré des bouquins est vraiment nul). C'est de la littérature de plage. Rien de plus. On peut croire, au début, qu'on va nous parler de l'occupation sur la petite île britannique, on nous en parle, mais assez maladroitement et on voit le côté cul cul la praline arriver avec ses gros sabots très très vite. La fin est prévisible, très prévisible, tellement prévisible qu'on se dit que non, elles ne vont pas nous mettre ça comme fin, et bien si.
Je crois que la quatrième de couverture en dit trop, Juliet n'arrive sur l'île que dans la deuxième partie du livre (qui est divisée en deux parties, oui ça fait redondance c'est moche). Du coup on attend on attend et c'est long.
Les personnages sont assez agaçants. Trop de bon cœur, on en viendrait à croire que les gens sont soit tout bons soit tout mauvais. La magouille de la secrétaire c’était assez mal vu, on n'y croit pas. J'ai trouvé Juliet détestable, vraiment, et ce dès la première lettre. Vous avez dû remarquer que j'ai du mal avec les personnages principaux féminins, oui je vous l'accorde, mais là Juliet aurait été un homme je ne l'aurai pas aimé non plus (où vit-elle pour envoyer des théières au visage de son interlocuteur parce qu'elle n'est pas satisfaite de la tournure de l'interview?). J'en ai même eu de la peine pour Mark.
En littérature de transat on a vu mieux, sur une échelle de 5 je mettrai un 2,5, mais il se lit vite et pour peu qu'on ne soit pas trop regardant sur le ficelage de l'histoire on peut y aller. Par contre faites-le vous prêter car à 8euros 60 (prix Fnac de l'édition poche) c'est cher payé.
Trop d'anecdotes
Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 4 juin 2011
A priori, je n'ai rien contre les romans épistolaires, mais dans le cas présent je n'en suis absolument pas fan. Les lettres sont parfois particulièrement courtes, ce qui ne m'a pas laissé le temps de "rentrer dedans" comme avec un vrai chapitre. De plus, ce qu'elles racontent ne m'a pas intéressé: les aspects les plus intrigants de l'histoire sont noyés dans des anecdotes inutiles (à mon sens). A certains moments, j'avais l'impression de lire des blogs, ou une discussion par sms. Ce n'est pas ce que j'attendais.
En outre, il me semble que les personnages sont trop nombreux, et j'ai eu parfois des difficultés à savoir qui était qui. Les caractères des protagonistes (hormis un ou deux) ne sont pas assez développés à mon goût, ce qui fait que j'ai eu du mal à m'attacher à eux.
Il y a aussi trop de bons sentiments pour moi. Et pourtant j'aime ça, les histoires pleines de bons sentiments; mais là, trop, c'est trop...
Quelques aspects intéressants toutefois: la situation des îles Anglo-Normandes pendant la Deuxième Guerre Mondiale, malheureusement traitée de façon plutôt anecdotique; le personnage d'Elizabeth, central dans l'intrigue, mais absent.
Bref, je suis loin d'être emballé.
Guimauve
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 50 ans) - 12 mai 2011
Le personnage principal, Juliet, dilettante petite bourgeoise, se veut anticonformiste et pleine d'esprit. Personnellement, elle m'a fortement exaspéré. Le verbe est gnan-gnan, le sujet nunuche, le tout, creux comme une patate à farcir !
Et puis, la répétition du sempiternel "cercle d'amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey" dans un nombre incalculable de lettres frise l'overdose ! (qu'on ne me parle plus de pommes de terre avant un bon moment !)
Les quelques passages sur l'occupation et le camp dans lequel les Nazis internent Elisabeth, ne font qu'effleurer le sujet. De toutes manières, le thème central du bouquin tourne autour des amourettes de Juliet Ashton ; le reste n'est qu'illusion. Mêmes les "méchants" dans cette histoire sont pitoyables, une vielle mégère notamment, qui peinent à jouer le rôle de faire-valoir.
Cela m'a fait pensé à "L'élégance du hérisson" par sa volonté d’exacerber les bons sentiments. Même si la caricature n'est pas absente de certains personnages de "L'élégance ...", l'histoire ne manque pas de charme.
Pour conclure, si la tourte aux épluchures semble un mets quelque peu frugal, ce roman a le goût d'un gros gâteau à la crème, lourd et écoeurant. Et quitte à lire un roman épistolaire, je conseille vivement "Les liaisons dangereuses" !
Mystère
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 10 avril 2011
J'ajoute à cette liste infinie le comment fais-je pour avoir, parfois, un goût si divergent d'autres lecteurs émérites?
Bref, la problématique est posée.
Alors, je me suis tour à tour ennuyé, désintéressé, certains passages relèvent quelque peu mon éveil quand il s'agit de passages sur l'occupation. Mais l'eau de rose, les bons sentiments, et la structure sous forme de séries de lettres, ça ne m'a pas suffi, non, pas moyen.
Dommage, les sucreries j'aime ça d'habitude mais ici, le bonbon est resté collé au papier, navré.
Un bravo au passage à la version audio du bouquin, très réussie. 5 acteurs différents, l'effort est plaisant.
les vraies valeurs de la vie
Critique de Alisea (Evry, Inscrite le 28 mars 2011, 43 ans) - 29 mars 2011
Ce roman est à lire absolument.
Pauvre facteur avec toutes ces lettres...
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 27 mars 2011
Un moment de lecture sympathique
Critique de Plumeline (, Inscrite le 15 mars 2011, 45 ans) - 21 mars 2011
L’idée de construire un roman à travers une correspondance entre plusieurs personnes est inhabituelle. Par contre, bien que cela ne m’ait pas gêné, le style de chaque correspondant est identique. Il est difficile de distinguer les différents protagonistes. Il y en a parfois tellement qui n’interviennent qu’une ou deux fois qu’à certains moment, je me suis sentie un peu perdue entre les « vies » des habitants de Guernesey.
Divisée en deux parties, ce roman est agréable à lire et les personnages, attachants (y compris Adelaïde, femme aigrie qui se fait un devoir de dénoncer les pratiques de ses semblables). J’ai beaucoup aimé Isola, une vieille fille excentrique et très ouverte aux autres. Juliet est amusante et son regard sur ce qui l’entoure se ressent. Il y a donc beaucoup de bonne humeur et de vie dans ce qu’elle peut raconter à travers ses lettres. J’ai également apprécié le fait que les auteurs ont su rendre si vivante le personnage d’Élisabeth à travers ce que les autres habitants disent ou écrivent sur elle alors qu’elle est le personnage absent de cette histoire.
Quand à l'île de Guernesey respire le bien-être et on se laisse facilement transporter sur cette île. En ouvrant les pages de ce roman et notamment la deuxième partie, une impression d’être en vacances se faisait sentir. On embarquerait facilement sur un bateau pour partir y vivre !
Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates est un bouillon d’humanité dans le contexte de la reconstruction entre les souvenirs douloureux et une envie de rebâtir. Un moment de lecture agréable.
Agréable, sans plus
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 21 mars 2011
Quelques personnages se dégagent du lot et en deviennent attachants, mais malheureusement, ils n’échappent pas à la caricature, leurs attitudes étant des plus attendues. Et pourtant, curieusement, la sauce prend et on referme le livre un sourire aux lèvres…
dansant
Critique de L'aventure (, Inscrit le 6 juillet 2007, 52 ans) - 10 mars 2011
morceau choisis:« Je fréquente cette librairie depuis des années et j’y ai toujours trouvé le livre que je cherchais – et trois autres dont j’avais envie à mon insu. »
Moi ca me parle.
Bien, mais sans plus
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 1 mars 2011
Du bonheur !
Critique de Kyra (Lyon, Inscrite le 23 février 2011, - ans) - 23 février 2011
Le style épistolaire déroute un peu au début mais on se prend vite au jeu.
Tout simplement génial, un excellent moment de lecture.
Plaisant
Critique de Ly (Echirolles, Inscrite le 8 septembre 2006, - ans) - 23 février 2011
Mary Ann Shaffer et Annie Barrows
Ce roman se présente sous la forme épistolaire entre une jeune écrivaine (beaucoup n'aiment pas le féminin moderne...), son éditeur, ses ami(e)s et des inconnus de l'île de Guernesey avec lesquels des liens amicaux se nouent. En effet, Juliet Ashton apprend par hasard que sur cette île, un curieux cercle littéraire a été créé dans le contexte tragique de la guerre. Peu à peu, au fil de sa correspondance, des détails insolites sur la vie des îliens sous l'occupation lui sont confiés. La trame d'un nouveau roman se dessine et probablement pour elle, une nouvelle vie aussi.
J'ai bien aimé le mélange d'un style recherché, précieux parfois, et d'une certaine modernité. Cependant, à mi-chemin de l'histoire, une certaine lassitude m'a fait bondir à la fin du roman, ce qui, du plus loin de mes souvenirs, ne m'était jamais arrivé ! Mais finalement, ce que j'en lisais, a relancé mon intérêt et ma curiosité.
Et j'ai repris, pour le plus grand plaisir, le fil de cette histoire originale et émouvante.
Un délice
Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 43 ans) - 18 février 2011
Bref, un charme désuet adorable, on a envie d'aller à Guernesey pour revoir tout les lieux décrits ! Ces échanges épistolaires sont remplis de sentiments, de descriptions qui passionnent !
A dévorer !
Un régal !
Critique de Samba (, Inscrite le 3 mars 2010, 46 ans) - 10 février 2011
Un cercle d'amateurs de littérature construit sur un mensonge afin de pouvoir officieusement dévorer du bon cochon rôti en cachette des allemands !
Plein d'humour et d'émotions : A lire.
Charmant mais pas seulement
Critique de Idelette (, Inscrite le 11 mars 2005, 61 ans) - 9 février 2011
Pour Guernesey, j'avais surtout trouvé que "Sarnia" de l'énigmatique GB Edwards était un grand livre sur la vie, ses tourments et ses joies, le côté universel de tout être humain, écrit par le narrateur qui n'a jamais quitté son île. Autrement plus fort que "ce cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates"...
Riche et vide à la fois
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 30 janvier 2011
Et pourtant, quand j'y regarde de plus près, je trouve tout de même pas mal de faiblesses à l'ensemble. Des lettres souvent chargées de détails insignifiants, une héroïne (Juliet) qui a eu plus d'une fois le don de m'agacer par sa mièvrerie et son enthousiasme prépubère, une tendance à raconter l'Occupation qui revêt trop souvent à mon goût des accents caricaturaux, un autocentrisme peu porteur...
Oui, il y a tout cela et pourtant ça fonctionne bien. On se laisse rapidement embarquer dans les destinées des uns et des autres, on se prend de tendresse pour une petite Kit qui joue toutefois un rôle secondaire. Et c'est sans doute là un des éléments clés de ce roman, c'est que les personnages secondaires sont les véritables héros du récit et permettent à la principale protagoniste, apparaissant dans tout ce qu'elle a de creux, de se mettre en arrière malgré toute la place qu'elle occupe pour davantage offrir de lumière à ses collègues d'écriture.
Dès lors, Daws, Isola ou encore Eben deviennent plus proches. pas au point de devenir des amis du lecteur, non, mais il se dégage d'eux quelque chose qui donne véritablement corps au récit.
Un autre point important est sans doute le procédé employé, utilisation exclusive de lettres échangées entre les uns et les autres, jamais autre chose que cette narration épistolaire (et qu'est-ce que la Poste fonctionne vite et efficacement à l'époque !) qui tient le récit de bout en bout en lui donnant une consistance certaine, grâce à ce rythme soutenu.
Au final, ce n'est pas un grand roman que j'ai pu lire mais il a produit une émotion très particulière, de l'attachement, de la tendresse pour ces personnages malgré la vacuité qu'il véhicule tout de même beaucoup.
Une belle accroche
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 18 janvier 2011
La forme du roman est donc au rendez-vous des critiques élogieuses qu'il a connu. En effet, l'échange de correspondances m'a rappelé "Inconnu à cette adresse" de Kressmann-Taylor et on se prend assez vite au jeu de la lecture.
Le fond maintenant m'a clairement laissé sur ma faim. L'occupation nazie, les privations et autres brimades ne suffisent pas à éprouver de la compassion pour les personnages qui manquent d'ailleurs cruellement de relief.
bof !
Critique de Melly (, Inscrite le 14 janvier 2011, 65 ans) - 14 janvier 2011
Pourquoi j'aime tant lire...
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 12 janvier 2011
Un bijou de lecture, pourtant une simple histoire d'une humble auteure américaine à son premier roman à soixante-huit ans et qui ne vivra même pas pour en savourer le succès...
Racontez-moi une histoire, racontez-la moi avec intelligence et je la lirai toujours avec le plus grand bonheur, telle est la simple formule du bonheur de lire, tel que je le conçois et le vis depuis plus de soixante ans!
Évidemment que la lecture m'a apporté beaucoup plus qu'une émotion agréable, mais celle-ci à l'état pur à la lecture des première mots jusqu'aux derniers, demeure la plus importante..., peu importe le contenu.
J'ignorais à peu près l'existence de ces iles Anglo-Normandes dans la Manche tout près de la côte française, j'ignorais complètement qu'elles avaient été occupées par les Allemands durant le dernier conflit mondial, j'ignorais qu'une auteure américaine pourrait transmette d'une manière aussi juste l'esprit, la culture et les habitudes de vie d'un peuple, d'une communauté d'insulaires totalement étrangers à sa nature personnelle, tel est le talent de cette humble auteure.
Presque toutes les appréciations qui précèdent celle-ci décrivent les détails et le style épistolaire du récit, il est inutile de les répéter, mais j'insiste à répéter que j'ai appris plusieurs choses à la lecture de cette simple histoire et que le grand bonheur de lecture que j'ai éprouvé demeurera, comme tous mes bonheurs de lecture, inoubliable!
N.B. J'ai lu cet ouvrage dans sa version originale: The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society
Cocktail
Critique de Kik (Rennes, Inscrite le 7 janvier 2011, 40 ans) - 7 janvier 2011
Un roman épistolaire, mais dont la lecture n'est pas fastidieuse.
Un roman avec des références historiques.
Un roman de filles, avec des papotages, des ragots.
Un roman d'amour, un peu mais pas trop.
Un roman humoristique.
Un roman sur les livres et la lecture en générale.
J'ai apprécié la lecture de ce livre. Je ne le relirai pas plusieurs fois, mais j'ai été contente de succomber à son titre accrocheur et à sa couverture attrayante. Les échanges de lettres m'ont fait sourire. Les bavardages à la fois sérieux et amicaux s'enchainent sur un ton léger.
Comme un autre des critiques, j'ai été étonnée des délais d'envoi des courriers. Ils se suivent très rapidement. Réaliste ou pas ?
Livre à conseiller, sans hésitation.
Originalité
Critique de Marion1209 (Mandelieu, Inscrite le 6 mai 2005, 39 ans) - 21 novembre 2010
- le titre
- le lieu...une île peu connue
- l'écriture
- enfin on nous parle de l'après guerre.
Je vous avoue que j'ai mis plusieurs pages à me mettre dans le livre.
Le fait de lire des échanges écrits j'ai eu beaucoup de mal à savoir qui écrivait à qui et quand.... mais peu à peu l'histoire s'est placée ainsi que les personnages. J'ai alors savouré ce livre.
Il vaut le coup qu'on s'y attarde !!
Mais que fait la Poste?
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 20 novembre 2010
Retour quelques semaines en arrière. J’ai lu le livre. Sans précipitation ni gourmandise. Je l’ai lu parce que je l’avais loué à la bibliothèque, j’ai tourné les pages parce que je ne baillais pas trop, je l’ai terminé parce que je me suis prise au jeu des différents protagonistes et que j’ai trouvée sympathique l’ambiance de cette petite île perdue entre deux eaux et dont on parle si peu.
Ce que j’ai beaucoup aimé :
- les esquisses progressives des habitants de l’île, leur vie pendant la guerre. J’ai eu peur au début de ne pas accrocher à tous ces personnages, de me noyer dans la multitude, mais petit à petit les personnalités se dessinent.
- L’idée de la société littéraire à l’origine de tout. Un fond tragique mais traité de façon légère et originale
Ce que je n’ai pas aimé :
- le manque de relief des personnages à l’écrit. Comme dit Neovir dans sa critique, le style est bien plat, tout le monde écrit un peu pareil. Peut-être est-ce dû à la traduction, peut-être pas. Mais ça fait un peu longuet à la lecture et ça allonge le temps d’adaptation aux différentes personnalités (comme on dit : une image vaut mieux qu’un long discours ; ici un style marqué pour chaque personnage aurait permis d’en apprendre très vite davantage sur eux)
- le côté roman pour femme, avec son versant « féministe » et son versant « romantique ». L’écrivaine qui se suffit à elle-même et décide, en tant que femme moderne, de ne pas vivre sous la cape de l’homme puissant et riche. Et qui finit par se rendre compte qu’elle est amoureuse de l’île et d’un de ses habitants. Et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Si on pouvait nous éviter tous ces gros clichés, ce ne serait pas plus mal.
Ce que j’ai trouvé dingue :
La rapidité de la poste. Ok, c’est les années ’40, internet n’existait pas et le téléphone était cher ; les gens écrivaient beaucoup et avaient la plume plus facile et rapide qu’aujourd’hui (j’ai encore une lettre à envoyer, écrite il y a plus de 7 mois). Mais une lettre presque chaque jour ! Et parfois plus d’une par jour ! C’est de la science-fiction ou des gens ont vraiment connu ça ?
Ce que j’ai trouvé dommage :
Qu’il n’y ait pas plus de « méchants ». Il y a bien une vieille réfractaire sur l’île (je l’ai trouvée assez rigolote d’ailleurs), mais c’était un peu léger. On en veut plus !
Voilà le bilan, quelques semaines après la lecture. Intéressant isn’t it ?
Un succès bien mystérieux
Critique de Neovir (Lyon, Inscrit le 14 juin 2010, 47 ans) - 19 novembre 2010
Ce livre orné d’une belle couverture (je le reconnais volontiers) m’a laissé totalement indifférent. Pourtant, en voyant qu’on y parlait de Guernesey, j’ai tout de suite pensé à l’exil de Victor Hugo ; ce qui fait que j’avais bien envie d’en savoir un peu plus sur ces fameuses îles anglo-normandes. Hélas, je n’ai éprouvé au cours de ma lecture ni amusement, ni plaisir, ni même agacement. Rien de rien. J’ai lu une petite histoire - peuplée de personnages pleins de courtoisie et d’amabilité - écrite sous la forme de gentilles lettres au style parfaitement constant (ouvriers et journalistes écrivent de la même façon) ; ce qui n’a généré en moi que bâillements en rafale et ennui…
J’ai bien essayé de me raccrocher au contexte historique, mais le texte était tellement fade que ça n’a pas suffi à rehausser mon intérêt. Ce n'est que par sentiment de devoir envers celle qui m'a offert ce roman que je l'ai terminé (en diagonale, je l'avoue).
Alors, finalement j’ai demandé à ma compagne d’en lire une partie, de façon à avoir un avis qui pourrait m’éclairer sur le mystère de ce roman. Voici ce qu’elle m’a dit : « je ne suis pas étonnée que tu n’aimes pas, ce roman est très féminin ».
Sur le moment, j’ai rigolé, parce que je n’ai jamais cru à ce genre de notions limite sexistes. Mais comme c’est pour elle quelque chose de parfaitement évident, et que cela a piqué ma curiosité, j’ai tout de même jeté un coup d’œil aux noms des lecteurs ayant laissé des critiques sur ce roman, ici et là sur le web… et je crois qu’elle a raison. La grosse majorité du lectorat de ce roman est féminin (pas forcément sur ce site, mais ailleurs c'est flagrant).
C’est bon à savoir. Il faut donc que j’évite Anna Gavalda.
(ceci dit, j'adore Anne Rice et Fred Vargas)
Un charme irrésistible
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 8 novembre 2010
Il s'agit d'un roman épistolaire, ce qui est un genre peu courant (pour ma part je n'en avais jamais lu avant). On découvre le charme de cette petite île de Guernesey juste après la seconde guerre mondiale, avec ses habitants très "couleur locale". Le style est un peu désuet (ce qui n'est pas péjoratif) et convient parfaitement à cette histoire.
Avec ce livre, on est en dehors du temps et en dehors du monde, c'est difficile à retranscrire, alors pour plagier Anna Gavalda, je dirais : "absolument délicieux" et je le conseille fortement!
Mon premier roman à lettres...
Critique de Chaly (Alboussière, Inscrite le 6 novembre 2010, 28 ans) - 7 novembre 2010
Il reste de loin mon préféré et le meilleur de tous !
Il m'a presque donné envie de créer un Cercle Littéraire (mais vu le village où je suis...) et avec ma mère (qui l'a lu aussi) nous avons décidé de passer nos vacances sur cette île un de ces jours !
La vie rêvée d’une île
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 14 septembre 2010
Forte tête, elle a du mal à se poser. Elle manque pourtant pas mal de confiance en soi et hésite sur ce qu’elle doit maintenant écrire.
Par un heureux hasard elle reçoit une missive d’un homme de l’île de Guernesey qui lui conte brièvement comment, sur cette ile anglo-normande occupée, est né le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates.
Sous la forme exclusive de l’échange épistolaire, c’est l’histoire de cette île sous l’occupation, celle de ces femmes et hommes qu’en rien ou si peu de choses la littérature aurait pu toucher, qui nous est racontée.
La galerie de personnages est riche et haute en couleurs. M. Adams et Elisabeth retiendront tout particulièrement notre attention.
Au travers de ces lettres qui se lisent très vite, nous vivons une partie de l’occupation dans ces îles anglaises oubliées comme ayant aussi été victimes de la barbarie nazie.
Tout en nuances aussi, les bons et les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Juliet écrit avec un appétit de vivre et une bonne humeur qui enchante les 370 pages de ce roman, et ce, même quand il s’agit d’évoquer le destin tragique d’Elisabeth et l’avenir radieux que l’on imagine pour son orpheline de fille.
Un vrai bon moment de psychologie aisée, le livre comme lien entre des personnalités différentes (un éditeur, un écrivain, une petite vieille, un éleveur de porcs…), ce roman est un condensé d’humanité qui redonne confiance. Il est aussi une invitation au voyage de Guernesey, sur les pas de Victor Hugo ou d’Oscar Wilde.
Résilience, la vie après la guerre
Critique de MEISATSUKI (, Inscrite le 2 octobre 2009, 48 ans) - 25 juillet 2010
Et puis, en 2008, ce livre est apparu. Le titre est intriguant, le format particulier : ce n’est vraiment un roman mais un recueil de correspondance, 4ème de couverture… l’après-guerre et l’Occupation en toile de fond, encore… tant pis, je laisse. Et puis le temps passe et ce titre continue de me faire de l’œil sur les étagères des libraires.
Une collègue m’en fait l’éloge tout en restant très mystérieuse et chez les libraires le livre se voit affubler d’un petit bandeau rouge « Absolument délicieux » Anna Gavalda. Bon, c’en est trop, je craque, je le lis.
Quelle découverte ! Ce livre et est un OVNI tant dans son format (recueil de correspondances) que sur son sujet. A la fois grave et léger, émouvant et drôle, les auteures nous font passer par tous les sentiments. Contrairement aux premières apparences, Juliet, le personnage principal, n’est pas la véritable héroïne du roman. Coup de maitre également avec cette héroïne qui n’apparaitra jamais puisqu’elle a disparu.
Je n’ose pas en dire plus, si ce n’est que ce livre est un livre sur l’humanité, le retour à la vie après l’horreur et la juste place du souvenir.
Des personnages attachants et un livre coup de coeur !
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 21 juillet 2010
Je suis rentrée de suite dans l'histoire : et j'ai dévorée ! Cette succession de lettres donne vraiment une dynamique au livre qui m'a plu. Les personnages sont attachants et pour ma part assez crédibles. Bien sûr que la guerre est en fond, mais c'est la vie qui gagne !
Vraiment un très bon moment, et déçue d'arriver si vite au bout du livre.
Correspondance délicieusement fraîche, mais..
Critique de JEyre (Paris, Inscrite le 17 juillet 2010, 43 ans) - 18 juillet 2010
Malgré cela c'est un livre entraînant qui se laisse lire agréablement mais sans passion!
Un hymne à la lecture
Critique de Scarlatiine (Nantes, Inscrite le 19 septembre 2009, 43 ans) - 17 juillet 2010
Un coup de coeur.
Critique de ANGELINA (, Inscrite le 24 mars 2009, 55 ans) - 11 juillet 2010
Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
Critique de Dorothée (Beloeil, Inscrite le 5 juillet 2010, 72 ans) - 5 juillet 2010
Originalité et vrai plaisir de lecture
Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 19 mai 2010
L'histoire est originale et émouvante. Les personnages vivants, attachants tout comme l'île de Guernesey, servant d'écrin à cette histoire. Bref, un vrai coup de coeur même si la fin est un peu trop mièvre à mon goût.
84 bis Charing Cross Road
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 15 avril 2010
Deux romans épistolaires. Deux histoires au coeur de l'après-guerre. Deux amours ouvertement déclarés pour les livres et la littérature. Deux incontournables de la blogoboule.
Le premier était une correspondance incroyable mais vraie, celui-ci a été très récemment écrit par deux américaines : Mary Ann Shaffer et Annie Barrows.
Dans les deux cas, le plaisir de la lecture est total et garanti.
En 1946, l'Angleterre qui se remet difficilement des années de Blitz et du chuintement des V2, court encore après les tickets de rationnement.
Au même moment, Guernesey s'ouvre à nouveau sur le monde, après cinq années noires d'occupation, d'embargo et de famine : les îliens n'avaient pas connu pire envahisseur depuis Napoléon.
S'ensuit une correspondance littéraire entre une auteure anglaise et les membres de ce fameux Cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patate - en temps de guerre, on fait avec ce qu'on a.
Un club créé à l'origine pour donner le change à l'occupant nazi, dont les participants lisaient ce qui leur tombait sous la main et n'avait pas encore servi à allumer la cuisinière, de Sénèque à Catulle en passant par les Soeurs Brontë ou Shakespeare, et se sont finalement laissés happer par le plaisir de lire et de parler de leurs lectures.
Peu à peu sous les anecdotes frivoles et les souvenirs amusants percent les effroyables horreurs de la guerre.
Mine de rien et l'air de ne pas y toucher, les deux américaines nous plongent au coeur de ces années noires.
Dès que l'on a lu les deux ou trois premières lettres, impossible de lâcher le bouquin qui se dévore en quelques heures.
Dans la seconde partie du livre, toujours sous forme d'échanges de lettres, l'auteure anglaise débarque à Guernesey et découvre les membres du cercle avec lesquels elle correspond depuis plusieurs mois : c'est un véritable moment de bonheur, lorsque la dame descend du bateau vêtue de sa cape rouge prévue en signe de reconnaissance :
[...] Mon coeur tambourinait dans ma poitrine. J'ai essayé de me persuader que c'était à cause de la splendeur de la scène, en vain. Toutes ces personnes que j'en étais venue à connaître, et même à aimer, étaient là. Elles m'attendaient. Je ne pouvais plus me retrancher derrière une feuille de papier. Tu sais, Sydney, au cours de ces deux ou trois dernières années, je suis devenue plus douée pour écrire que pour vivre [...]. Sur le papier, je suis absolument charmante, mais c'est juste une astuce que j'ai trouvée pour me protéger. Ce n'est pas moi. Ça n'a rien à voir avec moi. Du moins, c'est ce que je pensais où la navette postale est arrivée à quai. Dans un accès de lâcheté, j'ai failli jeter ma cape rouge par-dessus bord pour passer inaperçue.
Quand nous nous sommes rangés le long de l'embarcadère, j'ai regardé les visages des personnes qui attendaient. Il était trop tard pour revenir en arrière. Je les ai reconnus d'après leurs lettres. J'ai d'abord vu Isola, avec son chapeau indescriptible et son châle violet épinglé d'une broche clinquante, regardant dans la mauvaise direction, un sourire figé sur les lèvres. Elle se tenait à côté d'un homme au visage ridé et d'un garçon long et anguleux. Eben et son petit-fils. J'ai fait signe à Eli [...].
On en vient presque à regretter parfois le format épistolaire tant on aimerait que cette formidable histoire prenne de l'ampleur. Et puis on se dit un peu plus loin que le changement de ton d'une lettre à l'autre permet justement au lecteur de respirer : il est quand même pas mal question des séquelles de la guerre.
L'ironie profondément humaine de ce livre nous permet de ricaner et de glousser entre deux souvenirs d'horreurs.
Quelques perles pêchées dans la baie de Guernesey :
[...] Ma voisine, Evangeline Smith, va accoucher de jumeaux en juin. Comme elle ne semble pas transportée de joie à cette idée, je vais lui demander de m'en donner un.
[...] Suis-je trop difficile ? Je n'ai aucune envie de me marier pour me marier. Passer le restant de mes jours avec un être à qui je n'aurais rien à dire, ou pire, avec qui je ne pourrais pas partager de silences ?
[...] Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal. Comme il serait délicieux que ce soit le cas.
[...] C'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur.
[...] La tache rouge qui ressemble à du sang sur la couverture est bien du sang. Une maladresse avec mon coupe-papier.
[...] Je fréquente cette librairie depuis des années et j'y ai toujours trouvé le livre que je cherchais - et trois autres dont j'avais envie à mon insu.
[...] Lire de bons livres vous empêche d'apprécier les mauvais.
Un livre où l'on découvre quelques recettes originales ...
Pour celles et ceux qui aiment les livres et les lecteurs.
cure de bonheur
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 7 mars 2010
En voyant les avions allemands fondre sur l’île, Eben Ramsey, un des membres de la société secrète de lecture pense à sa phrase préférée de Shakespeare, 'The bright day is done, and we are for the dark.' La connivence avec le géant des dramaturges s’établit en une étincelle, ainsi que tous les fils conducteurs avec les autres écrivains. Un réseau de réflexions et d’empathie. On ne se sent plus seul, on résiste et on remonte à la surface. Bibliothérapie à deux voies, avec les écrivains et leurs textes, avec les autres lecteurs. Miracle de la parole libérée. L’humain a gagné, dignité retrouvée.
Très beau livre sur le pouvoir de la lecture et de l’écriture en dehors des autres facettes de la vie quotidienne sur l’île pendant l’occupation et l’histoire d’amour de l’héroïne. Il ya de la magie sur cette île...
A la fois très drôle et très triste
Critique de Jdclve (, Inscrit le 3 janvier 2010, 60 ans) - 7 mars 2010
Le charme discret d’une écriture surannée
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 28 février 2010
Une correspondance au ton varié , tour à tour grave, émouvant ; parfois plus futile ou humoristique, mais qui me semble virer vers la fin au loufoque avec le vol des lettres d’Oscar Wilde, la frénésie d’Isola à pratiquer la phrénologie, puis à devenir une nouvelle Miss Marple et enfin avec les jumelles de 80 ans qui criblent de fléchettes un portrait de Wallis Simpson .
A la fois document sur des faits de guerre mal connus à Guernesey et intrigue romanesque ma foi bien conventionnelle , une sorte d’OVNI dans la production littéraire actuelle, que reflète bien son titre étrange, difficile à énoncer sans erreur , qui mêle le sérieux et l’insolite .
Belle surprise!
Critique de Adl (, Inscrite le 26 février 2010, 45 ans) - 26 février 2010
Et pourtant, me voilà plongée dans la vie de ces Iliens, (habitant moi-même sur une île) amateurs de lectures en tous genres, tellement différents les uns des autres, réunis autour d'une nouvelle activité dépaysante aux plus insupportables moments de leur vie.
C'est en partie "grâce" ou "à cause" de ces moments passés avec eux que j'ai décidé de trouver "un cercle littéraire" où échanger mes impressions. Et me voilà en train d'écrire ces premières lignes sur Critiques Libres...Je n'en dirai pas davantage sur le contenu, la découverte fait aussi partie du plaisir.
ce livre-là, je l'ai dévoré, je suis tombée dedans et je n'en suis pas ressortie
Critique de Merry (, Inscrite le 11 février 2010, 49 ans) - 11 février 2010
Dawsey, Isola, Eben et les autres membres du Cercle littéraire des amateurs d'épluchure de patates sont de ceux-là. L'attrait du cochon rôti, l'amitié d'Elisabeth et la peur d'un colonel allemand leur ont fait ouvrir un livre. Mais Shakespeare, Charles Lamb et Sénéque les ont retenus, les ont soutenus tout au long des années d'Occupation, comme des lueurs dans la grisaille de la faim, de la peur et des arrestations.
Les livres et l'amitié qu'ils ont trouvée au Cercle ont été si importants que leurs réunions ont continué après la Libération, et que, dans cette Guernesey fortifiée et déminée, sans arbres et sans librairies, Dawsey n'a pu s'empêcher d'écrire à l'ex-propriétaire de son livre préféré, Juliet, pour lui demander si elle pourrait lui procurer un autre ouvrage du même auteur. En lui répondant, Juliet va faire peu à peu la connaissance de tous les membres du Cercle et de Guernesey.
C'est leur correspondance et celle de Juliet avec ses amis qui forment ce livre. Le roman épistolaire a cette force de faire rentrer le lecteur directement dans la pensée et le caractère des personnages qui, de fait, lui deviennent aussi proches que ses propres correspondants. Alors, hymne à la littérature et à l'amitié, traversé de souffles de fantaisie et de vitalité, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est aussi, à travers une peinture pointilliste de l'Occupation, une étude très fine de l'humain, dans toute sa complexité et sa beauté.
vive les tourtes aux épluchures de patates !!
Critique de Araknyl (Fontenay sous Bois, Inscrit le 5 mai 2006, 54 ans) - 15 janvier 2010
Le fameux style épistolaire, manié de la sorte, dégage tout son charme, une fois passées les premières pages, perdu entre tous ces personnages-correspondants. Il est intéressant de constater que nombre de posts soulignent l'humour anglais du livre, point de vue que je partage, alors que l'écrivain est... américaine ! Mais cet humour est également mêlé de tragique, entre les travailleurs esclaves, le manque de nourriture, l'absence de toute information venant de l'extérieur...
Comme le souligne l'un des posts, on peut regretter le style très homogène de l'ensemble de ces correspondants. Dans le genre, Wilkie Collins (cité dans le livre) était un maître en la matière - lire la Pierre de Lune.
Enfin, ce roman donne finalement l'envie de se plonger dans les livres débattus lors des séances du Cercle, ne trouvez-vous pas ?
sourires, attachement et originalité
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 30 décembre 2009
Moi aussi au fil des lettres je me suis attachée à certains expéditeurs, et j'attendais avec impatience leurs nouveaux courriers. Certes au début du livre il faut s'accrocher un peu compte tenu de la diversité des personnages, mais au bout d'une trentaine de pages on a l'impression d'être bel et bien dans un roman, et le style épistolaire devient alors un plus. Ce n'est qu'un effort de concentration et non intellectuel car le style est simple, sans trop de profondeur (un défaut peut-être : quel que soit l'expéditeur, qu'il soit romancier ou paysan, la façon de s'exprimer est la même).
J'ai moi aussi trouvé les idylles naissantes bien moins intéressantes que le reste du récit, trop commun et sans surprise, presque irritant. Mais il fallait une histoire en parallèle sans doute. J'ai par contre trouvé ce passage sympathique, et illustrant bien le caractère tranché du personnage principal "Je n'ai aucune envie de me marier pour me marier. Passer le restant de mes jours avec un être à qui je n'aurais rien à dire, ou pire, avec qui je ne pourrais pas partager des silences ? Je n'imagine pas d'existence plus solitaire". En revanche, l'affection réciproque qu'éprouvent une femme et un enfant à partir du milieu du livre est extrêmement touchante.
Et l'humour! Je l'ai adoré, léger, toujours au bon moment, pas tellement british par contre.
Les paysages, les habitants, les coutumes, le quotidien actuel et passé de l'île de Guernesey intrigue et plait, même chose concernant la naissance du roman que cherche à constituer Juliet.
Je ne vois pas trop le rapprochement qui est fait avec Anna Gavalda. Peut-être pour la multiplicité des personnages bien spécifiques qui s'entremêlent ? Je ne suis pas convaincue qu'il faille comparer ce roman à un livre de Gavalda.
Un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 22 décembre 2009
Quel bon moment de lecture!
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 29 novembre 2009
Si les premières pages m'ont dérouté par le nombre de personnages et surtout la présentation, j'ai vite oublié cette originalité pour partager un très bon moment avec Juliet.
Un roman charmant, tendre et attachant
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 4 novembre 2009
Un roman charmant, tendre et attachant. Sans doute l'intérêt du lecteur est-il dû à l'oeil malicieux des deux auteures qui ont su exprimer toute une palette de sentiments en s'attachant à nombre de petits détails et faits de vie pleins de réalisme. Mais également à l'utilisation de l'unique transcription d'échange de lettres et de télégrammes entre les personnages ce qui donne un style particulièrement vivant à l'ouvrage en se passant de descriptions endormantes ou de dialogues creux. Une authentique réussite. Un livre humaniste et sentimental, mais sans eau de rose.
Magnifique et bouleversant
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 25 octobre 2009
Je ne savais pas dans quel genre de livre j'allais me plonger en attaquant ce roman, mais je ne suis pas déçu. Il est très agréable à lire, la trame est bien construite, et elle nous entraine vers une fin délicieuse. J'ai passé un très bon moment avec ce roman, je vous le recommande...
Original
Critique de Krapouto (Angouleme Charente, Inscrit le 4 mars 2008, 79 ans) - 17 octobre 2009
déjà par le titre: c'est quoi ça ? Ca doit être marrant, j'achète!
par le fond d’humour anglais un peu désuet, et le cadre de ce lieu stratégique qu’étaient les îles anglo-normandes
et par la forme, entièrement sous forme de lettres échangées entre les divers personnages.
Je ne sais pas si les habitants de Guernesey auront apprécié autant que nous, car ils ne sont pas toujours mis en valeur..
PS:Mary Ann Shaffer est décédée en 2008, juste avant de savoir que son livre serait publié .
un soupçon de charme
Critique de Clara33 (, Inscrite le 29 septembre 2008, 77 ans) - 5 octobre 2009
Comme dans tout roman, fut-il épistolaire, il ya de l'amour. Cest la partie moins réussie du livre, mais il fallait bien une fin heureuse, un happy end.
Charme, grâce et légèreté …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 14 septembre 2009
Un humour très British affleure d’un bout à l’autre de cet ouvrage dont l’héroïne, Juliet Ashton, est une jeune femme écrivaine à Londres décidant en 1946 de quitter la capitale pour se fixer dans cette île anglo-normande afin d’y recueillir les éléments d’un mémoire de guerre.
Par moments chargé de grande émotion, ce roman savoureux se termine tel un conte de fée, et, au sortir de la description des souffrances causées par la guerre, cela ne se refuse pas !
distrayant
Critique de Miettedelune (, Inscrite le 24 janvier 2009, 35 ans) - 17 août 2009
Ceci-dit, la fin est très facilement devinable et parfois on sombre dans quelques clichés.
A garder pour la plage ou pour un agréable instant de détente!
à goûter
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 28 juillet 2009
Très agréable.
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