La fête de la déesse Matsu
de Wang Wenxing

critiqué par Nance, le 27 juillet 2009
( - - ans)


La note:  étoiles
« Une impression particulière »
Dans ce recueil, composé de huit nouvelles, l’auteur nous offre un regard intime sur la vie de taiwanais en quête d’absolu. L’écriture de Wang Wenxing est évocatrice, poétique, humaine. Beaucoup de descriptions. Si je n’ai pas toujours été captivée par les récits, je trouve sa plume belle.

Premier amour : Le narrateur nous conte son enfance, sa fascination pour une couturière plus âgée qu’il aime secrètement, au printemps de ses onze ans. « La couturière était le genre de personne qui parlait directement à mon coeur ». Poétique. 3.5/5

Ligne de vie : Un jeune garçon maladif s’est fait prédire, en se faisant lire dans sa main par un garnement, qu’il allait mourir à 30 ans. « Il prévoyait d’écrire lentement, d’affûter avec patience la pointe de son stylo. Il ne voulait pas atteindre trop vite la renommée. Si on écrivait une oeuvre avant qu’elle n’ait atteint sa pleine maturité, on signait sa perte. Il voulait attendre d’avoir trente ans avant de publier son premier livre. Mais à trente ans il serait déjà mort. ». Il est prêt à tout pour changer son destin. Une écriture magnifique encore, même si c’est difficile se mettre à la place de l’enfant, de comprendre comment il a pu être aussi naïf. 3/5

Mère : Une jeune femme nerveuse parle de son enfant au sujet duquel elle est inquiète. J’ai dû relire cette nouvelle deux fois pour la comprendre, l’écriture est confuse. Des fois la narratrice parle d’elle-même à la troisième personne, parfois à la deuxième, parfois à la première, parfois un narrateur omniscient parle d’elle à la troisième personne. Quand on la comprend, c’est une nouvelle correcte, mais ce n’est pas mon genre. 2/5

Le calendrier : Un jeune homme distrait, voyant que son calendrier finit bientôt, décide d’en fabriquer d’autres pour les années à venir. Ce qui n’était qu’un passe-temps se révélera plus significatif qu’il croyait. Court, mais qui fait de l’effet. 3/5

Le pistolet d’enfant : L’humiliation d’un jeune homme solitaire et timide qui va à l’anniversaire d’un homme qui a décidé de réunir ses anciens camarades de lycée. La nouvelle la plus complète du recueil, la plus intense, ma préférée. 3.5/5

Le plus grand bonheur : Qu’est-ce qu’un jeune homme peut faire après avoir vécu le plus grand bonheur ? Étrange... Je la trouve trop abrupte et trop courte. 1.5/5

Le serment : La vie familiale des Lin. Une écriture en détails, avec beaucoup de non-dits, mais le récit m’a moins intéressée que d’habitude. 2/5

La fête de la déesse Matsu au bord de la mer : La vie d’un village lors de l’anniversaire de la déesse Matsu, protectrice des mers. Un récit sur ce que la foi peut faire et ne pas faire. Écriture atmosphérique, récit festif. 3/5