Les amants de la petite reine
de Annie Degroote

critiqué par Tistou, le 28 juillet 2009
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Saga historico-familiale.
Le patronyme d’Annie Degroote ne lui permet pas de dissimuler ses origines : nordiste, for sure ! De fait, c’est dans les Flandres françaises, à Hazebrouck, qu’Annie Degroote installe l’essentiel du roman. Mi 1939, c’est l’été, le Tour de France, et les prémices d’une situation internationale qui va sérieusement se dégrader. Louis Verley est le fils d’un propriétaire d’un commerce de cycles, plutôt aisé, installé. Céline, elle, est fille unique élevée par sa mère seule, immergée dans le monde ouvrier, un cran nettement en dessous du monde de Louis. Céline est heureuse, sa mère va se remarier avec Alexandre, un militant communiste. Louis est destiné à reprendre le commerce du père, une position confortable, un avenir bourgeois tout tracé. Céline est passionnée de théâtre et imagine ainsi son futur. Une kermesse va les rapprocher. C’est l’été, tout les sépare, les éloigne et, bien sûr …
On va donc suivre cette histoire à moultes rebondissements pendant la guerre, dans l’après-guerre jusqu’à une fin plus « happy » que l’essentiel du roman. Les cycles y tiendront une grande place, et tant qu’à parler de cycles, l’action se délocalisera aussi à Saint-Etienne. Saint-Etienne, Paris, Hazebrouck, cycles, malentendus, c’est une histoire de sentiments, d’amour, de désamour qu’Annie Degroote nous raconte en l’insérant dans la grande Histoire. Et elle est chargée cette grande Histoire à cette époque.
On est typiquement dans un roman « histoire ». L’écriture, le style n’y ont pas la place principale même si « Les amants de la petite reine » constituent une distraction plaisante et instructive sur cette époque troublée.