Qoëlet
de François de Gourcez

critiqué par Pascale Ew., le 29 juillet 2009
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Il y a un temps pour tout
Dans la Bretagne du début du XVIIIème siècle, les Qoëlet ont sept fils. Sept fils que leur manchot de père enverra se faire tuer les uns après les autres à la guerre. Madeleine tombe alors enceinte d’un dernier enfant : leur dernier espoir, à lui d’en faire un soldat et à elle d’en faire un prêtre. Mais ce dernier meurt à la naissance victime de la petite vérole ou variole. Son père part chercher un autre bébé dans les landes, dont il tue la mère et le substitue au sien, sans rien en dire à sa femme.
Qoëlet en grandissant ne se sent ni l’âme d’un guerrier ni celle d’un prêtre. Il finit par quitter les siens à 14 ans. Et il passera de longues années à parcourir le monde et à se demander où se trouve sa voie. Il cherche le bonheur. Sa quête passera par l’amour, les voyages, la fortune grâce à son habile sens du commerce, etc. Il finira par trouver le sens de sa vie en Turquie, où l’on pratique la vaccination contre la variole. Il n’aura alors de cesse de faire reconnaître et appliquer cette technique en France. Mais les embûches sont nombreuses sur son chemin et la résistance aux nouveautés - surtout de la part de l’Eglise - sera forcenée.
En fait, Qoëlet découvre que la pratique de l’inoculation a cours dans beaucoup de parties du monde depuis déjà longtemps, et notamment dans ses landes natales.
J’ai appris beaucoup sur la variole et l’évolution de la médecine à ce sujet dans ce livre.
Le personnage semble avoir vécu tellement de vies qu’il est peu vraisemblable, mais l’histoire est passionnante à lire.