Poupée volée
de Elena Ferrante

critiqué par Sunsi, le 31 juillet 2009
( - 48 ans)


La note:  étoiles
La poupée d'une femme
Ce nouveau roman de Elena Ferrante s’ouvre sur l’arrivée dans une station balnéaire italienne de Leda, une femme seule qui s’apprête à passer quelques semaines de vacances entre baignades, promenades, rêveries, lecture et travaux professionnels.
Dès les premières pages, ce livre prend la tournure d’une réflexion intérieure d’une femme qui se penche rétrospectivement sur sa vie, de femme, d’épouse et de mère. C’est avant tout de la maternité dont il s’agit dans ce livre et la difficulté d’être mère ; ce thème prend source dans la fascination qu’exerce une famille venue en vacances sur Leda et que cette dernière observe à distance sur la plage.

Son attention se porte notamment sur la jeune Nina et sa petite fille, dont la complicité et l’amour partagé la renvoient à ce qu’elle n’a pas réussi à établir avec ses propres filles. On apprend plus tard qu’elles les a abandonnées pendant trois ans pour vivre sa vie et tenter de se trouver elle-même. Un jour, Leda décide de voler la poupée fétiche de la petite fille et de la conserver avec elle comme un objet précieux, lui permettant de s’envelopper de cette relation mère-fille. La raison de cet acte n‘est pas claire ; il est insensé et d’autant cruel que tout le monde sur la plage est mis à contribution pour retrouver la poupée, dont la disparition cause tant de tristesse à sa propriétaire.
La vie intérieure de cette femme est riche, en proie à un télescopage de sentiments. Elle est tantôt dans la vie, recherchant le contact des autres et s’intéressant à d’autres vies, l’occasion pour elle de s’interroger sur la sienne. Elle est à d’autres moments dans le retrait de sa solitude, sa culpabilité, de ses ambivalences que l’on rencontre souvent chez ces personnes qui veulent vivre véritablement et tout à la fois sans jamais y parvenir car cela demande toujours de faire des choix.
Au fond, a-t-elle été heureuse ? L’est-elle aujourd’hui ? Difficile de savoir. Peut-être faut-il voir dans la dernière phrase du livre « je suis morte mais je vais bien » une réponse que chacun interprétera à sa manière.
J’aime ce livre car il me parle et il parle probablement à d’autres car cette belle figure de femme touche indéniablement et encore plus dans le magnifique décors de l’Italie qui nous réchauffe le cœur et l’âme.
Bof bof 4 étoiles

"Poupée volée" d'Elena Ferrante (208p)
Ed; Folio

Bonjour les lecteurs ...

Et bien décidément, j'ai beaucoup de mal avec Elena Ferrante.
"L'amie prodigieuse" ne m'avait pas emballée, par curiosité, j'ai fait une nouvelle tentative et .. pas vraiment convaincue!

Leda, professeur d'université, vit seule.
Elle s'est séparée de son époux et ses deux filles sont partie vivre avec leur père au Canada.
Elle a décidé de s'octroyer quelques semaines de vacances dans une station balnéaire.
Très vite son attention se focalise sur une famille napolitaine et plus particulièrement sur une mère et sa petite fille.
Un jour la poupée de la fillette disparaît.
La famille,est en panique, Leda en profite pour se rapprocher de la mère de l'enfant.

Un livre sur la maternité, la féminité, la quête d'identité.
Un livre sur la difficulté d'être mère.
Un livre sur les rapports ambigus et parfois conflictuels entre les mères et leurs filles

Leda n'a jamais assumé complètement sa maternité qui l'a freinée dans ses ambitions professionnelles.
Leda n'a pas hésité à abandonner ses filles pendant plus de 3 ans sans aucun état d'âme.
Leda nous raconte son histoire, ses souffrances
Leda aimerait tant qu'on la comprenne

On voudrait ressentir de l'empathie... bof bof.
J'ai plutôt ressenti de l'agacement. Son comportement m'a souvent irritée, ennuyée.

Le livre reste néanmoins intéressant de par la réflexion sur la maternité .. mais sans plus

Bon .. Elena Ferrante n'est pas ma copine ! Je reste perplexe quant à l'engouement vis-à-vis de cette auteure.

Faby de Caparica - - 62 ans - 30 avril 2019


cruella chez les bisounours 10 étoiles

Sur une plage de la côte ionienne, Nina prend le soleil. C'est une jeune mère, particulièrement jolie, qui aime tendrement sa petite fille Elena, âgée de trois ou quatre ans. Entre elles, une poupée de chiffon, dont elles s'occupent ensemble et qui sert un peu de truchement à leur affection mutuelle. Leda, qui assiste à ces scènes de tendresse, se rapproche d'elles et va petit à petit entrer dans leur intimité. Jusqu'au jour où elle va voir dans cette poupée le moyen de leur faire payer toute cette beauté et tout cet amour, qui lui font envie et la ramènent à sa propre médiocrité : sa beauté déjà vacillante, ses filles, qu'elle n'a jamais su aimer, parties vivre au loin avec leur père. Une chronique de la désespérance, des désirs refoulés, sous le soleil bienveillant de Satan…

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 23 septembre 2018


Une vie 6 étoiles

J'ai lu le texte d'une traite... Pour voir où ça menait. Léda part en vacances au bord de la mer et dresse un "bilan" de sa vie: ses relations avec sa mère, ses filles, son mari, sa carrière d'universitaire...
Elle rencontre sur la plage une famille qui va peu à peu la fasciner (surtout en voyant la complicité d'une mère pour sa fille) ce qui va l'amener à encore plus réfléchir sur la relation qu'elle a entretenue avec sa mère et ses deux filles.
Ce texte traite aussi de la quête d'identité: peut-on concilier un travail et son rôle de mère ? Que faire quand on n'arrive pas à se réaliser dans le dernier ? Des questions que pourrait se poser une femme active d'aujourd'hui...

Alouette - Seine Saint Denis - 39 ans - 13 avril 2010