Guérir son enfant intérieur
de Moussa Nabati

critiqué par Paquerette01, le 4 août 2009
(Chambly - 53 ans)


La note:  étoiles
Bel ouvrage de vulgarisation
Tout être humain abrite en lui, telle une poupée russe, deux personnes, deux désirs, deux Moi. l'un adulte et l'antre enfantin. Le premier, soumis au principe de réalité, est capable de se comporter, au travail ou en amour, de façon lucide. Le second, en revanche, faute de réflexion et de recul, emporté par une émotionalité débordante, oscille entre la dramatisation anxieuse et l'excitation euphorique.

C'est en réalité l'enfant intérieur qui guide les pas de l'adulte. Il se conduit en ange gardien lorsque le sujet a pu vivre son enfance, aimé et sécurisé, dans la gratuité du désir. Mais il risque de se conduire en persécuteur, plaçant répétitivement l'adulte dans un contexte d'échec et de dépendance affective, s'il a été victime de maltraitances ou a dû assister en toute impuissance à la souffrance de ses parents. Ainsi, une enfance non vécue, avortée, blanche, se transforme en fantôme, hantant le sujet et l'empêchant d'être lui-même, confiant dans sa bonté et ses capacités.

Moussa Nabati montre, à travers de nombreux témoignages, que ce n'est jamais vraiment l'adulte qui souffre, mais le petit garçon ou la petite fille en lui, sous l'emprise du fantôme. Dès lors, pour se libérer du passé et trouver son équilibre, nul besoin de recourir à des solutions extérieures, aux conseils et recettes pratiques, à la consommation additive, aux antidépresseurs et anxiolytiques. Le projet existentiel le plus précieux de chacun devrait consister à retrouver son enfant intérieur, à l'écouter et à faire la paix avec lui pour le guérir.

Ce titre vulgarise parfaitement bien le but et le chemin emprunté pour guérir de ses blessures d'enfance grâce à la psychanalyse.