Psychologie sociale : concepts fondamentaux
de Marie-Hélène Léon

critiqué par Dirlandaise, le 5 août 2009
(Québec - 69 ans)


La note:  étoiles
Une bonne mise en bouche
Ce petit traité de psychologie sociale s’adresse aux étudiants préparant leur licence de psychologie mais il peut très bien être lu par tous ceux qui s’intéressent au sujet. L’auteure est docteur en sociologie et en orientation psychosociologique.

Tout en étant très court, le livre est une bonne mise en bouche car il nous présente les différents concepts fondamentaux de la psychologie sociale. Dans la première partie, on peut faire connaissance avec les fondateurs et théoriciens de cette branche de la psychologie. J’ai retenu deux auteurs qui me semblent particulièrement intéressants : Georges-Herbert Mead, un philosophe et psychosociologue américain qui est présenté comme le fondateur de la psychologie sociale moderne et Alexandre Vexliard, un psychologue français qui a effectué un remarquable travail de psychosociologie sur le phénomène de l’itinérance et du clochard. Tous les auteurs présentés sont cependant très intéressants et ont apporté une contribution inestimable au domaine.

Je ne passerai pas en revue tout les chapitres du livre alors je me contente de ceux qui m’ont le plus intéressés. Le quatrième chapitre de la deuxième partie traite des consistances et dissonances cognitives. Tout en demeurant très abstrait, c’est tout à fait passionnant à lire et à comprendre. Cela relève presque de la psychanalyse et comme c’est un domaine que j’affectionne, j’ai été comblée. Le deuxième chapitre de la troisième partie traite des stéréotypes, des préjugés et de la discrimination. J’ai beaucoup aimé les définitions données de chacun quoique ce que je lisais me semblait du rabâchage et du déjà lu. Un chapitre en particulier a attiré mon attention : le cinquième chapitre de la troisième partie traitant du leadership. Alors, cela s’approche de mon but à savoir comment quelqu’un peut-il prendre de l’emprise sur d’autres personnes et en arriver à les manipuler à sa guise. Dans le livre, on affirme que c’est la situation qui crée le leader et que c’est le contexte qui favorise l’apparition du leader et non la seule personnalité de l’homme aussi forte soit-elle. On décrit ensuite les facteurs favorisant l’émergence d’un leader et on décrit les trois types principaux de leader.

Le chapitre sur le processus d’influence est également d’un intérêt certain. Vient ensuite la conclusion traitant des différentes applications de la psychologie sociale. En annexes, nous retrouvons une riche bibliographie, un glossaire et encore quelques auteurs à connaître dont Boris Cyrulnik, Albert Jacquard, Gustav Carl Jung et Margaret Mead.

C’est un livre très court mais riche en informations de toutes sortes et qui constitue une bonne entrée en matière pour ceux qui désirent s’engager sur ce terrain d’étude passionnant de l’humain au cœur de la société, société qui dicte à ses membres sa conduite et qui est impitoyable envers ceux qui dérogent et sortent de la pensée unique pour prendre le beau et difficile chemin de l’affirmation.