critiqué par Koalina, le 5 août 2009
( - 43 ans)

La note: étoiles

Mademoiselle malheurs

« Toute femme devrait être accablée de honte à la pensée qu'elle est une femme… »
Saint-Jean de Chrysostome, Archevêque de Constantinople

Cette citation en dit long sur le déroulement du livre. La jeune Margault enfant gâtée et innocente qui ne connaît de la vie que la douce atmosphère de son foyer, va découvrir la dure réalité de la vie de femme au Moyen-Age. Frêle et naïve, nous ne cesserons de la voir évoluer au fil de la lecture.

Petite fresque du Moyen-Age dans la ville d’Amiens sur fond de famine et d’inquisition, ici ce sont les femmes qui nous sont racontées, mais je trouve que le tout n’est pas toujours objectif et un peu rapide en conclusion.

Même si le livre se lit plutôt bien, on finit par se lasser de toutes les catastrophes qui arrivent à Margault, cela rend l’œuvre peu crédible. Et les moments heureux sont également bien exagérés, de même que quelques scènes un peu tirées par les cheveux.
Pour ceux qui s’attendent à des révélations sur les sorcières, ou un livre sur les sciences occultes et la sorcellerie, comme il est mentionné dans le résumé, passez votre chemin, car vous serez déçus. Encore faut-il savoir ce qu’est une sorcière au Moyen-Age.
De plus, la partie sur l’inquisiteur tant redouté dans la deuxième partie du livre est bâclée.

Ce que je déplore le plus, c’est la fin, cela finit trop vite, trop brusquement, un happy ending malvenu. Le dénouement avec l’inquisiteur est totalement ridicule, peut-être justement trop romancé…