Troie, tome 3 : La Chute des rois
de David Gemmell, Stella Gemmell

critiqué par Endymion, le 6 août 2009
(lille - 44 ans)


La note:  étoiles
La fin de toute chose
Un combat entre Achille et Hector grandiose.
Toutes les stratégies sont bonnes pour faire mal à l’ennemi.
Les derniers héros combattent jusqu’au bout. Les plus grands feront partie de l’histoire. Des secrets seront révélés.
Cependant la fin reste inévitable même si l’on souhaite qu’elle change jusqu’au dernier moment.
Le "fameux cheval de troie" prend ici une signification très réaliste et meilleur que les autres interprétations.
L’auteur nous montre une fin crédible sur l’avenir de cette merveilleuse cité qui restera à jamais gravée dans le cœur des héros perdus. L’age des héros n’est plus, place à un nouvel age.

Merci Monsieur GEMMELL pour cette dernière trilogie.
Troie : troisième et dernier acte 10 étoiles

Le troisième et ultime volet de cette fantastique et dramatique épopée se révèle à la hauteur des deux précédents. Même si l’histoire est globalement connue, David Gemmell y apporte sa touche personnelle en revisitant certains événements, le plus marquant étant le combat dantesque opposant Achille et Hector.
Et son style tout comme cette capacité à enchaîner les chapitres sans jamais baisser de rythme, dignes des plus grands auteurs d’aventures, parachèvent une œuvre aboutie et maîtrisée.
En un mot : somptueux.

Ayor - - 52 ans - 25 novembre 2013


La Guerre de Troie aurait eu lieu 10 étoiles

Si Homère nous a offert une Guerre de Troie lyrique, où les dieux et héros aux nombreux pouvoirs interviennent, David Gemmell nous donne une toute autre version.Si avant le XXIe siècle nous étions friands de lyrisme et tragédie, David Gemmell lui, a puisé au fond de son imagination une Guerre de Troie d'un réalisme époustouflant. Le Cheval de Troie n'est pas en bois, Hélène n'est pas la plus belle femme du monde grec, Pâris n'est pas non plus le beau jeune homme que Homère nous a laissé imaginé.

David Gemmell prend son temps pour mettre l'échiquier en place : les deux premiers tomes sont aussi importants que le dernier, relatant essentiellement les plus importants épisodes de la guerre de Troie. L'histoire selon Gemmell est bien plus ancienne que l'enlèvement d'Hélène et est d'ordre politique et économique. On nous livre des héros déchirés, humains, bouleversant les clichés et images que nous possédions.

L'auteur est hélas décédé pendant l'écriture de son livre et c'est sa femme, Stella, qui a repris le flambeau. J'ai été sceptique quand j'ai appris la nouvelle, ayant peur d'un quelconque changement d'écriture,de style. Et pourtant, rien du tout. Stella est David, elle nous livre une fin poignante et magistrale. Ultime émotion, le dernier chapitre qui n'aurait sûrement pas existé si David l'avait écrit, et qui nous montre à quel point l'amour entre eux était intense, tout comme celui d'Hélicon et d'Andromaque.

Le livre est captivant et se lit à vitesse folle. La justesse des détails ne fera que renforcer la "plongée" dans ce monde extraordinaire, fait de sang, de haine, de douleur mais aussi d'amour. C'est plus que de l'héroïc fantasy, c'est un reconstitution d'un fait légendaire, fantasme de tous les historiens. Ces derniers seront d'ailleurs ravis, tant Gemmell s'est renseigné sur l'histoire et le monde grec d'avant Jésus-Christ.

Et oui, la Guerre de Troie aurait eu lieu, et c'est Gemmell qui nous la transmet.

Chewingirlz - - 29 ans - 19 septembre 2013


Quel final ! 10 étoiles

Avec ce troisième volume se clôt le mythe revisité par David Gemmell et son épouse. Si vous vous attendez à relire le récit homérique façon Gemmell, vous allez être surpris. L’histoire, certes déjà bien romancée dans les deux premiers tomes, prend ici une autre allure : le talon d’Achille n’est pas son talon, le Cheval de Troie n’est pas un Cheval de Bois… et on se prend à penser que cette version là est peut-être plus plausible que celle de l’illustre conteur. Homère, à qui l’auteur rend hommage dans ses 3 tomes, à travers le personnage d’Ulysse qui l’art de rendre les événements légendaires par ses récits agrémentés de chimères et autres harpies.
Sachant que David Gemmell était décédé durant l’écriture de cet Opus et que son épouse en avait finalisé la conception, je partais avec une petite appréhension : vais-je retrouver tout ce qui me plait chez cet auteur ? Va-t-il y avoir une cassure franche dans le style du récit ? Mais j’avais oublié que son épouse avait toujours été de ses projets littéraires. Sur chacune des préfaces de ses livres, David avait un petit mot pour elle. Et pour cause, on savait le colosse sensible mais à la lecture de ce roman nous savons aujourd’hui pourquoi.
L’épilogue m’a mis les larmes aux yeux. Dans ces deux dernières pages, nous avons à la fois la fin de notre belle trilogie, l’annonce sous-entendu de la création d’un nouvel empire et surtout la déclaration d’amour d’une femme à l’homme de sa vie qu’elle vient de perdre pour toujours : hommage d’une Reine à son Roi, hommage de Stella à David.
Aujourd’hui, j’en viens à espérer que Mme Gemmell se mette à l’écriture, peut-être pour nous conter, à la façon des Gemmell, la dynastie descendante d’Enée et son célèbre Jules César ?
En tout cas, un grand merci pour avoir fini ce roman.

MEISATSUKI - - 48 ans - 11 février 2010