Heartwood de James Lee Burke
( Heartwood)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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“Bois de Coeur”
Ouest américain, nous sommes ici dans la série Billy Bob Holland. Billy Bob Holland est avocat, et comme celui de Dave Robicheaux (de la série louisianaise), son parcours ne fût pas des plus simples et des plus rectilignes. Ancien Texas Ranger, patrouillant le long de la frontière mexicaine pour dissuader l’immigration sauvage, il a un passé violent, marqué – de même que Dave Robicheaux – par un acte qui le hante de manière récurrente, il a tué accidentellement son compagnon de « chasse » LQ Navarro. Et, de même que dans « Dans la brume électrique avec les soldats confédérés », James Lee Burke fait intervenir un fantôme de général sudiste tué plus de cent ans auparavant comme « conscience », « conseil » de Dave Robicheaux, à la limite du paranormal, il utilise le même procédé dans la série Billy Bob Holland –de manière moins explicitement paranormal toutefois – LQ Navarro « apparaissant » de manière récurrente en songe à Billy Bob Holland. Très James Lee Burkien !
Alors redisons-le, réduire James Lee Burke à un simple auteur de polar serait une grossière erreur. James Lee Burke c’est – outre une grande conscience de la psychologie de ses personnages (et ceci sur des séries de roman impressionnantes) - un amour sensuel de l’Amérique profonde, de celle qu’il connait en tout cas ; la Louisiane d’une part, le Montana de l’autre, avec de belles envolées lyriques sur leurs paysages et leurs atmosphères. Et je ne parle pas de l’écriture …
« Imaginez le tintamarre autour de vous, la turbine du trépan qui gronde, les câbles qui vous sifflent aux oreilles, les chaînes de levage qui claquent comme des coups de fouet en libérant les tiges du train, les palans et les énormes pinces d’acier qui se balancent dans les airs, tandis que les boues de forage dégoulinent à flot sur vos brodequins coqués de métal et que la fournaise des projecteurs brûle votre peau. Le ciel nocturne est strié d’éclairs de chaleur et le bruit constant, assourdissant, ravage vos sens. C’est un environnement dangereux ; mais il est également monotone et abrutissant. L’espace d’un bref moment, on se prend à rêvasser.
Les pinces de treuillage frappèrent l’homme qui se trouvait près de Jeff et l’envoyèrent rouler à l’autre extrémité de la plate-forme. Son casque orange vif tournoya comme une toupie dans l’obscurité. Le foreur éteignit le moteur ; quand le blessé se redressa sur son séant, son bras pendait mollement à partir de l’épaule et son poignet tressaillait de façon incontrôlable sur le sol. Il considéra les autres manœuvres d’un œil idiot, comme s’il ne savait plus qui il était. Un pan de toile claquait dans le silence. »
Alors il est question de prévaricarition, d’argent sale, d’amours troubles, sauvés par des éclairs d’humanité. Comme dans la vie, des moments humains noyés dans la masse des petites saloperies au quotidien. Et comme dans la vie, comme dans James Lee Burke usuellement, les bons ont des éclairs de méchanceté, les méchants, eux, le sont vraiment.
Les éditions
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Heartwood [Texte imprimé] James Lee Burke trad. de l'anglais, États-Unis, par Dominique Mainard
de Burke, James Lee Mainard, Dominique (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages-thriller.
ISBN : 9782743610975 ; 2,86 € ; 07/05/2004 ; 297 p. ; Broché
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Billy Bob Holland : acte 2
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 31 décembre 2011
Dans ce deuxième opus mettant en scène l'avocat Billy Bob Holland, l'histoire est malheureusement semblable à la précédente, et plusieurs éléments sont même identiques à ceux se retrouvant dans la série des "Dave Robicheaux" (du même auteur). Certes, J.L Burke raconte souvent des histoires sordides avec des personnages issus des bas fonds de la Louisiane et du Texas, socialement défavorisés, et où la mafia règne en maitre. Mais que dire de cette histoire, si ce n'est qu'il s'agit d'un copier/coller de la précédente tant les éléments qui la composent sont similaires.
Je dois avouer qu'il m'est difficile de critiquer en mal cet auteur que j'apprécie tant, mais il faut bien admettre que là c'est un peu exagéré, et que par moments je me suis ennuyé à lire des passages qu'il me semblait avoir lu ailleurs. Peut-être suis-je à saturation et qu'il me faut laisser passer un peu de temps avant de lire les œuvres suivantes.
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