Un roman français de Frédéric Beigbeder
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un roman autobiographique, une autobiographie romancée?
Ma première rencontre (littéraire) avec Fréderic Beigbeder remonte à 2003 avec "Windows on the World" essai qui m'a convaincu, bien que je préfère la partie fiction quand il imagine l'effondrement des Twin towers de l'intérieur à la partie "Réflexions de l'auteur se posant mille questions sans y répondre", j'ai enchaîné ensuite avec "99 francs" dont l'humour et le style ont confirmé mon intérêt pour cet écrivain.
"Un roman français" débute par l'arrestation dudit Frédéric Beigbeder pour avoir sniffé de la coke (pas du Coke, pour l'instant c'est pas illégal) sur le capot d'une voiture (de luxe, évidemment) en pleine rue, pratiquement devant la police, comme flagrant délit, on fait pas mieux. Cette privation de liberté va lui permettre de reconstituer son passé qu'il avait totalement oublié, de la mort de son arrière grand-père dans les tranchées de 14-18 à la soirée fatale de janvier 2008, ses relations avec son père, sa mère et son frère le tout en passant des années 40 aux année 70...
Les gens qui reprochent à Beigbeder de trop parler de lui dans ses romans s'en donneront à coeur dans leurs critiques car dans "Un roman français" il ne parle que de lui sans même se cacher derrière un personnage fictif, en même temps c'est un roman (c'est écrit sur la couverture) autobiographique, ou une autobiographie romancée ou un mix des deux ou aucun des deux, à vous de voir, c'est un peu normal qu'il raconte sa vie.
Son style est toujours présent et son humour corrosif ("Laissez-moi sortir ou j'écris un livre") aussi par contre sa sincérité et l'émotion avec laquelle il raconte sa vie sont assez inédites.
Un bon livre, qui se lit rapidement et avec plaisir, si vous aimez l'auteur à lire absolument, si vous ne l'aimez pas louez-le et donnez-lui sa chance, qui sait votre opinion pourrait changer (ou pas).
Les éditions
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Un roman français [Texte imprimé], roman Frédéric Beigbeder,...
de Beigbeder, Frédéric
B. Grasset
ISBN : 9782246734116 ; 18,30 € ; 19/08/2009 ; 281 p. ; Broché -
Un roman français [Texte imprimé], roman Frédéric Beigbeder,... préface de Michel Houellebecq
de Beigbeder, Frédéric Houellebecq, Michel (Préfacier)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253134411 ; 7,40 € ; 25/08/2010 ; 248 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (39)
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La détresse existentielle du bourgeois cokaïné
Critique de Lucile (Stockholm, Inscrite le 20 septembre 2010, 36 ans) - 24 octobre 2012
D'un côté, on a une furieuse envie de secouer Beigbeder et de lui en coller une : ce bobo-pédant qui nous raconte son enfance dorlotée et la "difficulté" du divorce de ses parents pleins aux as, à grands renforts de références littéraires et cinématographiques, ça tape un peu sur les nerfs. Je le rapprocherais de cette nouvelle mode politico-philosophique qui consiste à clamer haut et fort que, oui oui, avoir une fortune colossale, c'est vachement emmerdant, n'en déplaise à la marmaille smicarde. C'est peut-être vrai, mais on a pas envie de l'entendre, et encore moins de le lire (même si ce n'est pas tout à fait le propos de Môsieur Beigbeder). Et puis bon quand même, sniffer de la coke en pleine rue, on ne fait de mal qu'à soi-même. La police n'a-t-elle que ça à faire ?...bof bof.
Et puis d'un autre côté, l'auteur est absolument conscient de tout ça, et se plait à expliquer au lecteur qu'il se trouve insupportable. L'auto-dérision dont fait preuve Beigbeder coupe un peu l'envie de lui taper dessus, et nous oblige à le considérer plutôt comme un sale gosse fanfaron et désobéissant à l'ordre social et aux bonnes manières, ce qui le rend presque sympathique.
C'est bien écrit, plaisant, de belles phrases par moment. Mais foncièrement, l'écrivain qui sniffe de la coke, et dont la découverte des cellules de garde à vue lui inspire le récit de son enfance dorée à Neuilly et dans le XVIe, on s'en fout un peu...
Du nouveau chez Fredo
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 26 août 2012
Bref, un opus très réussi et touchant qui nous permet de mieux appréhender le personnage.
Une déception ...
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 16 août 2012
Après avoir sniffé de la coke sur le capot d'une voiture, le sieur Beigbeder fait un court séjour en prison. Ce sera pour lui le prétexte pour se plonger dans son passé et reconstruire son histoire : parents divorcés, légers complexes face à son frère ...
La critique liée à son arrestation m'a déplu, un peu de mauvaise foi et de naïveté quant à certaines remarques. De plus, il est tout à fait normal qu'il parle de lui-même étant donné le caractère autobiographique de son roman, mais j'ai eu le sentiment trop net qu'il ressentait le besoin irrépressible de noter le moindre détail même insignifiant pour laisser une trace ( de nombreux noms propres ... ). Cette volonté de tout immortaliser m'a un peu dérangé. J'avais parfois l'impression de voir les ficelles que tirait Beigbeder, qui semble lutter contre l'oubli et la mort en se figeant par l'écriture, combat tout à fait noble, trop voyant me semble-t-il ici ...
Le roman se lit facilement, mais ne m'a certainement pas emballé. Ma critique me gêne un peu car je n'ai aucune antipathie pour l'auteur et j'aime son écriture.
Un peu d'humilité...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 29 juillet 2012
C'était mon premier Beigbeder et assurément mon dernier. Malgré quelques réflexions justes et certaines critiques sociales bien senties, on a droit à un personnage qui semble profiter de ce roman autobiographique pour faire une psychanalyse à ciel ouvert. C'est une première pour moi de lire un auteur affirmer lui-même que sa vie mérite vraiment une autobiographie. Et pourtant...
Sans vouloir en rajouter, j'ai cru avoir droit à 8 conclusions en fin de roman, comme si l'auteur ne pouvait s'arrêter de parler de sa vie. Une histoire sans fin dirait-il? Interminable je dirais.
Une dernière chose; quand l'auteur fait tous ces parallèles entre sa vie et celles de grands auteurs: Proust? Camus?
Un peu d'humilité...
Indécentes considérations
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 20 juillet 2012
Ce n’est pas que je sois thuriféraire des institutions policière ou judiciaire mais il faut bien reconnaître que sans elles, ce serait compliqué. Pour Frédéric Beigbeder, manifestement les lois ne sont pas écrites pour tous, en tout cas pas pour lui. Et il nous l’explique, indignation en bandoulière. On a envie de le plonger de force dans la réalité du bas monde tel qu’il va !
La manière dont il s’élève contre le traitement dont il fit l’objet et les justifications qu’il se donne sont tout bonnement indécentes. Et il saisit l’occasion pour, dans un long flash-back, nous gratifier d’une espèce d’autobiographie de jeunesse, jeunesse dorée en l’occurrence.
On est un peu dans la situation où un animal politique se ferait élire Président de la République avec pour seul propos de se servir, lui et ses copains. On n’est pas obligé d’applaudir !
En l’occurrence aucune envie d’applaudir. Mais qu’en a-t-on à faire des états d’âme d’un grand bourgeois même pas capable de discerner qu’il franchit la ligne jaune, qu’il devient d’un ridicule accompli et d’un pathétique qui force l’entendement ?
Et constater que ceci fut l’occasion du prix Renaudot 2009 est particulièrement désespérant. Le parisianisme le plus vain au pouvoir.
Vanitas, vanitas … c’est vraiment ce qui me reste au sortir de cette lecture.
un mea culpa dissimulé?
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 17 juillet 2012
Enfin une très bonne lecture où l'auteur se découvre à son public avec une pudeur mesurée et une introspection juste... qui n'explique et n'excuse pas forcément tout!
Un roman français
Critique de Ravachol (, Inscrit le 24 octobre 2010, 41 ans) - 25 mars 2012
Même s'il dit avoir voulu l'éviter, Beigbeder a fini par faire son autobiographie, du moins celle de sa jeunesse, apparemment pour exorciser et comprendre son enfance.
Mais "Un Roman Français" reste plutôt bon. Les nombreuses références culturelles que nous envoie Beigbeder pour illustrer son histoire viennent donner un peu de couleur au récit. De même, " Un Roman Français" est un regard porté sur une époque, avec ses décors et ses mentalités.
Pas le meilleur Beigbeder mais ça reste plus que potable
Etre ou ne pas être un auteur controversé…
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 19 novembre 2011
Un Renaudot pour Beigbeder, finalement, ça rentre un peu dans le cours des choses. Ce n’est ni surprenant ni choquant. C’est. Avec son roman biographique – ou autobiographie romancée –, il garde un style léger, un peu pathétique parfois, un peu piquant à d’autres moments, nous laissant dans l’alternance perpétuelle de l’agacement et de l’amusement. On observe ce vrai-faux personnage jouer le sensible ou le cynique, le blasé ou l’assoiffé affectif. On se souvient avec lui d’une époque qu’on a connue ou pas. Beigbeder n’initie pas un genre avec "Un roman français" mais il se l’approprie, comme bien d’autres l’ont fait avant lui.
Et ce roman, c’est un roman où on décèle une tentative d’authenticité, une pseudo-rédemption un brin maladroite (et sans doute pas vraiment aboutie). C’est l’histoire d’un homme qui tente de recoller quelques morceaux et de les réarranger à sa façon, pour guérir de l’humiliation et d’un sacré moment de solitude. C’est un passé revisité depuis une cellule de prison, où il se retrouve enfermé pour avoir commis une connerie bourgeoise de noceur prétentieux.
"Ma vie n’est pas plus intéressante que la vôtre. Mais elle ne l’est pas moins." Voilà ce que nous dit Beigbeder pour se justifier, peut-être, de parler de lui alors qu’on l’accuse souvent d’abuser du sujet.
C’est pourtant avec un plaisir serein qu’on lit "Un roman français", si l’on se détache de l’aura médiatique qui rend la vision de ce livre pas toujours très nuancée.
Beigbeder : moi et mon nombril
Critique de Chrisland (, Inscrit le 27 septembre 2011, 64 ans) - 4 novembre 2011
Mais où sont les morceaux de bravoure de ses premières oeuvres ? Les provocations, les formules à l'emporte pièce ? Les pages magnifiques (mais oui !) sur l'amour ? L'humour caustique ? Disparus !! A jamais ? J'ai bien peur que oui, car Frédéric Beigbeder, s'il était depuis l'origine socialement un grand bourgeois, s'est depuis intellectuellement embourgeoisé, ce qui est bien plus grave.
Soyons clair : de nombreuses pages de ce court récit/roman autobiographique sont carrément ridicules (toutes celles qui narrent sa garde à vue). On a honte pour lui : qu'il ne se soit même pas rendu compte qu'il était ridicule. Quant aux autres, ce ne sont que souvenirs (ultra) légers de son enfance. Je les reconnais, j'ai quasiment le même âge et exactement les mêmes références culturelles. Seulement moi, je n'en fais pas un livre, car je ne vois pas qui cela pourrait intéresser !
Bien sûr, on retrouve ça et là des éclats du talent littéraire de l'auteur, surtout dans le dernier tiers du livre. Mais cela est bien insuffisant. Alors évitez de dépenser de l'argent pour ce Prix Renaudot (non ?!) et courez acheter "L'amour dure trois ans", par exemple. Et à un "Roman français", préférez "Une vie française" de Jean-Paul Dubois, comme l'écrit "Lutzie" (drôle : j'avais aussi rapproché les deux titres, mais dans ma critique d' "Une vie française").
Beigbeder, égal à lui-même
Critique de Plume84 (Vecoux, Inscrite le 26 août 2011, 40 ans) - 26 août 2011
Si vous aimez Beigbeder, vous aimerez "Un roman français" pour sa fécondité en références littéraires, cinématographiques, musicales, pour sa transparence et sa sincérité, et pour ce petit plus qui donne aux œuvres de Beigbeder un caractère si singulier... Beigbeder, personnage extravagant symbole de notre époque, de notre société et de tous les travers qui les composent.
"Un roman français", une crise d'adolescence tardive?
Un livre? Une autobiographie? Un jouet bourgeois?
Critique de Tim (Limas, Inscrit le 3 août 2011, 30 ans) - 3 août 2011
Cependant je reproche à F. Beigbeder la violence avec laquelle il défend cette pauvre garde à vue qu'il avait cherchée et qu'il réprime alors qu'elle est tout à fait acceptable. Il pose ainsi un oeil tronqué sur le système carcéral français bien qu'il soit effectivement malade. L'auteur s'offusque de son cas avec une véhémence peut-être trop forte.
Mais, cet aspect du livre n'en est pas l'essence. Vous pourrez apprécier l'humour ravageur de ce bonhomme, et la facilité avec laquelle il passe sur des événements tragiques est même parfois hilarante!
Un récit riche, et ce à tous les sens du terme qui pourrait effectivement en surprendre plus d'un!
Agaçant
Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 20 juin 2011
Il m'énerve, il est un peu trop " bourgeois immature " à mon goût et j'aurais préféré croire que c'était un personnage fictif plutôt que de savoir que c'était réellement lui le personnage. Du coup, avec sa biographie je suis bien évidemment obligé de le juger et alors que c'était pas forcément mon intention au départ. Moi tout ce que je voulais c'est connaître un livre de Beigbeder... Grosse erreur, j'aurais dû commencer par 99 francs. Je le sais, évidemment que 99 francs est aussi de la provoc, j'ai vu le film.
Oui, j'aime son style parce que quand même, il a la plume facile MAIS la moitié de ce qu'il raconte dans ce roman français m'agace.
(Paradoxalement, je vais être honnête, j'ai tout de même apprécié certaines de ces provocs).
Mais celles des pages 95 et 96 m'ont foutu une rage folle, au point d'être frustrée de ne pouvoir répondre car certaines énumérations reportées ci-dessous sont aberrantes :
" ... Pourtant la Fance est le pays de la liberté. Ce qui m'autorise à revendiquer le droit de me brûler les ailes, le Droit de Tomber bien bas, le Droit de Couler à Pic. Ce sont des droits de l'Homme qui devraient figurer dans le Préambule de la constitution au même titre que le Droit de Tromper sa Femme sans être Photographié dans les Journaux, le Droit de Coucher avec une Prostituée, le Droit de Fumer une Cigarette en Avion ou de Boire un Whisky sur un Plateau de Télévision, le Droit de Faire l'Amour sans Préservatif avec des Personnes Acceptant de Courir ce Risque, le Droit de Mourir dans la Dignité Quand on est Atteint d'une Maladie Douloureusement Incurable, le Droit de Grignoter entre les Repas, le Droit de ne Pas manger Cinq fruits et Légumes par Jour, le Droit de Coucher avec une Personne de Seize Ans Consentante sans que Celle-ci ne Porte Plainte Cinq Ans Après pour Corruption de Mineur... Je continue ?... "
Oui, bien sûr, il y a des choses justes mais c'est ça le problème dans ce livre, il y a autant de trésors que d'aberrations.
En conclusion, à la lecture de ce roman, on peut être partagé entre la fureur, l'agacement, l'incompréhension, l'admiration, le plaisir...
Un jour en France
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 23 mai 2011
"Un roman français" n'est pas le chef d'oeuvre du siècle j'en conviens, mais il s'agit tout de même d'un excellent roman dans lequel l'auteur s'ouvre aux lecteurs à travers le récit de son histoire. "Comme d'habitude" diront certains, et bien non pas vraiment, cette fois-ci le chroniqueur made in Canal+ joue la carte de la sincérité sans rentrer dans l'obscénité comme cela est parfois le cas dans certaines de ses productions.
Je trouve qu'il a mûri, notamment dans son style, avec toujours cet humour qui est je dois bien le reconnaître ce que je préfère chez cet auteur. Certaines punchlines sont vraiment excellentes, un vrai régal ("le cercle des poètes détenus"...).
Comme toujours avec F.B l'entame du roman est tonitruante, mais cette fois-ci le soufflet ne retombe pas, il y a peu de temps morts, peut-être certains passages un peu répétitifs sur sa détention. J'ai pris un réel plaisir à suivre ce récit familial, ses sentiments, ses troubles, ses réflexions sur notre société, bref il s'agit pour moi de son meilleur livre, tout simplement.
Il est vrai que l'on peut facilement critiquer ce "roman français": superficialité, réflexions simplistes d'un adulescent bobo parisien... Moi, je ne juge pas l'homme, qui au demeurant m'est sympathique, mais l'écrivain et lorsqu'il me déçoit je le dis ("L'amour dure 3 ans" par ex.) et lorsqu'il m'enchante je fais ses louanges comme ici.
Comme une friandise
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 11 mars 2011
Je pense que ce livre, très agréable à lire, entrera particulièrement en résonance chez les lecteurs de la même génération que l'auteur. Grâce à lui, je me suis remémoré certaines choses que je croyais moi aussi effacées de ma mémoire, comme le fait de manger au goûter des tartines beurrées saupoudrées de Benco. Beaucoup de souvenirs télévisuels ont également refait surface, et je me suis surprise à fredonner tous les jingles publicitaires évoqués.
J'ai en revanche moins goûté les chapitres où il narre par le menu son interminable garde à vue, car j'ai eu l'impression que Frédéric Beigbeder revêtait alors l'armure qu'il s'efforçait de fendre dans l'évocation de ses souvenirs d'enfance.
En résumé, ce livre nostalgique au doux parfum de bonbons aujourd'hui disparus m'aura fait vivre un agréable moment. Et même s'il ne figurera sans doute pas dans une bibliothèque idéale, ce n'est déjà pas si mal.
Comment discréditer les prix littéraires
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 9 février 2011
Ici, rien, le vide sidéral. Une enfance bourgeoise, un couple divorcé, oui, et alors ?
Deux nuits en garde à vue ? La belle affaire !!!
Un récit plat, sans émotion. Si c'était l'intention de son auteur, c'est une réussite. Les références littéraires ? Aussi pertinentes et brillantes que celles d'un lycéen sachant utiliser Google.
Alors oui, on se pose la question : pourquoi un prix littéraire pour ce roman?
Impossible de ne pas penser au roman tellement plus pétillant "Comment je n'ai pas eu le Goncourt" (O. Delorme, H&O, 2009) où l'on reconnaîtra un Flavien Regbeyzel tellement proche du lauréat du Renaudot 2009.
Une incitation définitive à ne plus faire attention aux bandeaux rouges "Prix XXX" et à se laisser guider par son propre feeling ou les commentaires, tellement plus pertinents de lecteurs sur les sites des libraires en ligne ou les blogs de critiques libres !
peut mieux faire
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 6 février 2011
Le livre se lit très bien, le style est enjoué, direct, interactif et rapide. Mention "bien" pour la forme.
Le fond en revanche sonne un peu plat. On ne peut contester la sincérité dont fait preuve Beigbeder. L'écrivain semble arrivé à maturité et j'ai assez aimé la transmission générationnelle imagée par le jeu du ricochet. La diatribe contre le système carcéral par contre est malvenu (dans la vraie vie c'est normal d'assumer ses erreurs ... et se faire une ligne sur une voie publique en est clairement une!!). L'histoire de son enfance est des plus communes et il n'y a rien d'extraordinaire à vivre dans deux foyers à la fois.
J'ai par ailleurs réellement apprécié la partie sur le fratrie et les relations ainé-cadet... si vous êtes concerné, elle devrait vous toucher.
Mention "PMF" pour le fond donc.
énervant mais talentueux
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 7 décembre 2010
Mais comme je le disais, il y a toujours un truc qui m'énerve chez lui... Dans ce bouquin, c'est le fait qu'il ose s'insurger contre le fait d'avoir été mis en garde à vue pour consommation de cocaïne sur la voie publique et sur les conditions de sa garde à vue. Je trouve cela indécent... Mais je lui pardonne à moitié car ce fut le déclic pour se mettre à écrire ce joli livre.
Une enfance très bourgeoise
Critique de Isis (Chaville, Inscrite le 7 novembre 2010, 79 ans) - 7 novembre 2010
un prix littéraire pour ça!!
Critique de Bertrand42 (, Inscrit le 25 mars 2010, 38 ans) - 29 octobre 2010
Oui, mais encore ...
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 9 octobre 2010
J’ai bien aimé le chapitre « inventaire parental « .
Mais sa " dénonciation " du système carcéral tombe à plat. Loupé !
Le chétif puissant
Critique de Anonyme9 (, Inscrit(e) le 27 septembre 2010, - ans) - 27 septembre 2010
Beigbeder m'énerve mais j'adore le lire!
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 14 juillet 2010
manque d'universalité
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 29 mai 2010
L’absence de mémoire d’enfance de l’auteur… « a joke », un prétexte, ce n’est pas très crédible, la découverte offusquée des réalités de la prison écrite en majuscules pour faire vrai, tant soit peu surfaite. Le second personnage totalement inexistant. Une comédie confortable que se joue le narrateur mort d’ennui, un exercice de style qu’il jette en pâture au lecteur avide de scoop, beaucoup de mise en scène pour peu de vérité. Une occasion pour lui de ne pas perdre son temps bien sûr , quant à nous…. ? Quand un écri-vain ne touche pas à l’essentiel, comment pourrait-il émouvoir ?
Mal du siècle, la thématique des enfants de divorcés interpelle, … la dernière page est fort attendrissante. A certains tournants de chapitres on trouve quelques phrases qui vibrent comme des pépites d’or au soleil. Mais il faut la patience du pêcheur dans cet océan bio-centrique !
échapper aux faux semblants
Critique de Adrien34 (, Inscrit le 18 janvier 2009, 34 ans) - 13 avril 2010
Introspection salutaire
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 4 février 2010
Des pages splendides d'ailleurs sur la bourgeoisie, ses parents, leur divorce, plongé qu'il a été très tôt entre la "morosité maternelle" et "l'hédonisme paternel". Cela n'aide pas à choisir évidemment. De très belles pages aussi sur son frère.
Les scènes de garde à vue, irritantes où on retrouve un auteur geignard alternent avec des pages de souvenirs et de confessions beaucoup plus construites. Ces pages laissent en tout cas entrevoir de quoi pourrait être capable cet ex-jeune homme dérangé. à condition de ne pas retomber trop facilement dans la description de ses aventures dans les univers interlopes.
Le Narcissisme couronné
Critique de Thorpedo (, Inscrit le 22 octobre 2009, 45 ans) - 30 janvier 2010
Sur l'acharnement policier que dénonce Beigbeder: OK, mais faut pas se foutre de la gueule du monde, sniffer sur la place publique et répondre aux flics, tu t'attendais à quoi? Une p...? Lui croit que c'est parce qu'il est connu; narcissisme! Que dalle, certains mecs font 36h de garde à vue pour un graffiti!
Y a bien plus scandaleux, même s'il est vrai qu'il faut dénoncer cette pratique policière abusive et courante. Mais là, NARCISSISME! Beigbeder parle de LUI et encore de lui; mais généralise bordel, lance toi dans une diatribe anti garde à vue pertinente, argumentée et incisive.
Non Beigbeder parle de lui et que de sa vie, c'est l'égocentrisme parisiano néo-bobo dans toute sa splendeur. Le titre parle de lui même: "un roman français" non mais sérieux.... le prix Renaudot ça?!
Sans intérêt
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 30 janvier 2010
Roman ? Autobiographie ?
Critique de Plotin (, Inscrit le 24 janvier 2010, 70 ans) - 24 janvier 2010
A ce propos, une question se pose une fois la dernière page du livre refermée : S’agit-il vraiment d’un roman ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une autobiographie ? L’auteur donne sa version page 268 : « Ce qui est narré ici n’est pas forcément la réalité mais mon enfance telle que je l’ai perçue et reconstituée en tâtonnant. Cette enfance réinventée, ce passé recréé, c’est ma seule vérité désormais. Ce qui est écrit devenant vrai, ce roman raconte ma vie véritable, qui ne changera plus, et qu’à compter d’aujourd’hui je vais cesser d’oublier ».
Roman ? Autobiographie ? L’intérêt du texte réside, à mon avis, dans ce que l’auteur exprime vis-à-vis de son père, de sa mère et surtout de son frère aîné. Ces pensées exprimées, si personnelles, sont du vécu. On est loin du roman ! Quel talent de pouvoir exprimer « si facilement » des choses si personnelles, si sensibles sur des personnes si proches. L’histoire ne dit malheureusement pas ce que pense le frère Charles de ce qu’exprime Frédéric dans son livre ! Charles voit il les choses de la même manière que son frère Frédéric ? Charles et Frédéric, deux caractères opposés, totalement opposés. Et pourtant, l’auteur exprime page 202 : « Sans Charles, je ne sais plus qui je suis, je suis paumé, cet homme est mon ancre et il ne le sait pas, il croit que je me fiche de lui. Jusqu’à aujourd’hui il est mon principal repère ». Oui, l’auteur a bien raison quand il affirme « Les livres sont un moyen de parler à ceux auxquels on est incapable de parler ».
Très bon livre que je conseille sans hésiter ! Il mérite le Prix qu’il vient de recevoir cette semaine (Prix Renaudot 2009)
Les confessions de Frédéric Beigbeder
Critique de Lescapricesdenicolas (, Inscrit le 2 décembre 2005, 41 ans) - 29 décembre 2009
Sous cette bannière flatteuse et imposante du Prix Renaudot entourant le livre comme un ruban de soie rouge encercle un cadeau de Noël, à quoi pouvais-je m'attendre? A quelque chose d'utile? A un objet que l'on revendrait sur Ebay?
A quoi pouvais-je espérer?
A de l'excitation, comme celle qui fut la mienne quand je lisais en cachette - car jeune ado alors- les histoires de fesses, de dopes, de culs de "Nouvelles sous ecstasy"?
A l'émotion de découvrir l'amour fusionnel, passionnel et amer de "L'amour dure 3 ans"?
Au soulagement du plaisir ressenti en relisant "99F", après en avoir découvert au cinéma une adaptation décevante qui me délaisser songeur: Ai-je trop grandi au point de plus me régaler des élucubrations d'Octave? Kounen fait-il juste à nouveau fausse route?
Au "whaou" murmurré lorsque j'ai goulument avalé les nombreux chapitres Windows on the world?
A un peu tout ça en fait.
Excité par la curiosité d'en découvrir un peu plus sur ce Docteur BCBG coincé & Mister séducteur arrogant.
Emu par les méandres familiaux du jeune Frédéric, peut-être car elle résonne en moi comme un douloureux écho ouvrant des portes jusque là closes.
Soulagé de me rendre compte au fur et à mesure de la lecture que ce livre n'est pas juste une autobiographie pompeuse et nauséabonde -les premières pages m'inquiétaient franchement- mais bien un vrai roman, une histoire d'une vie reconstituée, en tâtonnant parmi des souvenirs.
Attentif et captivé comme l'on est par un jeune enfant qui grandit, au fil des chapitres qui voit le petit garçon coupé du monde, devenir un ado drogué à la littérature avant l'adulte angoissé en prison adepte de la fête, de coke et d'alcool, et surtout de sa fille.
"Certes, ma vie n’est pas plus intéressante que la vôtre, mais elle ne l’est pas moins" et Beigbder fait "bonne route" en nous la racontant, car elle renverra le lecteur, à différents degrés d'importance, à sa propre existence.
Ce qui ne peut pas être mauvais, bien au contraire, et fait d'un "Roman Français" un bien bon livre.
Un Beigbeder nouveau est arrivé
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 17 décembre 2009
Intérêt pour la première partie où j’ai découvert un Beigbeder nouveau, recréant une société totalement étrangère à celle à laquelle il nous avait habitués, dont les propos, plus classiques, avaient des accents proustiens non seulement dans l’évocation de ses racines familiales mais dans sa réflexion sur les pouvoirs et les limites de l’écriture dans la recherche du temps perdu. Un roman-enquête dans le passé de sa famille, rédigé d’une écriture élégante, à l’image de la bonne société évoquée. Intérêt aussi pour les passages où, dans une prose acide et vengeresse, mais parfois aussi avec humour, il relate sa descente aux enfers et où il règle ses comptes avec la police et la justice .
Agacement quand j’ai retrouvé le « personnage » de Beigbeder, celui dont les autres romans, et les médias aussi avaient donné l’image.
Mais, après tout, UN ROMAN FRANÇAIS, s’il est un roman, est aussi une autobiographie …..il n’est donc pas étonnant d’y retrouver ce que l’on connaît déjà de son auteur……
Un roman français sans aucun doute
Critique de Skyagain67 (, Inscrit le 21 novembre 2009, 59 ans) - 21 novembre 2009
Déjà prix Interallié pour " windows on the world " notre tête de lune se paye le Renaudot mais qui se paye de notre tête et quelle mafia préside à la désignation des prix littéraires?
C'est affligeant. Tout juste bien écrit. Agrémenté de quelques pointes d'humour un peu forcées, le roman relève un peu la tête vers la fin.
Frédéric, je t'aime bien! REPRENDS de l'ecstasy et ponds nous quelques nouvelles ou alors retombe amoureux pour trois ans ou alors arrête, je ne sais pas moi où tu en es de tes sevrages. Coke pas coke? Roman écrit pour supporter le sevrage? C'est possible puisqu'il semble que tu te tapes une ligne sur le capot d'une caisse de luxe au début du bouquin, qu'on t'expédie au trou pour une garde à vue de 48 heures et que ton roman se termine en famille où tu te shootes enfin aux vraies valeurs en sniffant le cou des femmes de ta vie.
Tu es enfin un homme dis-tu. C'est donc un roman initiatique?
Franchement... il n'y avait personne de plus inspiré cette année? Ca nous aurait épargné cette calamiteuse rédaction.
" vous sniffez une ligne de coke, les flics vous embarquent, racontez vos impressions..."
Reprends toi en main Frédéric, tout ça c'est de la masturbation.
Un très bon roman français
Critique de Kyp (, Inscrit le 4 septembre 2009, 31 ans) - 11 octobre 2009
Un peu facile
Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 60 ans) - 10 octobre 2009
J'avais vraiment aimé "Dernier inventaire avant liquidation". J'ai souri à la 1ère moitié de "99 francs" et balancé le livre aux orties sans parvenir à finir la 2ème. J'ai trouvé honteux qu'un torchon comme "Au secours, pardon" soit publié. Et puis, on me prête celui-ci. Gratos, donc. Bon, ça ira bien pour une lecture dans le RER, que je me dis.
Or donc, Beigbeder. Et ce livre salué par la critique, y compris sur ce site. Je vais être franche : malgré ma défiance initiale pour le personnage, on finit par se laisser attendrir et il y a de vrais bons moments. Le gaillard arrive même à se rendre sympathique. Les geôles de la République font froid dans le dos, les arcanes judiciares sont glaçantes, les histoires de Proc' sont dans le feu de l'actualité et donnent un écho amusant aux pages du Monde. Tant pis si les passages sur papa, maman, le frérot, confinent à la niaiserie. C'est comme ça que ça marche, Bègue-BD, ses phrases qui font mouche, ses frasques qui font tache, sa tronche urbi et orbi, ça fait davantage vendre que la vie de M. Tout-le-monde.
Or donc, "un roman français". Morbleu ! Que l'on m'apporte séance tenante "Une vie française", de Jean-Paul Dubois. Parce que là, on ne joue plus dans la même cour. Et comme pourrait le dire les marionnettes des Zéric : autant comparer le laiton au platine !
"Certes, ma vie n’est pas plus intéressante que la vôtre, mais elle ne l’est pas moins"
Critique de Bibliotherapie (, Inscrit le 30 juillet 2009, 44 ans) - 3 octobre 2009
Curieux du Beigbeder des premiers romans et des premiers plateaux TV sur Paris Première, je me suis ensuite lassé du personnage narcissique et nombriliste de plus en plus présent dans l’espace médiatique. Je n’avais plus que dédain pour celui qui m’avait pourtant initié à pas mal de grands écrivains. C’est donc sans trop y croire, après avoir lu quelques critiques plutôt positives dans la presse, que je me suis lancé dans la lecture de son dernier livre.
Et là, au fur et à mesure que j’avançais dans la lecture, je découvrais un Beigbeder bien différent de la tête à claque qui avait eu raison de ma patience. Un homme mûr, regardant son passé sans complaisance et même, quelle surprise, d’une grande diligence envers ses proches. Un écrivain doué, capable de belles phrases bien qu’il lui arrive de se perdre parfois du côté du slogan publicitaire. Un passionné de littérature, qui pense que « l’écriture fonctionne comme un révélateur au sens photographique du terme » et qui sait transmettre sa passion. Certains passages sont à cet égard très touchants ; comme celui où il explique comment il s’est construit en opposition à son frère ou celui où il remercie les filles à qui il ne plaisait pas car, sans elles, jamais il n’aurait écrit.
Beigbeder me semble être sur la bonne voie, celle de sa maturité. La provocation est toujours bien présente (« laissez-moi sortir ou j’écris un livre » lance-t-il à son gardien, excédé), mais mieux maîtrisée. Il dit et répète que l’écriture de ce livre l’aurait transformé, si il est vraiment devenu l’auteur de ses lignes, c’est ce qu’on pouvait lui souhaiter de mieux.
une excellente surprise.
Critique de Bastien N. (, Inscrit le 28 septembre 2009, 34 ans) - 28 septembre 2009
Contrairement à son habitude, Frédéric Beigbeder n'utilise pas de personnages fictifs pour s'épancher: il s'agit là d'une authentique autobiographie qui se lit avec davantage de plaisir que celles d'Annie Ernaux (je parle pour moi).
La franchise avec laquelle Beigbeder traite son passé et ses propres sentiments est particulièrement touchante. La scène où il explique à un flic pourquoi il emploie régulièrement des stupéfiants est, elle aussi, troublante et sincère (c'est sans doute celle qui m'a le plus intéressé).
On reprochera toutefois le côté légèrement superficiel de cet ouvrage: la psychologie des personnages aurait pu être davantage poussée lors de certains passages.
Bilan: je recommande ce livre, qui est très troublant, mais qui aurait pu être bouleversant s'il avait été davantage approfondi. Je rends toutefois hommage à Beigbeder qui voulait "nous faire rire et pleurer". Pari tenu!
dans le même profil que les autres !
Critique de LaJoliette13 (, Inscrite le 28 juin 2009, 45 ans) - 18 septembre 2009
toujours du bon, du très bon Begbeider!
Critique de Jimstinger (, Inscrit le 17 septembre 2009, 51 ans) - 17 septembre 2009
Pour moi, ce bouquin est comme d'habitude, très bien écrit et ses pages respirent l'humour et l'amour. Il ne vaut pas "l'amour dure 3 ans" (son meilleur bouquin, je lui ai attribué le titre de Shakespeare français avec cette merveille!) car il ne se cache pas, c'est du cash et Neuilly en prend pour son grade! Etrange cette façon de dénoncer le côté obscur des villes bourgeoises et d'avoir pris autant de plaisir à y vivre (même s'il dit des fois le contraire).
Tout est très détaillé, la visite des allemands dans la maison familiale me fait penser à l'intro du dernier Tarantino, la vie dissolue de son père: succulente! J'ai appris qu'Octave était le prénom du domestique, trop bon!!
Toujours cette tension quand la religion est le fond de la phrase, toujours cette jubilation à écrire sur le désir, toujours cette rancœur ne pas être né beau, toujours cette auto flagellation lorsqu'il se décrit (pourtant à présent, beaucoup de femmes le trouvent très beau, sans doute le sait il l'animal...)
En résumé, j'ai adoré mais j'attends le prochain vrai roman! il est capable de nous réécrire un Roméo et Juliette rock n'roll gaucho le bougre!!
Du pur Beigbeder, pas un choc (cf Express) mais bon quand même
Critique de NQuint (Charbonnieres les Bains, Inscrit le 8 septembre 2009, 52 ans) - 8 septembre 2009
Sinon le livre ? Pas le meilleur (Windows on the world pour moi) ni un choc mais un bon livre. Du Beigbeder habituel dirais-je, égotiste en diable, provoc' facile (un peu moins que d'hab quand même), tête-à-claques assumée, bourge-qui-pleure-la-bouche-pleine-et-le-revendique, branleur flamboyant, touche-à-tout avec panache. Ca se lit bien, on prend plaisir à l'évocation de sa famille, à la comparaison avec le frangin (marrant les pages sur le-dit frangin gamin, notamment sur ses baises frénétiques d'ado notamment quant on le voit aujourd'hui (Sarko/MEDEF forever) - enfin, ceci dit, il a quand même encore une belle gueule l'enfoiré ...).Comme toujours avec Beg', on oscille entre l'agacement (la dénonciation des geôles de la République ... c'est pas Soljénitsyne quand même hein ...) et l'identification (bon ouais c'est pas le goulag mais 48h de garde-à-vue dans un trou puant à cause de loi hygiéniste à la gland, je comprends).
Pauv' petit gars riche
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 5 septembre 2009
Le divorce de ses parents, son opposition à son frère modèle, l'absence de souvenirs de l'enfance, les Pyrénées-Atlantiques, Neuilly-sur-Seine sont autant d'éléments constructeurs de son existence et de sa personnalité.
Comme souvent, et pour une fois de manière pleinement justifiée, il se regarde beaucoup écrire, comme on peut s'écouter parler, avec l'humour corrosif faussement méchant qui lui est familier. On apprend des choses sur lui, il confesse des regrets. L'écriture est facile, l'auteur joue de son aisance, ce qui n'est pas en soi un tort, mais l'ensemble donne tout de même une impression de vernis, de superficiel. Je rassure tout le monde en confiant que je n'attendais en rien le genre de confidences qui me répugnent, mais cette autobiographie reste en surface, du fait du peu d'analyse qui est faite : il donne une couleur de lui-même, qu'on connaît, ou pressent, déjà plus ou moins.
Si ce livre reste intéressant, il en demeure à un stade intermédiaire entre l'informatif et le divertissant.
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Clin d’œil… | 1 | Lutzie | 23 octobre 2009 @ 13:48 |