Parasites de Ryū Murakami
( Kyoseichu)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
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Orginalité réussie
Ryû est souvent décrit dans les critiques et forums littéraires comme le plus sombre et pessimiste des écrivains Japonais. Beaucoup diront que dans Parasites, il règne encore cette ambiance d’univers presque apocalyptique. Je ne trouve pas.
L’histoire est très originale (beaucoup plus que celle de Bleu presque transparent) ; un jeune homme qui vit reclus depuis des années seul dans son appartement, acceptant de sortir uniquement pour se rendre à l’hôpital où il est suivi et avec sa mère, se voit un jour offrir un ordinateur avec connexion internet. Il entre en communication avec une personnalité qu’il admire, du moins c’est ce qu’il pense. Il sera déçu lorsqu’il recevra une première réponse : ce n’est pas la personne elle-même mais un de ses subordonnés. S’ensuivent quelques échanges de mail. On apprendra en même temps sa triste histoire, et l’existence d’un certain ver qui le hanterait depuis la mort de son grand-père, existence affirmée par un de ses correspondants. S’ensuit alors un long périple fastidieux et presque incompréhensible, dirigé par les pulsions du jeune homme, rythmé par des excès de violence engendrant des morts dans de terribles circonstances, extrêmement bien décrites. On retrouve ici son style cru qu’il abordait dans Bleu presque transparent.
Je n’ai pas retrouvé le même style que dans les autres œuvres de Murakami au niveau de l’écriture : les phrases sont courtes et sobres, ce qui n’est pas très agréable à lire. Sujet verbe complément, c’est souvent uniquement sous cette structure de phrase que Ryû construit son récit. D’autre part, Ryû met l’accent sur certaines rencontres ou découvertes du personnage principal (Uheara) peu captivante et qui ne réapparaitront jamais dans le récit, ce qui laisse penser qu’il cherche à allonger le récit (déjà long) et non à le détailler. Peut-être est-ce pour montrer à quel point Uehara est empreint de folie, perdu, mais je ne l’ai pas ressenti ainsi. Enfin le dernier gros point négatif que j’ai pu relever : on ne sait pas si le ver décrit en long et en large existe que dans l’esprit d’Uehara ou non, et du coup si les passages scientifiques sont inventés, exagérés ou représentatifs de la vérité. Est-ce que le ver est fictif, et est nait dans Uehara parce qu’il était reclus de la société et qu’il n’avait aucun but dans la vie? Ou est-ce qu’il l’a vraiment contracté un jour?
D’autres originalités bercent le récit : Ryû recopie les mails que reçoit Uehara et les pages internet qu’il lit, ce qui pimente le récit et l’ancre dans la réalité. On se croirait parcourir les pages indiquées par notre cher moteur de recherche Google. Mais il est dommage que certains mails soient répétés plusieurs fois dans le récit, comme si le lecteur était incapable de retourner 30 pages plus loin.
Pour synthétiser tout ça, je dirai que Parasites est un roman original et difficilement cernable, mais sans doute moins que son personnage principal.
Les éditions
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Parasites [Texte imprimé], roman Murakami Ryû trad. du japonais par Sylvain Cardonnel
de Murakami, Ryū Cardonnel, Sylvain (Traducteur)
Editions Philippe Picquier / Picquier poche (Arles)
ISBN : 9782877307635 ; 8,50 € ; 01/02/2005 ; 397 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Manipulateurs manipulés
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 3 juin 2012
Le tout est froidement décrit, sans sentiment superflu pour venir perturber cette atmosphère glaciale où le personnage principal ne voit autour de lui que des pions, des marionnettes qui bougent sans aucune conscience de ce qu’ils font et qui ne s’occupent pas de lui.
IF-0512-3887
1,5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 29 décembre 2010
Forums: Parasites
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