Passons le phénomène marketing évident que constitue cette correspondance entre deux écrivains plus ou moins maudits, bien vendus mais souvent incompris ou vilipendés à chacune de leurs sorties médiatiques. Passons les premières pages où ces deux faux-filous jouent le jeu des têtes de turc poursuivis par la « meute ». La, ils s’apitoient à mon sens beaucoup trop sur leur sort. À force de jouer le jeu médiatique,…
Mais passé ce triste préambule, cet échange épistolaire devient prenant, notamment lorsque chacun évoque sa jeunesse ou ce qui les a poussé à écrire. Ils deviennent tout à fait sincères lorsqu’ils évoquent tous deux leurs maîtres à penser littéraires : Schopenhauer, Baudelaire, Comte et la poésie pour Houellebecq ; Spinoza, Flaubert, Sartre, Aragon et Lévinas pour le second. D’ennemis publics, les épistoliers passent ainsi à amis publics des livres. Et pour peu, ils vous donneraient l’envie d’aller ouvrir toutes ces pages.
Il n’en reste pas moins qu’il faut connaître l’œuvre de ces deux auteurs pour ne pas passer complètement à côté de cet échange.
Nothingman - Marche-en- Famenne - 45 ans - 18 février 2011 |