Bonbon Palace
de Elif Shafak

critiqué par FranBlan, le 9 septembre 2009
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Dommage...!
Une amie à moi qui a eu le bonheur de visiter la Turquie m'a prêté ce livre que j'ai eu, malheureusement, beaucoup moins de bonheur à lire...
Derrière la façade décrépite de Bonbon Palace, un immeuble jadis flamboyant, aujourd'hui infesté par la vermine et les ordures, on découvre une dizaine d'habitants pour un millier de cafards, poux et autres bestioles qui pullulent, ainsi qu'une odeur putride permanente...
Dès le début du roman, nous nous retrouvons plongés en plein psychodrame: on veut supprimer un cimetière, il y a deux tombeaux d’un même saint inconnu, mais les deux tombeaux seront vides... Puis on y croise un couple d’émigrés russes qui quittent leur vie et tout ce qu’ils ont pour s’établir en Turquie, on y croise des exilés, des émigrés, des esseulés qui doivent bâtir une vie, rebâtir une existence dans cette capitale qui leur tend les bras. Le tout se rejoint et nous voilà à Bonbon Palace.
Le fond du roman est formidable : un immeuble rempli de gens loufoques, angoissés ou perdus, tous aussi névrosés que seuls, tous aussi allumés ou passionnants.
Un condensé de Stambouliotes dignes représentants d’une ville multiculturelle sans doute passionnante, colorée et vivifiante.
Et puis ce fameux saint, qui ressurgira...
Les voisins cuisinent, se harcèlent et se tolèrent tant bien que mal. Dans chaque appartement, un univers sur lequel les autres cancanent.
Et tout ce petit monde se retrouve chez Djeman & Djelal, les coiffeurs du premier étage, qui veillent toujours à écraser les cafards avant qu’ils ne se prennent dans les poils des brosses.
Une série d’histoires croisées, parfois drôles et souvent tendres, mais un rythme terriblement laborieux, même une fois que l’on a compris le principe!
L'auteur se perd en détails inutiles, en explications et listes... sans pertinence aucune, tout au long d'interminables paragraphes au lieu de nous réjouir d'histoires ou d'anecdotes qui nous aurait aidés à mieux connaître et apprécier les personnages...
Dommage...!
Une conteuse prolifique ! 7 étoiles

L'auteur possède indiscuablement un réel talent d'observation et une belle imagination. Elle nous explique d'ailleurs dans sa préface comment elle procède et elle revient en fin du livre sur sa technique particulière. Entre temps le lecteur aura fait la connaissance d'un nombre impressionnant de personnages tous plus originaux les uns que les autres vivant des situations incroyables, le tout décrit avec un humour discret et sensible.

A la fin du livre on aura l'impression de connaître un peu mieux la ville d'Istamboul et sa population si diverse, mais sans doute est-on loin du compte.

Tanneguy - Paris - 85 ans - 17 septembre 2011


Que de longueurs ! 6 étoiles

L'intrigue se déroule à Bonbon Palace , un immeuble d'Istanbul .Ce roman est une chronique sur la vie de ses habitants , appartement après appartement au travers du regard de l'occupant du N°8.
Bonbon Palace est ma première lecture de cette auteure.
Elif Shafak a incontestablement de grands talents de conteuse , mais que de longueurs!
Elle se lance dans des descriptions autant inutiles que lassantes laissant à la lectrice que je suis un sentiment de frustration et de déception tant le sujet me semblait plein d'espoirs , en prélude à un séjour à Istanbul !
Pour ma part , je ne cache pas avoir eu à plusieurs reprises des "décrochages" de concentration et avoir dû résister à la tentation d'abandon !
Désireuse de donner une seconde chance à cette romancière , je vais enchainer sur " La batârde d'Istanbul" afin de me faire une opinion plus juste .

Javanosi - - 62 ans - 15 février 2011