Le roman de l'été
de Nicolas Fargues

critiqué par Sunsi, le 13 septembre 2009
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Un roman moderne et percutant
Avec « Un Roman d’été », évènement littéraire de cette rentrée, N Fargues nous dépeint une France d’aujourd’hui au travers de différents protagonistes : un fils de peintre en mal d’écriture, une jeune femme dans son temps en proie à des questionnements amoureux, un maire d’une petite ville de la Manche mondain et m’as-tu-vu, un jeune artiste égocentré, sans véritable talent et un couple de petites gens à la curiosité déplacée.

Objectivement, ils ne représentent pas grand intérêt et pour ma part je ne les ai pas trouvés attachants ; en revanche, ils parviennent à susciter une certaine curiosité quand N Fargues les met en scène au moyen de dialogues percutants et incisifs, non dénués d’ironie. Certains passages en deviennent même drôles et il est facile d’imaginer que l’auteur a dû sans doute s’en amuser aussi. Au travers de ces personnages, c’est du monde contemporain aussi qu’il s’agit que l’auteur n’épargne pas en pointant ses futilités et son ridicule, faisant allusion au phénomène facebook ou à la consommation de masse, y compris pour des livres insipides, purs produits d’écrivains à la mode et sans intérêt.
Le charme dans ce livre n'opère pas autant que comme dans « J’étais derrière toi », qui m’avait littéralement séduite par son intensité et sa profondeur. Il mérite en revanche d’être lu par les lecteurs fidèles à Nicolas Fargues, qui reste pour moi un écrivain à suivre, à l’avenir sans aucun doute prometteur.
Devenir écrivain 2 étoiles

C'est d'abord cette superbe région du Cotentin, déjà magnifiée par Didier Decoin ou Claudie Gallay, qui m'a décidée à entamer cette lecture au titre prometteur.

Je fais donc la connaissance de John, sympathique héritier d'une belle villa de bord de mer, où il se décide à débuter une carrière de romancier.
Mais rapidement, les atermoiements de ce cinquantenaire orgueilleux deviennent lassants.
"Tiens, c'est une idée, ça, s'illumina-t-il sans trop y croire en reprenant son stylo, je pourrais écrire ça : les obstacles, les entraves, les petits états seconds de tous les jours … Ma liste à moi des petites galères de tous les jours, dont le lecteur se dirait : c'est marrant, je n'y avais pas pensé... J'appellerais ça : Inventaire communément subjectif des petites entraves du quotidien. Non ?
Non, c'est trop nul comme titre. Trop précieux. Pédant, faussement modeste, faussement détaché, faussement drôle, faussement malin. Ça ne me ressemble pas du tout, c'est pas moi, un titre comme ça. Je vaux mieux que ça, quand même, je suis beaucoup plus subtil que ça. Pas ça. Oui, mais quoi alors ?"

Entrent en scène la fille de John, Mary et sa nouvelle amie Vienna, belle et troublante italienne, Claudine et Jean, braves voisins de John, Frédéric, leur fils, faible et manipulé par sa jeune épouse, quelques personnalités locales (ou pas !)…

à la moitié de ce court roman, je suis allée lire la quatrième de couverture beaucoup plus alléchante (ah bon ?!) que cette galerie de personnages caricaturaux à l'extrême, entre un bellâtre nombriliste et des provinciaux parlant un patois grotesque et archaïque.
Si l'écriture est sans conteste très agréable, je ne supporte plus le thème de l'écrivain qui écrit sur l'écrivain qui écrit (CF le dernier Joël Dicker, entre autres) comme je n'ai pas aimé la désagréable condescendance que je ne suis pas arrivée à trouver drôle, envers les "locaux".
Je pense que j'oublierai aussi rapidement que "Beau rôle" ce livre sans intérêt.

Marvic - Normandie - 66 ans - 21 juin 2016


Bluette mignonne 7 étoiles

Le titre ne ment pas, c'est un roman d'été, qui décrit les moeurs et usages d'une France à un instant déterminé, rempli de personnages sympathiques, remplis de bons sentiments et de lâcheté mêlés. C'est intéressant sociologiquement, d'un style fort honorable, qui se laisse lire de manière distraite, sans se faire de noeuds, bien que cela reste un peu court pour en faire une oeuvre majeure.
J'y perçois des échos avant l'heure du film Les Petits mouchoirs, de Guillaume Canet, pour le coup passablement surfait, bien que sympathique et bourré de bons sentiments.

Veneziano - Paris - 46 ans - 21 avril 2011


A la hauteur de son titre... 1 étoiles

Je l'ai lu il y a trois mois, c'était vide, sans intérêt, je ne m'en souviens déjà plus.

Leloo - - 48 ans - 9 juillet 2010