Treize alligators
de Gaetaño Bolán

critiqué par Soldatdeplomb4, le 22 septembre 2009
(Nancy - 35 ans)


La note:  étoiles
Crescendo dramatique captivant et maitrisé...
Manuel vit de petits larcins à Arica, un petit bourg chilien. Un jour, il fait la connerie de trop, et est contraint de fuir avec sa copine, une pin-up délurée et nymphomane, sa mère, pétrie d'amour pour ses enfants et usée par la vie jusqu'à la corde, et son petit frère Pombino. Ce petit monde arrive dans une grande ville. Manuel copine avec la mafia locale pour pouvoir se nourrir lui et sa famille, mais les malfrats de la ville sont d'une autre trempe que ceux d'Arica. Manuel se retrouve dans une spirale infernale et dramatique, et le road-movie familial haut en couleur se transforme en cauchemar.


Ce livre est un des plus haletants que j'ai jamais lu. Ce glissement de l'historiette sympathique au drame poignant est maîtrisé de bout-en-bout par l'auteur, qui m'avait déjà marqué pour La boucherie des amants, parue en 2005.

S'il fallait comparer les deux ouvrages, je dirais que Treize Alligators a le mérite de maintenir le lecteur en haleine, et de le faire ressortir groggy de sa lecture, mais la poésie de G. Bolan est moins saillante que dans son premier roman. Le demi point que je retire vient du fait que j'ai préféré la boucherie des amants, où le côté trash était absent au profit d'une fable moderne plus poétique.

Il n'empêche que Treize Alligators est d'excellente facture, trash par moment, drôle quelquefois, mais toujours grinçant, et captivant de la page 1 à la page 105.

A découvrir.