Une ardoise à régler

Un auteur dans l’ironie et l’en-dessous des pitreries. Un mode de pensée parfois ludique ou grinçant, acide même, c'est vrai. Un style vif, alerte. De l’humour plein pot.
Le quatrième de couverture nous dit : Ils sont quatre : un exhibo qui cultive l'oisiveté comme un des beaux-arts ; une ménagère qui recyclerait jusqu'à son âme pour ne rien gâcher ; un obèse auteur de livres pour nourrissons ; une vierge aventurière type new-age. Ils sont frères et sœurs, ils ont la cinquantaine et ils ont décidé d'éliminer leur mère. Erreur ! C’est eux qui vont y laisser des plumes. Ou la peau. Une farce familiale où le vernis craque et les dents grincent.
Dans le camp des enfants : Jérôme. Youkaïdi. Matthias.
Sophie, l'aînée.
Et une jeune soeur morte : Nathalie. Et dans l’autre camp la mère. Une vieille mère tapée. Alzheimer ? Faut voir.
Un manque de tendresse au sens courant, ça c’est évident. La mère dont l’auteur écrit : Elle ne s'estimait pas supérieure, la mère. Ni surtout plus maligne, elle dont l’érudition s’accommodait fort bien de l'aphorisme confucéen selon lequel « celui qui sait les choses vaut moins que celui qui les aime ». Sa seule force, c'était de déceler les faiblesses des autres. D'en percevoir si vite les turpitudes et la médiocrité qu'elle les provoquait. En était même, parfois, l’instigatrice ou la cause. Ajoutons un père classico-volage, à l’absence freudienne, avec du fric comme arrière-plan. Un père qu’on imagine vieux beau, qui aime s’écouter parler autant qu'il aime les jeunes filles asiatiques. Un père en voyage d'affaire. Un auteur qui fait dire à un de ces personnages que le pire outrage qu'on puisse infliger à une femme c'est ne jamais la faire rire. Les énergumènes : une ardoise familiale à régler et qui se règle. Allez voir tout cela par vous-mêmes, vous n’allez pas vous endormir.

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  Les Energumènes de Daniel Meynard

  de Meynard, Daniel
  Nil éd.
  ISBN : 9782841112425 ; 15,50 € ; 10/09/2001 ; 162 p. ; Broché

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