Vendetta de R. J. Ellory
( A quiet vendetta)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 29 avis)
Cote pondérée : (241ème position).
Visites : 15 400
Saga mafieuse
L'auteur du magnifique roman Seul le silence, nous présente ici une histoire de mafia. Suite à l'enlèvement de la fille du gouverneur de la Louisiane, Ernesto Perez, qui s'en dit le responsable, se présente à la police. Il désire s'entretenir avec Ray Hartmann, qui travaille dans le crime organisé, lui racontera sa vie et après seulement, il dira l'endroit ou retrouver la fille.
On aura droit au récit de la vie de Perez, de son enfance à aujourd'hui, avec tout ce que cela comporte d'anecdotes et de faits sanglants, dignes d'un tueur à gages de la mafia. C'est fascinant et chaque chapitre est une histoire en soi.
Parallèlement, c'est la course folle pour retrouver la fille du gouverneur.
Roman dans lequel l'écriture est plus qu'intéressante, c'est une longue quête qui unira les deux hommes. Pas de rebondissements à l'emporte pièce, mais l'intérêt est soutenu: on veut savoir pourquoi Perez a choisi Hartmann et surtout, quel sera le coup de théâtre final. Aucune déception de ce côté.
Bravo, encore une fois.
Les éditions
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Vendetta [Texte imprimé] Roger Jon Ellory traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau
de Ellory, R. J. Pointeau, Fabrice (Traducteur)
Sonatine Editions
ISBN : 9782355840166 ; 23,00 € ; 20/08/2009 ; 651 p. ; Broché -
Vendetta [Texte imprimé] Roger Jon Ellory traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau
de Ellory, R. J. Pointeau, Fabrice (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253125266 ; 10,40 € ; 06/10/2010 ; 768 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (28)
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Vendetta
Critique de ARL (Montréal, Inscrit le 6 septembre 2014, 39 ans) - 15 octobre 2020
Je verrais bien une adaptation au cinéma par Scorsese.
Qui est Perez ?
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 28 juillet 2016
Le choix de l’auteur de mélanger les gros pontes de la Mafia italienne, américaine et cubaine et des personnages fictifs fonctionne à merveille et parfois, on se prend à se demander si untel ou untel est un personnage historique qu’on ne connait pas ou tout simplement un personnage sorti de l’imagination de l’auteur. La trame est simple et a certainement déjà été décrite par d’autres lecteurs et Ellory arrive à la prouesse de s’en servir depuis le début du roman (un kidnapping, des enquêteurs) jusqu’à la finale (assez attendue tout de même). Un des rares reproches que je ferai, c’est la manière dont le personnage principal, Perez, est considéré par les gens à qui il a affaire et la sympathie qu’il pourrait susciter auprès du lecteur alors qu’il s’agit vraiment d’un monstre pire que Hannibal Lecter et le Vito Corleone du « Parrain » réunis auxquels il fait parfois penser. Un bon roman.
Cuba libre
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 19 janvier 2015
Mon deuxième Ellory et comme dans "seul le silence" une écriture légère et émotionnelle, même dans la description d'actes les plus abominables.
J'adore !
Oui mais Non, plus ou moins quoi ... Pas parfait en somme.
Critique de Edgar Labelette (, Inscrit le 30 juillet 2009, 43 ans) - 12 juillet 2014
Pourquoi ?
- J'ai deviné la fin sans forcer et je la trouve un peu poussive.
- Certains dialogues sonnent faux or j'avais vraiment aimé cet aspect de 'Seul le silence' du même auteur.
L'écriture peut être vraiment surprenante mais parfois ça s'essouffle.
Une lecture divertissante mais qui me laisse un goût de trop peu.
Un tueur loyal
Critique de Angreval (Brossard, Inscrit le 11 août 2010, 78 ans) - 8 avril 2014
R. J. Ellory sait maintenir l'intérêt pendant que son personnage central dévoile le récit de sa vie au fil des jours. Comme l'enquêteur, son interlocuteur, on finit par s'attacher à ce personnage hors du commun, tout en gardant l'oeil sur l'issue de l'enlèvement. Au long des chapitres, l'intensité croit jusqu'à une conclusion fort bien amenée, mais où tous les fils sont attachés. Du grand art donc dans ce roman policier.
Citation (bien connue) p. 199: Si tu cherches la vengeance, creuse deux tombes ... une pour ta victime et une pour toi.
Excellent
Critique de OLL (, Inscrit le 7 novembre 2013, 53 ans) - 8 novembre 2013
Ce Thriller est extrêmement bien bâti, et nous plonge au cœur de la mafia Italo-Américaine. Crime organisé, règlements de comptes, histoires de familles, corruption, trafics en tout genre... tous les ingrédients du polar mafieux sont réunis.
Mais ce qui en fait un excellent Thriller c'est le talent d'écriture d'Ellory. Pointilleux, précis, de très bonne qualité, fluide et agréable.
Cet épisode mafieux fait partie des bouquins qu'on ne lâche pas, des histoires que l'on grave et qui marquent un parcours littéraire.
J'ai lu Vendetta après Seul le Silence et les Anonymes. Un peu déçu par les Anonymes, j'appréhendai de retrouver une écriture plus fade. Il n'en est rien, ce Vendetta est extraordinairement bien mené et Ernesto Perez (le mafieux au centre de l'intrigue) nous tient en haleine jusqu'aux derniers paragraphes.
Un très bon bouquin.
Pour les amateurs du genre
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 3 octobre 2013
Un tueur à gage repenti se livre à une confession teintée de réalités (pseudo) historiques à l’adresse d’un policier mal dans sa peau.
Certes, grâce à son style soigné, ce roman reste une lecture agréable mais malheureusement il s’égare aussi trop souvent dans des détails horribles et de trop nombreux clichés.
J’admets qu’il devrait sans souci séduire les vrais amateurs du genre, mais on est assez loin de la bonne surprise qu’avait été « Seul le silence »
Toutes le ficelles d'une évidente fabrication
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 20 août 2013
La Mafia sur la table de dissection
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 20 novembre 2012
Il a trouvé en fait un mode original pour nous faire un « digest » du fonctionnement de la Mafia et de sa gangrène dans les allées du pouvoir. Il fait raconter l’histoire par un protagoniste, Ernesto Cabrero Perez, tueur à gages cubain de la Mafia, dans le cadre d’une histoire crapuleuse.
Catherine Ducane, la fille du Gouverneur de Louisiane, a été enlevée et voilà qu’un homme, Ernesto, contacte les autorités pour dire qu’il est l’auteur de l’enlèvement, qu’il est prêt à révéler le lieu de sa séquestration à condition qu’on lui laisse raconter son histoire à Ray Hartmann, un obscur enquêteur à la Commission du Crime Organisé, basé à NewYork mais originaire de Louisiane.
Tout le monde va se faire tirer l’oreille ; la police, Ray Hartmann … mais, la fille du Gouverneur c’est la fille du Gouverneur et banco donc pour la confession.
Et cette confession, c’est donc l’histoire de la Mafia dont il est question plus haut.
« Quando fai i piani per la vendetta, scava due tomba – una per la tua vittima e una per stesso (si tu cherches la vengeance, creuse deux tombes… une pour ta victime et une pour toi). »
Cette histoire est passionnante et le contexte particulier Ernesto – Gouverneur – Ray Hartmann, tout autant. On se régale donc à double titre.
Longtemps après la lecture, des figures marquantes décrites par Roger Jon Ellory restent imprimées en mémoire. C’est magistral et on regrette de refermer la dernière page !
oui mais bon quand même
Critique de Ronanvousaime (, Inscrit le 13 mai 2007, 49 ans) - 7 novembre 2012
Certes, on s'intéresse à l'histoire. Mais l'histoire d'un enquêteur qui a des soucis de famille en parallèle de son enquête, il y en a plein les films de Bruce Willis ! Pas d'une grande originalité, donc.
Ce n'est pas mal écrit, mais il n'y a pas non plus de prouesse stylistique qui vaudrait un détour particulier.
Il y a beaucoup mieux à lire, même dans le même genre.
Une vie dans la Mafia
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 1 août 2012
RJ Ellory réussit une nouvelle fois à nous tenir en haleine avec ce roman captivant de bout en bout. La fille du gouverneur Ducane vient d’être enlevée. Un seul homme sait où elle se trouve et si elle est en vie. Mais avant de livrer le moindre renseignement, il exige qu’on écoute l’histoire de sa vie. Et cet homme exige que son interlocuteur privilégié soit Ray Hartmann, un inspecteur du FBI désabusé, Comment ne pas être embarqué par le récit épique d’Ernesto Perez, petit émigré cubain de la Nouvelle-Orléans, devenu tueur à gages au sein de la Mafia. Une histoire impressionnante de cruauté qui le verra s’élever dans les hautes sphères du crime de La Nouvelle-Orléans à Cubas en passant par New-York, Los Angeles et Chicago.A travers, l’histoire d’Ernesto Perez, c’est toute l’histoire des cinquante dernières années du siècle dernier de la Mafia, et indirectement des Etats-Unis qui nous est livrée.
Ce roman est exceptionnel à plus d’un titre car il parvient à jouer avec les codes du genre et les rebondissements y sont omniprésents. Les réflexions de l’inspecteur et le récit d’Ernest Perez, menés en parallèle, donnent du rythme à ce roman. On y retrouve également beaucoup de références cinématographiques : Scarface pour l’ascension de ce mafieux, le Parrain pour l’atmosphère générale, Usual suspect ou Heat pour le face à face s’instaurant entre les deux protagonistes principaux.
RJ Ellory est véritablement une plume d’exception !
Suspense
Critique de Wegaman (, Inscrit le 13 juillet 2012, 49 ans) - 16 juillet 2012
Dire que je me suis trompé d'auteur, je voulais m'initier à l'écriture d'Ellroy et j'ai pris un livre d'Ellory !
Cette orthographe presque similaire m'a souri, si j'ai hésité à ouvrir le livre après m'être aperçu de mon erreur, j'ai ensuite eu du mal à le refermer tellement j'ai été pris par l'histoire...
Et si comme moi, vous aimez les thèmes de la vengeance de la Mafia, vous allez être comblé.
Je suis évidemment déçu de l'avoir maintenant terminé !
Ernesto Perez
Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 6 juillet 2012
Ernesto Perez raconte sa vie , son enfance entre une mère battue et un père violent . Et son entrée dans la mafia . J'ai été quelques fois -souvent- 'énervée' par tout ce vocabulaire de 'famille' et de 'loyauté' quand les gens de la mafia ne sont que des meurtriers , des escrocs et des proxénètes . Que de grandes paroles quand ils ne sont que des criminels ...
Ernesto Perez a plein de sang sur les mains , il a tué nombre d'innocents mais cela ne lui mine pas le moral . Un meurtre en particulier m'a marquée , un pour faire taire le frère qui est dans un syndicat .
Nous suivons Ernesto une fois en (bon) père de famille .
Tout au long du livre je me demandais pourquoi Ernesto s'était donné aux fédéraux : vengeance ? Rédemption ? L'implication de telle ou telle personne ... Le final m'a surprise .
J'ai bien aimé Ray Hartmann et John Verlaine . En général pas de temps mort (juste la fin quand Ernesto s’épanche sur la rencontre et les jours passés avec son fils et sa petite amie)
Encore une fois un très bon RJ Ellory . Désormais je lis (enfin en audio lib) Les Anonymes
Ce n'est pas Ellroy, mais ça y ressemble...
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 15 juin 2012
L'action est rondement menée et si le vraisemblable n'est pas la qualité première de l'intrigue, on prend beaucoup de plaisir à pénétrer - un peu - au coeur de la mafia amércaine, de New-York à Chicago, de Las Vegas à Los Angeles, et à revenir souvent à La Nouvelle-Orleans. Ce fut aussi le parcours de James Ellroy lorsqu'il nous proposa sa fameuse trilogie américaine.
N'hésitez pas à vous lancer dans ce long roman
merveilleux
Critique de Tars (, Inscrit le 18 mars 2012, 56 ans) - 18 mars 2012
Avis aux amateurs !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 28 novembre 2011
C'est un bon livre qui m'a fait penser à certains films que j'ai pu voir sur le sujet. J'ai aimé cet univers sombre, cette ambiance feutrée et angoissante, et ces rebondissements qui n'ont pas arrêté de me surprendre. J'ai passé un excellent moment en lisant ce livre, avec ces personnages attachants. Je sais que les amateurs du genre seront comblés, car c'est un très bon roman qu'il faut s'empresser de découvrir...
Engouement fragile...
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 17 novembre 2011
À travers la vie d’Ernesto Perez, de ses crimes, de sa « famille », c’est toute l’histoire de la mafia des années 50 à nos jours qui est décrite.
Sous forme de récit épique, l’auteur retrace la vie d’un homme de main de la mafia italienne entre la Nouvelle-Orléans, Cuba, Las Vegas, L.A. et Chicago; c’est aussi la vie de Ray Hartmann, policier désabusé, souffrant de la perte de sa famille et qui, encore une fois sera incapable de tenir la promesse qu’il leur a faite.
Tout l’art d’Ellory est de jouer sur les liens invisibles entre les personnages, mais celui-ci ne réussit pas tout à fait à imbriquer les différents récits qui restent juxtaposés.
Le rythme du roman souffre des longs passages descriptifs sur la mafia italienne qui n’apportent rien à la compréhension des personnages ni à l’intrigue.
La fin redevient haletante, toutes les pièces de l’intrigue s’agencent parfaitement. « Si tu cherches la vengeance, creuse deux tombes… une pour ta victime et une pour toi ».
Tueur à gages pour la Mafia.
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 10 novembre 2011
En général je ne suis pas fan de films ou romans mettant en scène la Mafia. Mais là je le répète pour moi c'est un chef-d'oeuvre.
L’enlèvement de la fille du gouverneur est un prétexte pour Ernesto Perez, vieux d'origine Cubaine pour se confesser de sa vie de tueur à gages pour la Mafia. De New-York à Las Vegas, en passant par Chicago et La Nouvelle-Orléans, on voyage de crimes en crimes.
Seul petit reproche, la fin un peu bâclée et prévisible.
Mais sinon, aussi bon que "Seul le silence".
A lire d'urgence.
Une révélation surprenante et envoutante
Critique de Lemask (La Roche sur Yon, Inscrit le 14 avril 2008, 40 ans) - 10 novembre 2011
Car si j'ai eu quelques difficultés à rentrer au début dans l'histoire, passé les 100 premières pages, le livre est un régal.
Le chassé croisé entre l'enquête et le passé de Perez est envoûtant. On se projette ainsi très facilement dans la vie de ce gangster qui se fait balader dans la grande histoire des États-Unis.
J'ai ainsi particulièrement apprécié l'enquête sur le mystère de la disparition de la fille du Gouverneur, même si elle reste assez peu présente dans le roman, car occulté par les passages du récit raconté par Perez. Mais j'ai surtout dévoré les passages se passant dans les États-Unis des années 70 à 90, avec des protagonistes qui s'invitent dans la grande histoire des USA, ce qui donne une cohérence à l'ensemble.
Un vrai polar à découvrir.
Que du bon...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 31 octobre 2011
L'histoire est captivante, habilement tissée, et l'auteur évite de nous amener sur des chemins maintes fois empruntés.
N'étant pas un amateur de polar, je me dois tout de même de vous avouer que j'ai adoré ce roman. Je le conseille sans aucune hésitation et lui décerne, bien humblement, une note supérieure à 4/5.
Jusqu'à présent, Ellory, que du bon...
Hors normes!
Critique de Christophe30 (Bruxelles, Inscrit le 25 janvier 2009, 49 ans) - 30 juillet 2011
le talent est au rendez-vous
Critique de Jean-marc64 (, Inscrit le 11 février 2011, 56 ans) - 25 mars 2011
Confession d'un tueur
Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 26 février 2011
Hartmann, un enquêteur à la croisée des chemins dans sa vie familiale devra bien malgré lui devenir le confident d'un certain Perez. Ce mystérieux Perez détient la fille du gouverneur de Louisiane. En fait il détient beaucoup de chose...
C'est un vrai plaisir de lire ce type d'histoire policière quand l'écriture est d'une rare qualité; il sait changer de ton et l'adapter aux situations. Très bon!
Après "Seul le silence"
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 5 décembre 2010
Convertie!
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 21 juillet 2010
J'ai d'abord lu "Seul le silence" avec enchantement! J'ai adoré ce livre car il mêle une intrigue à une histoire sensible, une belle écriture et une psychologie des personnages fouillée. Cela a été une révélation.
Ellory réitère avec "Vendetta". Le sujet me plaît moins. J'ai eu du mal à y trouver l'intérêt au départ. Pourtant, une fois immergée, j'avoue avoir été surprise puis finalement conquise.
Décidément, Ellory est un meneur d'intrigue doté d'une magnifique plume!
V pour Vendetta
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 7 juin 2010
Vendetta a été écrit en 2005 avant Seul le silence qui date de 2007 : les traductions françaises sont parues depuis en ordre inverse.
Avec ces deux bouquins, R. J. Ellory confirme qu'il est un excellent faiseur d'histoires. On l'avait dit avec Seul le silence (roman plus abouti et plus original que Vendetta), cet auteur sait raconter une histoire.
Et le scénario de Vendetta lui offre vraiment une occasion en or : en Lousiane, la fille du gouverneur et sénateur est enlevée. Pas de rançon.
Juste un coup de fil d'Ernesto Perez, inconnu de toutes les bases de données du FBI : Perez veut parler. Raconter son histoire.
À la fin de sa longue confession, il promet de révéler où il a séquestré la fille du gouverneur.
Nous voici donc embarqués dans le monologue de cet étrange Perez face aux agents du FBI.
Les chapitres alternent entre l'histoire, la vie et les crimes de Perez et les recherches infructueuses de l'enquête qui piétine.
Ce que raconte Perez, la vie d'Ernesto Perez, n'est rien moins que l'histoire de la Mafia : de Cuba à New-York en passant par Las Vegas ou Chicago, de Castro à Nixon en passant par Marylin Monroe ou les Kennedy, c'est cinquante ans de l'histoire mafieuse de l'Amérique qui défilent au long des chapitres.
Et Ernesto Perez, pardon, R. J. Ellory, sait raconter son histoire. Chacun des chapitres est comme une petite nouvelle et pendant l'intermède où l'on suit les piétinements et les angoisses du FBI (la fille du gouverneur est toujours séquestrée quelque part !) on attend avec impatience de replonger à nouveau dans la vie de Perez, tueur à gages de la mafia, espérant secrètement qu'il continue à bavarder avec les flics et qu'il garde le plus longtemps possible la fille du sénateur au cachot !
Pour finir, un peu comme pour Seul le silence (R.J. Ellory a encore des progrès à faire pour terminer ses histoires qu'on ne voudrait pas voir finir), quelques rebondissements rocambolesques viendront clôturer le scénario : bien sûr on ne découvrira que dans ces toutes dernières pages pourquoi Ernesto Perez a monté cette machination, pourquoi il a enlevé la fille du gouverneur de Lousiane, pourquoi il voulait confesser sa longue série de crimes et de qui il voulait se venger.
Si tu cherches la vengeance, creuse deux tombes ... une pour ta victime et une pour toi.
Mais une chose est sûre, Ernesto Perez était bien trop malin pour ne pas avoir tenu compte de ce proverbe sicilien !
Même si tous ces "pourquoi" ne sont pas essentiels : s'il faut lire Vendetta c'est bien plus pour l'histoire d'Ernesto Perez, l'histoire racontée avec maestria par R. J. Ellory.
Enfin, une autre chose est tout aussi sûre : cet été vous aurez dans les mains un pavé de R. J. Ellory, l'anglais qui écrit comme les américains et qu'il faut lire cette année.
Il ne vous reste que le choix : vous pouvez opter avec cette Vendetta pour un excellent et original thriller ou bien, avec Seul le silence, vous laissez emporter par l'un des meilleurs romans de l'année. À vous de voir : dans les deux cas le plaisir de lire est garanti et on a connu des choix plus difficiles !
Pour celles et ceux qui aiment les thrillers américains, même s'ils sont écrits par des anglais.
Sans intérêt pour moi
Critique de Nana31 (toulouse, Inscrite le 29 janvier 2006, 55 ans) - 16 mars 2010
un suspense intense
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 11 mars 2010
Deux êtres dont on pourrait supposer que tout les oppose (un auxiliaire juridique qui a combattu le crime organisé toute sa vie et un porte-flingues de la mafia italienne aux Etats-Unis dans les années 60s à nos jours) vont se retrouver en quasi huis-clos pendant une semaine et se découvrir beaucoup de points communs : le sens de l'honneur, de la famille, leur amour de la Louisiane (La Nouvelle Orléans est décrite de manière incroyable, on a l'impression d'y séjourner pendant la lecture de ce livre), etc...
Ernesto Perez, le "mafieux" va narrer au flic sa vie, de sa plus tendre enfance jusqu'à sa retraite, avec un nombre incalculable de détails et de personnages clés et j'ai été presque admiratif devant tant de choses accomplies en une vie. Ce personnage, pourtant tueur à gages, nous donne des émotions, on sent son profond respect pour ceux qu'il aime, un peu à la manière d'un Mesrine, plein de panache et d'envergure.
Au fil de l'histoire, les pièces du puzzle s'enchevêtrent pour un dénouement final spectaculaire, absolument imprévisible et tout à fait plausible.
Grâce à cette discussion à 2, Hartmann, l'auxiliaire juridique, va se découvrir et va prendre conscience des erreurs qu'il a pu commettre dans le passé et en tirer des conséquences pour devenir un homme meilleur, pour ses proches.
Au-delà du bien et du mal, l'auteur nous plonge dans une réflexion sur le sens que chaque être a sur cette Terre, sur l'importance à accorder à ses proches, sur le respect de la vie, sur ses racines.
Un magnifique livre donc, excellemment bien écrit, d'une écriture fluide et simple quand il le faut, plus dense quand nécessaire.
Enfin, j'ai trouvé ce livre assez différent de "Seul le silence" qui était beaucoup plus noir, beaucoup plus psychologique et dont on ne ressortait pas indemne. "Vendetta" est moins noir et se lit beaucoup plus facilement. Il fait vraiment prendre conscience de ce que nous sommes et de ce que nous avons à inculquer à nos enfants.
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