Refaire le monde
de Julia Glass

critiqué par Alud, le 5 octobre 2009
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Tels que nous sommes
Refaire le monde, ce n'est, certes, pas le but des personnages de Julia Glass, seulement peut être, changer leur vie, y trouver un sens, y trouver l’amour ou une certaine forme de sérénité... Dans ce roman d'une grande fluidité, malgré une composition assez banale, divisé en chapitres centrés sur les différents protagonistes, Greenie, Allan, Walter et Saga, l'auteur n’est jamais un démiurge ni un juge. Les personnages semblent jouir d’une grande liberté comme s’ils menaient leur propre vie juste là devant les yeux de l’écrivain.
Greenie, pâtissière à New-York, sent bien que sa vie ne la satisfait plus vraiment et que la mélancolie de son mari psychothérapeute y est sans doute pour quelque chose. (Pourtant, je vous assure que la description de ses gâteaux aiguiserait l’appétit de n’importe quel dépressif !) Elle va rencontrer Ray, gouverneur très réactionnaire du Texas, conquis par son gâteau à la noix de coco et le suivre, tandis que son mari et son ami Walter restent à New York. Tous feront alors la rencontre de personnages attachants qui, au fil du récit, prennent plus ou moins d’importance et traversent le livre sans qu’on sache vraiment d’où ils viennent vraiment ni où ils vont. Ensemble ils tissent la trame d’une forme de diversité du monde et des êtres. C’est, dans ce livre encore, après bien d’autres, la date du 11 septembre qui servira de catalyseur et ordonnera chaque destin. C’est un livre humaniste et sensible où sont effleurés quelques problèmes de notre époque et qui donne le sentiment que les réponses ne sont jamais simples…. Comme dans son précédent roman, « les personnages secondaires » sont intéressants, esquissés mais curieusement présents, mention particulière à Fenno, Saga, et l’amie du neveu de Walter.