L'amour des Maytree
de Annie Dillard

critiqué par Alud, le 8 octobre 2009
( - 48 ans)


La note:  étoiles
L'amour comme transcendance
L’amour des Maytree, c’est avant tout celui de Lou pour son mari Toby, pour son fils Ti’Pol, pour son amie Deary et pour les dunes, la plage, la mer de Cap Cod. Un amour, soumis peu à peu aux fondamentaux de l’existence, la naissance, la perte, la solitude et la mort, un amour, que Lou gardera en elle jusqu’au bout.
C’est de cet amour vivant et vibrant, sensible et connecté au sacré des sentiments et de la nature dont nous parle Annie Dillard dans un texte qui tient plus du récit poétique, voire initiatique, que du roman. Chaque mot est pesé. La langue est maigre, spartiate comme la cabane de Lou qui renonce peu à peu aux frivolités du monde si bien que : « Des libertés tombèrent sur elle par centaines ». Pour elle, ce renoncement, c’est l‘expérience d’une conscience au monde, d’une adhésion à l’instant, d’un consentement au réel.
Voici la dernière phrase du livre : « Songerait-il, du moins au début, à guetter l’instant où les bleus océans escamoteraient la terre au creux de leur paume ? » Vous en conviendrez, c’est une merveille…Ce livre en est une autre.