Outremonde de Don DeLillo
( Underworld)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : (58 594ème position).
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L'Eiger par la face Nord à mains nues en plein hiver par un néophyte
Bon, je suis un fan de littérature américaine. De Lillo est souvent cité parmi les meilleurs écrivains américains contemporains, il fallait donc que je m'y attaque. Je me suis donc collé à OutreMonde, un pavé compact de 900 pages. Et là, je me suis retrouvé totalement démuni. Une sondage du New York Times conduit en 2006 auprès d'auteurs et de critiques a placé Outremonde en deuxième position du classement des meilleurs livres de fiction des 25 années précédentes. Et bien moi, je suis passé complètement à côté. Comme je déteste ne pas finir un livre, j'ai été jusqu'au bout, ce qui a constitué un petit exploit pour moi tant j'ai ramé ...
Je me suis retrouvé confronté à un maelström de fils narratifs imbriqués, de personnages plus ou moins secondaires et je me suis perdu en chemin (mais très tôt, en fait j'ai dû rater une intersection à la page 10 ...). Je n'ai jamais réussi à saisir vers quoi DeLillo voulait m'emmener. Le style est cryptique, l'histoire ésotérique ... Un fil revient notamment très souvent : il relate le match entre les New York Giants et les Brooklyn Dodgers le 3 octobre 1951. Les Giants remportent la Ligue nationale et se qualifient pour les World Series grâce au homer frappé par Bobby Thomson et surnommé le Shot Heard 'Round the World. La balle de la victoire n'ayant jamais été retrouvée, DeLillo imagine comment un gamin new-yorkais, Cotter Martin, l'aurait saisie et rapportée chez lui, et comment son père l'aurait vendue le soir même. Cette histoire revient en permanence et je n'ai jamais été capable de comprendre pourquoi, ce qu'elle voulait dire ou symboliser ... A priori, DeLillo considère qu'il s'agit d'un événement marquant voire essentiel de l'histoire du monde ... Bref, complètement à côté !
Les éditions
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Outremonde [Texte imprimé], roman Don DeLillo trad. de l'américain par Marianne Véron en collab. avec Isabelle Reinharez
de DeLillo, Don Véron, Marianne (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742742226 ; 14,70 € ; 04/03/2003 ; 893 p. ; Poche -
Outremonde [Texte imprimé], roman Don DeLillo trad. de l'américain par Marianne Véron en collab. avec Isabelle Reinharez
de DeLillo, Don Véron, Marianne (Traducteur)
Actes Sud / Lettres anglo-américaines (Arles)
ISBN : 9782742721344 ; 20,00 € ; 25/02/1999 ; 892 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Outremonde
Critique de Roquentin (, Inscrit le 11 novembre 2012, 59 ans) - 23 novembre 2020
Idéal pour s'endormir
Critique de ARL (Montréal, Inscrit le 6 septembre 2014, 39 ans) - 25 mai 2019
On dit que ce roman est un sommet d'écriture pour DeLillo, qu'il n'a jamais autant maîtrisé la phrase, la narration, et on a même osé dire que c'était un "page turner". Un "page turner" peut-être, si l'on entend par là qu'on tourne les pages sans lire le texte pour se dépêcher d'arriver à la fin. Et son style, euh... disons qu'il faut aimer les adjectifs, parce que rare sont les noms qui n'en sont pas accompagnés. Un style tellement ampoulé que Marcel Proust aurait lui-même laissé tomber le livre à ses pieds en s'exclamant "Ah bin là tu pousses un peu quand même!"
"Outremonde", c'est le roman dit post-moderne poussé à son paroxysme au point d'en devenir la caricature. Les personnages sont tellement, mais tellement inintéressants qu'on leur souhaite du mal. Et pire encore, ils parlent tous pareil. Tous les personnages ont le même registre de langue, la même façon de s'exprimer, le même ton, ce qui rend les dialogues d'une platitude cauchemardesque.C'est comme écouter deux robots essayer de sonner comme des humains. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis dit "Ah non, il va encore se mettre à discourir!"
Pendant près de 900 pages, DeLillo se regarde écrire en se flattant le menton avec un sourire suffisant et en se disant "Maudit que je suis beau et que je suis bon. Je parle de la Guerre Froide, de baseball et de J. Edgar Hoover en plus, donc je touche à des sujets vraiment américains. Je suis en train d'écrire un chef-d'oeuvre." C'est vraiment l'impression qu'on a en lisant "Outremonde". Celle d'un écrivain qui est tellement convaincu de l'intelligence de ses artifices littéraires qu'il oublie de construire des personnages et de raconter une histoire.
Idéal si les somnifères ne font pas effet.
Un désordre américain.
Critique de Lectio (, Inscrit le 16 juin 2011, 75 ans) - 20 août 2015
Que c'est grand
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 16 octobre 2010
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