Du néant de la vie
de Arthur Schopenhauer

critiqué par Bastien N., le 2 novembre 2009
( - 34 ans)


La note:  étoiles
Pessimisme pragmatique, toujours.
Voilà un livre que je ne mettrai pas dans les mains d'un dépressif chronique, tant pour le thème abordé (la mort) que pour la manière dont il est traité (on sait tous que Schopenhauer n'était pas quelqu'un de jojo, pas vrai?). Enfin peu importe. "Du néant de la vie" est un court texte écrit en supplément du "Monde comme volonté et comme représentation", où Schopenhauer s'acharne, une fois de plus, à vouloir nous dépouiller de toute illusion et à nous faire accepter l'inévitable. Cette fois-ci, il s'essaye à nous faire définitivement renoncer à l'idée d'une vie dans l'au-delà et prône une vision de la mort proche du bouddhisme, qui oppose la vie définie dans le temps à l'immortalité située dans l'éternité. Tout cela avec son humour et son cynisme habituel, évidemment.
Le livre est composé de plusieurs parties dont la troisième est un complément de texte de Didier Raymond qui permet de mieux cerner la pensée de Schopenhauer et de rendre ce court bouquin très accessible (rappelons qu'il a rédigé plusieurs préfaces à propos de l'intéressé).

"Du Néant de la vie" est édité aux "Milles et une nuits", qui s'est spécialisé dans les petits chefs d'œuvres "pour le temps d'une attente, d'un voyage, d'une insomnie". Les livres de cette collections ne sont donc pas à redouter et coûtent très peu cher. Vous n'avez donc pas à hésiter pour vous jeter sur cette collection et sur ce bouquin en particulier.