Moi, Claude, Empereur, II : Claude, empereur malgré lui
de Robert Graves, Paule Guivarch (Traduction)

critiqué par Nance, le 20 novembre 2009
( - - ans)


La note:  étoiles
Moins éclatant que le premier tome
« Deux ans se sont écoulés depuis que j'ai fini d'écrire la longue histoire narrant comment moi, Tibère Claude Drusus Néron Germanicus, l'infirme, le bègue, l'idiot de la famille qu'aucun de ses parents, tous dévorés d'ambition et assoiffés de sang, n'éprouva le besoin d'éliminer en l'empoisonnant, en l'acculant au suicide, en le bannissant sur une île déserte ou en le faisant mourir de faim - procédés qu'ils utilisèrent pour se débarrasser les uns des autres - comment donc je leur survécus à tous, même à Gaius Caligula, mon neveu dément, pour être un jour proclamé à l'improviste empereur par les caporaux et les sergents de la Garde du palais. »

C’est le deuxième livre, Caligula est mort, Claude devient empereur. Nous suivons ce dernier du début de son règne jusqu’à une révolte ratée avant son expédition pour la Bretagne. Tome moins flamboyant que le premier, est-ce que c’est parce que c’est une période moins intéressante que les règnes d’Auguste -, Livie -, Tibère et Caligula ? Sûrement. On nous fait le portrait d’Hérode Agrippa, monarque juif qui donnera de précieux conseils à notre empereur. On nous montre aussi les talents de Claude en tant que juge au tribunal. On nous donne aussi un aperçu de la fourberie de Messaline, la femme de Claude. C’est bien écrit, mais il y a moins d’action que le livre précédent, mais ça reste intéressant pour connaître les ruses du pouvoir et une période moins connue de l’Histoire. Enfin, dans ce tome-ci, j’ai trouvé que Claude a un jugement biaisé sur lui-même, qu’il manque de distance à juger son propre règne, mais il s’explique bien dans le tome suivant. D’ailleurs, je trouve que ça aurait été une meilleure idée de mettre les deuxième et troisième tomes ensemble comme dans l’original. Ce tome-ci donne l’impression d’être incomplet, je ne comprends toujours pas pourquoi ils les ont séparé.