L'Opéra pour les Nuls (1CD audio)
de David Pogue, Scott Speck

critiqué par Septularisen, le 30 novembre 2009
( - - ans)


La note:  étoiles
L'OPERA COMME SI VOUS Y ETIEZ...
Voici donc le volume consacré à l’opéra dans la fameuse collection «pour les nuls». Disons le tout de suite ce livre n’est qu’une simple initiation, un survol du monde de l’opéra et ne comblera absolument pas les connaisseurs… Il peut par contre se révéler très intéressant pour ceux qui désirent s’informer sur ce monde parfois étrange qu’est l’opéra et ses amateurs…

D’un langage simple et abordable, divisé en chapitre courts ce livre se lit vite et bien. Comme toujours dans un livre qui se veut un «survol» d’un thème vaste et complexe c’est tout de suite plus ce qui manque que ce qui est présent qui «saute au yeux» du lecteur, ici pour ma part j’ai beaucoup regretté une biographie des plus grands chanteurs et chanteuses d’opéra… c’est bien de parler d’Enrico Caruso en 16 lignes comme la plus belle voix de ténor jamais entendue, mais j’aurais préféré avoir les lieux et date de naissance et de mort…

Sinon, ce qui m’a gêné le plus est la transcription quasiment mot à mot de ce livre à partir de l’américain… et donc la vision très «Américano-américaine» de l’opéra qui nous est donné dans ce livre. Ainsi les auteurs se posent certaines questions dont je doute qu’elles intéressent le lecteur européen et encore plus le connaisseur d’opéra… ainsi p. ex. «Pourquoi les opéras ne sont pas écrits dans votre langue?» (faut pas avoir fait math sup pour le savoir…) ou bien encore «Pourquoi les chanteuse d’opéra sont des grosses dames?»…
Et pire, que dire de la manie typiquement américaine de vouloir tout classer, tout évaluer… ainsi on «apprendra» p. ex. qu’il «existe» 50 opéras qui sont «les plus grands» et 50 autres qui ne sont eux que «le meilleur»… dans lesquels les auteurs ont tout de même classé, –excusez du peu -, «La Cenerentola» de Giochino Rossini, «Nabucco» et «Un bal masqué» de Giuseppe Verdi, ou encore «Norma» de Vincenzo Bellini…

Ou encore que la «plus belle» salle d’opéra dans le monde est le «gran Teatre del Liceu» à Barcelone… bizarre j’avais toujours pensé que c’était le «Metropolitan Opera» de New York, le «Teatro della Scala» à Milan, «La Fenice» à Venise… à moins que… l’Opéra de Sydney en Australie…

Enfin, si en plus il faut se mettre aussi à corriger les erreurs les plus grossières... on en finit plus... et non Messieurs les auteurs, Cavalleria rusticana n'est pas un opéra de Ruggero LEONCAVALLO!..

En fait, si on fait exception de la partie du livre sur l’histoire de l’opéra qui est un «survol» très valable, la partie la plus intéressante du livre est… le CD qui l’accompagne! Et qui regroupe treize des airs d’opéras parmi les plus connus.
Car disons le, c’est très bien de vouloir tout expliquer et tout théoriser, mais pour faire aimer l’opéra au plus grand nombre, il n’y a rien de mieux que de faire écouter la voix très sensuelle de Victoria de Los Angeles nous interpréter une sublime «Carmen» de Bizet, de Nicolaï Gedda interprétant un magnifique Rodolfo dans «La Bohème» de Puccini ou encore d’entendre le «Chœur des esclaves» du «Nabucco» de Giuseppe Verdi…

Un livre à écouter plus qu’a lire donc…