Une vie imprégnée du siècle et par l'art

Une vie des plus remplies que celle de cet homme là !. Il parcourt le monde, s’imprègne des événements et construit sa vie. Cet « Album » Pléiade est celui de l’année 1986.
Malraux dit : « L'homme ne se construit pas chronologiquement, les moments de sa vie ne s'additionnent pas les uns aux autres dans une accumulation ordonnée. »
Il naît à Paris en 1901 de parents aisés. Sa mère est très belle, mais son père aussi et il ne résiste pas au beau sexe. Quatre ans plus tard, Berthe Malraux quitte son mari, lasse d'être trompée. Elle rentre dans le Jura, chez sa mère. Malraux passe son enfance entouré de femmes. Mais il reste très attaché à son père qu'il voit fréquemment.
Il lit énormément et décide très tôt qu'il deviendra écrivain. Après la victoire de 1918, il renonce aux études et préfère chiner dans les marchés à la recherche de livres étranges ou d'éditions originales. Il court aussi les musées et voue une passion au musée Guimet où il découvre l'Asie.
Malraux va débuter en écrivant des articles dans des revues. Il écrit sur Lautréamont, sur Gide, sur le surréalisme, sur le cubisme etc. Il fréquente Martin du Gard, Cendrars, Cocteau, Aragon, Max Jacob, mais aussi Derain, Chagall, Picasso, Juan Gris, Dufy, Braque et bien d’autres.
Il se marie avec Clara Goldschmidt et voyage en Allemagne, en Italie, en Grèce et en Espagne. Enfin, il part vers l'Asie, mais sera arrêté à Phnom Penh pour vol de statues et condamné à trois ans de prison. En appel il ne sera plus condamné qu'à une peine avec sursis. Rentré un court moment à Paris, il repart pour l'Asie où il a découvert les plaies du colonialisme et la solidarité avec les opprimés. Il fera encore beaucoup de voyages ayant l’art pour but, comme en Iran, en Afghanistan, en Chine et au Japon. Il partira également en Arabie pour tenter de trouver la capitale de la reine de Saba. En 1933, il publie « La Condition Humaine » qui obtiendra le Goncourt, après avoir déjà publie « La Voie Royale » et « La Tentation de l'Occident » Mais le fascisme monte et Malraux va se joindre au combat contre lui. En 1934, il est en URSS où il prend la parole au congrès des écrivains.
Pour Malraux l’art reste cependant un élément essentiel de la vie. Il dit : « L'art : tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent en eux. »
Il adhère au Front Populaire mais celui-ci ne soutient pas la jeune république espagnole. Malraux s'engage dans la milice internationale aux côtés des républicains avec Hemingway, Koestler et bien d’autres. Il fonde l'escadrille Malraux, bien qu'il ne sache pas piloter, mais participe aux missions. Il ira jusqu’en Amérique pour tenter de rassembler des fonds dans le but d’acheter des avions. Il publie « L’Espoir » La guerre éclate.
Malraux, malgré son amitié pour Drieu La Rochelle, refuse de collaborer à la nouvelle NRF. Il entre dans la résistance et arrivera à échapper à la Gestapo. Lui, l'ancien homme de gauche,
rejoint le général de Gaulle et devient un de ses plus fidèles et plus proches collaborateurs. Au retour au pouvoir du général, il sera son ministre de la culture et, bien souvent aussi, son ambassadeur pour des occasions importantes.
C’est dans ce rôle qu’il pourra donner toute la mesure de sa passion pour l’art en général. Cela lui permettra aussi de rencontrer des hommes comme Chou En Laï, Nehru, Senghor et bien d’autres. Il meurt en décembre 1976.
Jacques Chirac décidera de faire transférer ses cendres au Panthéon, près de celles de Jean Moulin et de Victor Hugo.

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  Album Malraux [Texte imprimé] iconographie choisie et commentée par Jean Lescure

  de Lescure, Jean (Commentaires)
  Gallimard / Album
  ISBN : 9782070111022 ; 38 F ; 13/05/1986 ; 364 p. ; Cuir/luxe

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