Le tour du monde en 80 jours, tome 2 (version BD)
de Jules Verne, Loïc Dauvillier (Scénario), Aude Soleilhac (Dessin)

critiqué par Shelton, le 10 décembre 2009
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Encore plus fort !
Comme promis, après le tome 1 de ce tour du monde en 80 jours, voici le tome 2 ! Classique me direz-vous, avec raison… mais un second volet peut cacher bien des richesses et être, n’hésitons pas à l’affirmer, meilleur que le premier. Les auteurs ont commencé doucement, mais, maintenant, ils se lâchent et nous emmènent dans un tourbillon d’aventures en continuant de respecter le texte initial de Jules verne.

Tout d’abord, il y a du changement avec les couleurs. Nous en avions parlé lors de la présentation du premier opus ; cette fois-ci, preuve en main, nous voyons que la dessinatrice Aude Soleilhac a repris la mise en couleur et qu’elle a eu bien raison. Cet aspect du dessin qui est parfois négligé est totalement intégré à la narration graphique et ça fonctionne du feu de dieu !

Dès la première planche, nous sommes dans le visuel. Très peu de texte, et une image qui bouge, qui donne presque le mal de mer. Il faut dire que nos amis, Phileas Fogg et Jean Passepartout se retrouvent à dos d’éléphant et que ce n’est pas le plus simple ni le plus confortable. La ligne de chemin de fer n’était pas encore terminée entre Bombay et Calcutta et il a bien fallu trouver un autre mode de déplacement avant de retrouver la ligne régulière…

C’est durant cet intermède dans la jungle que nos deux aventuriers vont découvrir une scène cruelle. Une femme est condamnée à mourir brulée avec le corps de son défunt mari. C’est insoutenable pour des occidentaux et Jean Passepartout va tout tenter pour sauver la pauvre femme victime de cette religion incompréhensible pour eux. Cela fera, aussi, une nouvelle aventurière dans notre aventure autour du monde, madame Aouda.

Pour le reste je vous laisse découvrir les nombreuses péripéties qui vont venir enrichir ce voyage qui n’est pas de tout repos. Beaucoup de rythme dans ce second volet, du suspense et beaucoup de plaisir même pour ceux qui comme moi connaissent depuis longtemps le roman de Jules Verne…

L’album se termine en pleine mer mais sur deux bateaux différents… Comment vont-ils pouvoir se retrouver et, surtout, reprendre le bon chemin de ce tour du monde ? D’autant plus que l’enjeu financier est fort… Rallier Londres avant 80 jours… Ce sera certainement difficile à faire !