Les Rosiers de la rue Vernemouze
de Jean-Paul Demure

critiqué par CC.RIDER, le 12 décembre 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Sous l'occupation, la France d'en bas...
Pendant l'occupation, le couple Lachaux tient une petite épicerie-café-gargote dans un quartier populaire de Clermont-Ferrand. Leurs meilleurs clients sont l'Ingénieur et sa femme Agathe qui abusent un peu beaucoup du crédit mais dont l'amitié honore les épiciers. Quand arrive Edouard, le troisième enfant des Lachaux, Agathe se propose de le garder pendant la journée. N'ayant pas d'enfant, elle va lui servir de mère de substitution d'autant plus qu'à la suite d'un drame familial, le couple va quitter la ville pour aller tenter sa chance en reprenant un hôtel-restaurant à Vichy et ne plus récupérer Edouard que pendant les vacances. Comment l'enfant arrivera-t-il à se construire entre ses deux familles si différentes ?
Plus un récit de souvenirs d'enfance citadine qu'un roman de terroir, ce livre assez facile à lire, est surtout intéressant par son évocation de la vie pendant l'occupation d'abord en zone libre, puis en zone occupée. L'auteur montre bien que les gens n'étaient pas particulièrement engagés du côté de la Résistance et qu'ils n'avaient d'autres préoccupations que trouver quelque chose à manger et survivre au jour le jour. Le drame de l'épuration dans sa sottise cruelle fera basculer le destin de l'enfant et des deux familles. Un roman honnête, bien écrit, mais sans grande envergure. A la mesure des personnages, petites gens besogneux et économes pour la plupart.