Le roi fantôme
de Pearl Buck

critiqué par Nomade, le 13 décembre 2009
( - 13 ans)


La note:  étoiles
Quand la boîte de Pandore est ouverte...
L'auteure née aux Etats-Unis en 1892 a obtenu le prix Pulitzer en 1932 avec La terre chinoise et a été lauréate du prix Nobel en 1938. Pearl Buck a grandi en Chine où ses parents étaient missionnaires. Ce pays et sa culture l'ont toujours profondément marquée. Pour preuve, elle a écrit plusieurs oeuvres sur la Chine. Toutefois, Le roi fantôme ne rentre pas dans cette catégorie.

Sir Richard et Lady Mary forment un couple soudé qui malgré le poids de 35 années de mariage continue de s'aimer et de se respecter même si Lady Mary n'a pu effacer sa culpabilité envers son époux à ne pas avoir pu lui donner un enfant. Tous deux vivent dans le château de Starborough avec Wells, le domestique et sa petite fille, Kate, une jeune femme au passé bien mystérieux. Voilà qu'aujourd'hui, le couple se retrouve dans une situation bien délicate car continuer à vivre dans cette demeure qui a accueilli pendant cinq siècles les rois d'Angleterre avant d'être cinq autres siècles durant la résidence des Sedgeley est devenu un luxe. Le couteau sous la gorge, il décide, non sans crainte et chagrin, de vendre le château à un Américain comme le lui a conseillé son avocat. Le jeune homme souhaite le transformer en musée. Sauf qu'il souhaite le démonter, pierre après pierre, pour le reconstruire de l'autre côté de l'Atlantique. Ce qui n'est pas du goût de Sir Richard et Lady Mary qui décident d'instaurer une stratégie pour déjouer le plan de John Blayne. Lady Mary compte sur la présence d'"ils". Vous savez tous bien que ces demeures sont hantées de fantômes ou serait-ce plutôt de fantômes ou de démons qui hantent l'esprit de certains vivants.

L'auteure use d'une narration fluide et pas du tout alambiquée pour raconter son histoire. Le lecteur entre dès la première page dans le roman. Les personnages, un à un, sont bien décrits pour mieux appréhender leur caractère, leurs pensées, ce qui les émeut et ce qui les ronge. Le rythme s'accélère à la fin tout comme l'écriture qui embarque le lecteur dans un tourbillon de folie. Certes, l'histoire est plutôt classique et aucune surprise n'est à relever mais on passe un agréable moment à lire cette oeuvre de Pearl Buck. On souhaite découvrir ses autres ouvrages.
Un peu triste. 5 étoiles

Voilà un joli roman, pas du tout dans le style habituel de l'auteur. Au contraire, c'est presque un conte! Agréable à lire même si c'est très prévisible. Je trouve la fin un peu étrange et triste, mais ne peux en dire plus pour ne pas déflorer le sujet.

Palmyre - - 63 ans - 17 octobre 2015