Corporate
de Edmond Tran

critiqué par B1p, le 18 décembre 2009
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Littérature à la mode
La littérature à la mode commence à me sortir par les trous de nez.

Quand elle a un sens, voire un pouvoir de dénonciation, on peut encore être satisfait du résultat : prenez par exemple le « 99 francs » de Beigbeder. Par contre, quand ça commence à tourner à vide, par faire du copier / coller, c’est beaucoup moins rigolo.

C’est un peu le cas de « Corporate » qui est censé dénoncer ce qui se passe dans les grands groupes de presse, ballottés d’un propriétaire à l’autre, publiant des informations merdiques un coup sur le papier un coup sur internet.
A l’arrivée, on ne peut pas dire que ça dénonce quoi que ce soit parce que Edmond Tran est plus occupé à nous conter les fantasmes du patron quand il ne le fait pas baiser avec toutes les collaboratrices « executive womans » qui passent ou avec la Barbie russe qui prépare le rachat de Mediacorp France par un oligarque.

Bref, vous l’aurez compris, fans de la « littérature à message », passez votre chemin. Si vous recherchez une version light de Beigbeder, par contre…
Pourtant, Edmond Tran n’écrit pas si mal que ça : il sait utiliser du vocabulaire et a le sens de l’efficacité. Mais savoir écrire fun et efficace, ça n’est malheureusement pas faire de la littérature…