Albert Camus : Solitaire et solidaire
de Catherine Camus, Marcelle Mahasela

critiqué par Jules, le 29 décembre 2009
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Un très grand Homme
Voici un superbe livre que nous donne Catherine Camus fille du grand écrivain mais surtout de l’homme qu’était son père. Critiqué par certains mais adulé par une grande majorité.

Pourquoi critiqué ? Surtout parce qu’il se refusait d’appartenir à l’un ou l’autre bord. Son seul et unique bord à lui c’était l’Homme, la liberté, la vie dans un monde absurde mais qui exige de nous de vivre comme des hommes, c’est à dire dignement, en respectant chacun dans sa diversité. L’avilissement d’un homme par un autre équivaut à l’avilissement de tous.

Dans son introduction Catherine Camus nous rappelle que l’oppression est aussi dans « l’air du temps » et elle cite son père : « Il y a terreur parce que les valeurs humaines ont été remplacées par les valeurs de mépris et d’efficacité, la volonté de liberté par la volonté de domination. On n’a plus raison parce qu’on a la justice et la générosité avec soi ; on a raison parce qu’on a réussi. »

Les origines de la crise que nous vivons nous le prouvent assez !

Catherine Camus nous dit avoir fait cet ouvrage pour ses enfants, petits enfants, neveux et nièces : « Pour eux, j’ai voulu traverser toutes les images. Pour retrouver son rire, sa légèreté et sa générosité, pour retrouver cet homme attentif et chaleureux, qui me laissait vivre. Pour montrer, comme l’écrit Séverine Gaspari, qu’Albert Camus était « un homme parmi les hommes et qui tenta, parmi ces hommes, d’être aussi homme qu’il le pouvait »

Pour cela il convient de la remercier.

Un très beau livre contenant de nombreuses photos ainsi que des textes précieux pour tous ceux, et ils sont nombreux, qui aujourd’hui plus que jamais, trouvent en lui l’explication de notre crise de valeurs mais aussi les directions à prendre pour en sortir.

Merci Madame.
tentée 10 étoiles

J'habite la région qu'aimait Camus et son ami Char, parfois je vais jusqu'à Lourmarin où il repose et ça me plaît bien de le savoir là qui rôde avec malice.
Alors le panthéon j'espère que ses enfants sauront dire non juste pour que je croie encore un instant qu'il n'est pas très loin.
J'hésitais à lire ce livre mais tu m'as convaincue merci !
Je suis une inconditionnelle de Camus justement pour sa justice et sa libre pensée que je n'ai jamais connues chez les intellos de son époque.

Guillemette24 - - 56 ans - 6 janvier 2010