Le choeur des femmes de Martin Winckler
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Bon roman ... sauf la fin !
Un roman enthousiasmant, instructif et très parlant aux femmes et à leurs problèmes dits "féminins", abordés du côté des professionnels avec quelques notes d'humour et des acteurs principaux originaux et bien dépeints.
La construction du roman est également assez originale, alternant en majeure partie le récit du personnage central avec des récits d'autres personnages, des chansons, quelques articles médicaux, …
Malheureusement tout le charme tombe à la dernière partie du livre. Assez brutalement, la vie de Jean Atwood occupe entièrement la scène et l'on tombe dans une intrigue alambiquée qui s'achèvera en apothéose mélodramatique et, comme par hasard, complètement reliée au début du roman … une fin qui ne vole vraiment pas haut.
Les éditions
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Le choeur des femmes [Texte imprimé], roman Martin Winckler
de Winckler, Martin
P.O.L.
ISBN : 9782846822671 ; 22,80 € ; 27/08/2009 ; 602 p. ; Broché -
Le chœur des femmes [Texte imprimé] Martin Winckler
de Winckler, Martin
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070440399 ; 6,44 € ; 02/02/2011 ; 682 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Critique très juste de l'institution médicale en France
Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 11 novembre 2015
C'est une véritable remise en question de l'institution "médecine" française.
L'histoire en elle-même n'est que peu originale, mais c'est surtout un prétexte pour parler de ce sujet...
A lire donc !
Coup de cœur pour le chœur des femmes !!
Critique de Nola Tagada (Paris, Inscrite le 22 octobre 2012, 39 ans) - 10 mai 2013
C’est un véritable hymne aux femmes que nous offre là Martin Winckler. C’est beau, intense, et plein d’émotions (normal puisqu’on parle de femmes non ?! Ok, ok, je ne suis pas là pour faire ma féministe). Vous passerez du rire aux larmes, de la colère à la douceur, de la résignation à la révolte, bref par tout un tas d’émotions qui font qu’il est hors de question de poser ce bouquin !
C’est un livre qui dénonce, qui raconte, qui bouleverse et qui témoigne. Au début du livre, Martin Winckler a tenu à préciser : “ Ce livre est un roman : les personnages, l’unité 77, la ville de Tourmens, son CHU et les événements qui s’y déroulent sont imaginaires. Mais presque tout le reste est vrai.” C’est de là que ce livre puise toute sa force et sa puissance. Véritable roman-témoignages, c’est un livre plein de tendresse et de poésie malgré son lot d’histoires dures et sordides. C’est un livre qui m’ a fait du bien car il est plein d’espoir et fourmille de très belles histoires pleine de sincérité et d’humilité.
A commencer par l’histoire du roman elle-même. Jean Atwood, jeune médecin passionnée de chirurgie gynécologique a passé ses cinq dernières années à prouver à la terre entière qu’elle était faite pour ce métier. Brillante et major de sa promo, elle est ambitieuse et envisage une carrière hors du commun que rien ni personne ne pourra remettre en question. Alors qu’elle s’apprête à obtenir le job de ses rêves, la consécration pour laquelle elle s’est donnée corps et âme, on lui impose un stage de six mois dans l’unité 77 du CHU de Tourmens pour valider son internat. Or l’unité 77, un service de gynécologie des plus banals et dirigé par un simple médecin généraliste de surcroît, le Docteur Karma, n’a strictement rien d’intéressant à apporter à Jean qui se destine à tout, sauf à écouter des histoires de bonnes femmes se lamenter sur leur sort.
N’étant pas du tout du genre à renoncer, Jean se rend à l’unité 77 avec le coeur gros mais bien décidée à torcher son stage vite fait bien fait. Malheureusement elle devra faire face au Dr Karma et à son équipe. Ces derniers ne l’entendent pas de cette oreille et ne sont pas prêt à se faire marcher dessus par une petite docteur tout juste sortie des jupes de sa mère et qui croit tout savoir sous prétexte qu’elle est la meilleure, quand bien même le dirait son dossier.
Suffisante, prétentieuse, arrogante, désagréable et agressive, le Dr Atwood va se heurter à une toute autre médecine que celle qu’on lui a apprise : celle de l’écoute, de la patience, et de l’empathie. Un vrai cauchemar pour notre chirurgienne en herbe ! Petit à petit, au fil des consultations et des histoires qu’elle est forcée d’écouter, elle va découvrir un véritable monde parallèle. Aux côtés du Dr Karma, un médecin d’exception (celui qu’on aimerait toutes avoir comme gynécologue), elle va redécouvrir son métier et ouvrir les yeux sur ce qui lui importe vraiment, ce qu’elle avait enfoui au fond d’elle-même, trop occupée à se battre pour la première place. L’unité 77 va alors se transformer en véritable parcours initiatique. Faisant tomber ses oeillères, elle finira par enfin entendre ce que ce choeur de femmes a de plus beau à offrir.
Le rythme est soutenu, le ton dynamique et familier mais ça se lit très bien. Le récit est quelque fois ralenti par l’histoire de ce choeur de femmes mais il permet de donner du corps et de la profondeur au livre. Pas de suspense insoutenable ici, le dénouement est largement prévisible, pourtant cela ne m’a pas empêchée de tourner les 671 pages avec une avidité que je n’avais pas connu depuis longtemps. Le docteur Karma, son équipe et Jean sont des personnages auxquels je me suis attachée tout de suite, à tel point que j’ai été super triste de lire la 671ème page, limite si je n’ai pas versé une petite larme. Et puis la fin du bouquin, que dire... Tout est bien qui finit bien correspondrait bien à cette fin c’est sûr, mais c’est plus intense que ça, elle est poignante, touchante et magnifique (bien que très attendue).
Martin Winckler signe ici un véritable hommage aux femmes mais aux hommes aussi, ceux qui nous accompagnent tout au long de notre vie. C’est un livre humain et sincère qui vaut vraiment le coup d’être lu et bien sûr que je vous le conseille vivement !
un livre original pour les femmes
Critique de Jaimeoupas (Saint gratien, Inscrite le 4 octobre 2010, 52 ans) - 26 février 2013
Un livre qui parle aux femmes d'histoires de femmes.
Ce n'est pas si souvent que l'on s'intéresse à la gynécologie dans la littérature.
Les anecdotes sont cocasses et l'on se retrouve assez facilement dans les expériences de l’héroïne.
Seul bémol, je ne crois pas que ce livre puisse plaire aux hommes ...
immersion totale
Critique de Pourquoipas (, Inscrite le 26 février 2013, 43 ans) - 26 février 2013
Tout y est , l'intrigue est prenante l'héroïne attachante et ce qu'elle décrit du monde médical est assez vrai, on trouve aussi bien des gens passionnés que de vrais enflures...... finalement comme dans tous les métiers.
Plus jeune, un jour un professeur de français a répondu à ma question: " A quoi servent ces descriptions à n'en plus finir?"; il m'a dit" plus vous détaillerez votre roman plus vos écrits seront efficaces, et plus on croira à la véracité de l'histoire". Et il avait raison, ce roman en est la preuve.
La médecine de l'humain
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 3 mai 2012
Djinn, cette jeune interne en fin d’étude, tout juste arrivée dans ce qui sera sont dernier terrain de « stage », représente la face noire de la profession : hautaine, aigrie, frustrée, autoritaire, pressée. On l’excusera plus tard, car elle a évolué des années durant dans un univers on ne peut plus macho, celui des chirurgiens (c’est caricatural, mais il y a un peu de vrai là-dedans). Elle se heurte à ce qui deviendra ensuite son mentor, Franz, un médecin généraliste qui exerce en tant que gynécologue et qui est l’emblème suprême de la douceur, de l’honnêteté, de l’intelligence, de l’égalité et de la compréhension. Ce duo insolite sera jusqu’à la dernière page au cœur de la double intrigue qui se glisse peu à peu au fil des pages et qui, si elle a le mérite de donner un peu de souffle au roman, finit complètement en queue de poisson.
Ce roman se dévore en quelques jours malgré sa densité, et son caractère répétitif parfois. C’est une critique acerbe de la formation et du corps médical d’aujourd’hui, complètement sclérosés et à la merci des labos pharmaceutiques, qui fait passer son propre intérêt avant celui des patients. C’est une ode à une médecine plus humaine, plus à l’écoute, plus dans l’échange, plus « patiente » finalement. Et ça sent le vécu, toutes ces situations abracadabrantes décrites par certaines patientes avec certains médecins ; ces mutilations, cette incompréhension, cette culpabilité. Ces femmes se livrent, corps, et âme surtout, à Djinn et Franz, et on y croit à toutes ces histoires, on sait que c’est vrai.
Cet ouvrage changera forcément le regard que l’on porte sur la médecine. Martin Winckler n’est pas un de ces écrivains dont on admire le style (somme toute très léger), l’analyse psychologique de ses personnages (très exagérée), ou encore l’intrigue (trop irréaliste) ; non, c’est bien plus que ça ; c’est un écrivain que l’on remercie de partager ça avec nous, un écrivain que l’on remercie de militer au quotidien pour une médecine moins autoritaire, plus humaine, à l’égard des femmes comme des hommes. Son site internet est là pour témoigner : http://martinwinckler.com/
Regard lucide sur le monde médical !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 3 mars 2012
Fascinant cet auteur médecin qui sait si bien parler des femmes, de leur honte et douleur au quotidien !
Superbe, l'approche, je dirais même l'accouchement de cette femme médecin qui découvre l'humanité que ses "humanités" ont tout fait pour détruire .....
Dommage : la fin du livre tient du Grand Guignol ....Ca casse complètement l'intérêt de l'ouvrage , Las !
Mais je mets quand même 4 étoiles, car l'ensemble du livre nous ouvre, qu'on le veuille ou non, sur ce qui pourrait être une belle et autre réalité ...
On aimerait tellement les rencontrer ces toubibs ..........quand on a besoin d'eux !
Un écrivain étonnant, un roman haletant, une héroïne captivante
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 11 décembre 2011
Un roman haletant, quel arrachement cela a été pour moi de le quitter en cours de lecture. Son achèvement me laisse pantoise et en même temps quelle belle leçon de vie. Ce livre m’a apporté un moment d’allégresse. La majorité de ce roman se déroule sur un espace temps relativement court mais quelle intensité.
Une héroïne captivante, le dénouement est cruel pour elle mais il lui permet de « détricoter » son histoire, peut-être un peu trop mélo à mon goût.
A recommander vivement, j’en ai parlé à ma fille de 15 ans, peut-être est-elle trop jeune pour aborder toute la cruauté humaine exposée dans ce roman.
Un point de vue inhabituel, à lire !
Critique de Luce33 (, Inscrite le 29 mai 2011, 45 ans) - 1 septembre 2011
Il est entier, généraliste dans un service de Médecine de la femme, et en colère contre ses confrères gonflés d'importance qui ne daignent pas écouter leurs patients.
De cette opposition frontale naît progressivement une cohabitation qui les enrichit mutuellement, et répond à leurs questionnements personnels.
Un roman passionnant, qui mérite de dépasser le ton familier des premières pages, pour s'immerger dans le quotidien d'un médecin à part, qui lutte pour atténuer la détresse des plus vulnérables, sans sombrer dans le misérabilisme.
Et si les gynécologues respectaient leurs patientes ?
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 27 juin 2011
Savez-vous, par exemple, que rien n’oblige les gynécologues à examiner les femmes en leur demandant de mettre les pieds dans les étriers, position plutôt humiliante ? Elles peuvent parfaitement s’installer sur le côté et relever les genoux en « chien de fusil » : c’est ce qu’on appelle la « posture anglaise » ou décubitus latéral. On peut même accoucher comme ça, sans problème, mieux que dans la position « classique ». Mais l’homme (ou la femme) « de l’art » y perd sans doute un peu de ses rêves de puissance.
D’accord pour dire que la partie finale est un peu « capillotractée », mais dans l’ensemble, la présentation sous forme de fiction est plutôt bien faite et soutient l’attention, avec une certaine discrétion.
Et puis, il y a cette phrase merveilleuse que ma compagne m’a brandi triomphalement sous le nez : « (…) la digression discursive ne fait pas obstacle à la pensée féminine, c’est un élément consubstantiel, essentiel aux élaborations conceptuelles d’un cerveau féminin notoirement multitâche… ».
D’accord mesdames, continuez à nous perdre dans les méandres de vos pensées.
Oui, parce qu’il faut noter que ce livre est un très bel hommage aux femmes.
j'ai adoré
Critique de Titoulematou (, Inscrite le 26 février 2011, 41 ans) - 5 mai 2011
Il faudrait que toutes les jeunes filles tombent sur des gynéco comme le docteur Karma, aussi à l'écoute.... on éviterait peut être beaucoup d'avortements et de grossesses non désirées...
http://lireetrelire.blogspot.com/2011/05/…
MILIEU TRES MEDICAL
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 29 avril 2011
Néanmoins la chute n'a pas beaucoup d'intérêt.
Précis de gynécologie... à faire lire à tous les praticiens !
Critique de Lu7 (Amiens, Inscrite le 29 janvier 2010, 38 ans) - 16 novembre 2010
Et le propos en est vraiment très intéressant, c'est finalement ce qui fait que le lecteur engloutit les quelques centaines de page assez rapidement, et avec envie.
Par contre, le cliché du jeune Padawan farouche qui devient un sage parmi les sages en une semaine, je n'y adhère pas.
L'écriture qui cherche sans vraiment réussir à retranscrire les pensées du personnages principal ("Mais qu'est-ce qu'il croit celui-là ? Que je vais me laisser traiter comme un interne débutant ? Il se met le doigt dans l'oeil !"), ça me rappelle mes rédactions en classe de 3ème... et dans un roman écrit par un adulte pour les adultes, ça m'agace !
Et la fin, mes amis, la fin... ou comment bâcler un roman qui n'en est pas un avec un rebondissement final sorti de nulle part... telle une nouvelle accolée à la fin d'un premier livre, complètement différent.
Une fin comme ça ternit toutes les bonnes impressions que l'on a eues au cours de la lecture, dommage !
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La médecine et nous autres, pauvres patients ! | 3 | DE GOUGE | 5 mars 2012 @ 20:24 |