La Légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale
de R. A. Salvatore

critiqué par Maërin, le 25 janvier 2010
( - 33 ans)


La note:  étoiles
Une très belle (re)découverte!
Résumé:

Drizzt est un elfe noir né en Outreterre où le pouvoir s'obtient par la guerre ou le meurtre, L'honneur, l'amitié, l'amour n'y ont pas leur place et Drizzt y fait le rude apprentissage d'une vie de servitude. Bien qu'il ait été élevé dans un système de valeurs totalement perverti et qu'il soit rompu à l'art du combat, il sait qu'il n'est pas comme les autres. Il aspire à une vie différente et refuse de devenir un assassin au service des siens. Mais pour survivre, Drizzt est obligé de dissimuler et même nier sa véritable nature. Jusqu'au jour où il devra se battre seul contre tous !

Mon avis :

Voilà un très bon livre que j'avais déjà lu il y a quelques années et que j'ai décidé de relire suite à ce changement d'éditeur (avant : Fleuve Noir ; maintenant : Milady).

Dans ce premier tome, on est directement plongé dans une société sombre et matriarcale où le meurtre, la trahison et la haine sont quotidien!
Tous les êtres de ce peuple, sans exception, recherchent un peu plus de pouvoir chaque jour.

Tous sauf Drizzt qui est différent depuis sa naissance. Il ressent de la compassion et de la honte pour son peuple sournois, pervers et sadique!

Dans ce premier tome, l'auteur nous décrit toute cette passionnante société Drows jusqu'à ce que Drizzt réalise qu'il n'a vraiment pas sa place parmi "les siens". Il va alors en résulter une décision qui changera toute son existence!

Une très chouette trilogie à relire pour les amateurs des Royaumes oubliés et à découvrir pour ceux qui ne l'on pas encore fait!!!!

Il est bon de noter que la traduction de cette nouvelle édition est bien meilleure que la précédente!!
Le gentil elfe noir 7 étoiles

Premier d'une longue série consacrée à Drizzt, ce tome est donc essentiellement un roman d'apprentissage, que ce soit pour l'elfe noir que pour le lecteur, nous présentant le mode de fonctionnement si particulier de la société drow. Il faut bien dire qu'à l'exception de Drizzt, la panthère, et de Zaknafein dans une moindre mesure, il n'y a pas un seul personnage qui ne soit pas gratuitement cruel mais c'est fait avec assez de talent pour que l'on adore les détester. Il est vrai qu'en contrepartie Drizzt fait un peu trop idéaliste, voire même trop naïf au vu de l'environnement dans lequel il évolue mais il reste tout de même plutôt attachant, bien que l'on aie envie de le secouer un peu parfois pour lui ouvrir les yeux.

Pour ce qui est du récit, j'ai trouvé ce dernier plutôt efficace, sans être forcément un coup de cœur, le récit se laisse lire sans trop de problème et le monde de l'Outreterre est suffisamment intriguant pour que l'on aie envie d'en découvrir plus sur son organisation et les nombreux dangers qu'il recèle. Je ne m'y connais pas encore trop en Donjons et Dragons pour saisir forcément toutes les petites références mais je pense que l'histoire a été également pensée pour pouvoir être lue par les néophytes car cela n'est pas vraiment gênant.

Même si dans ce roman on est en face d'un récit initiatique relativement classique dans son déroulement et avec une intrigue qui, dans l'absolu, n'est pas encore des plus ambitieuse, ce premier tome reste toutefois assez bien mené pour maintenir notre intérêt éveillé tout du long et avec, évidemment, un dernier chapitre qui donne bien envie de découvrir ce qu'il va advenir à Drizzt par la suite.

Koolasuchus - Laon - 35 ans - 16 septembre 2024


Seul... mais dangereux 8 étoiles

Si le titre avait été inscrit en plus petit sur la couverture, peut-être serais-je passé à côté, sans la voir, cette madeleine de Proust. Une madeleine armée et dangereuse !
Revenons quelques années en arrière. Je viens de raccompagner ma copine de l’époque jusqu’à son train, gare Montparnasse, au pied de la porte du wagon pour être plus précis. Pas moyen de laisser passer un dernier baiser même furtif avant le fatal appel du chef de gare qui me privera de sa présence jusqu’à lundi. A l’époque, un WE me semblait insurmontable.
Retour sur mes pas. Pour ceux qui connaissent, la gare Montparnasse c’est un tue l’amour innommable, tout de béton grisâtre crado d’une modernité mortifère. Sans âme mais avec des couloirs sans fin que j’ai arpentés à en devenir un marathonien du sous-sol parisien !
Je quitte les quais SNCF, à l’étage le plus haut. Escaliers mécaniques. Niveau intermédiaire. Escaliers. Niveau rue. Je m’arrête au Relay H, qui ne s’appelait sûrement pas encore ainsi, c’est une de mes habitudes, quelle que soit la gare. C’est le plus gros point presse de toute la gare. Une grosse partie librairie est placée sur des présentoirs, au milieu de magasin.
Une série de bouquins de poche édités chez Fleuve Noir à l’époque attire mon attention. Voici le premier, celui qui m’a ouvert un nombre incalculable de portes de l’imaginaire. Sans ce bouquin, pas de jeux de rôle, plein de rencontres que je n’aurais pas faites, tant d’expériences et d’heures de discussions impossibles : http://morcar.free.fr/index.php/…
A ce premier volume sont venus s’ajouter de nombreux autres aux couvertures toutes plus évocatrices les unes que les autres. Tous ont connu le même sort peu enviable : détruits par les urines répétées d’un chat jaloux…
Au milieu de tous ces romans, certains formaient des séries en plusieurs volumes. C’est le cas des 3 premiers. Mais la série la plus intrigante, la plus flamboyante, la plus longue aussi est celle de Drizzt, l’elfe noir renégat, apatride et diablement dangereux. A l’époque, le bouquin ressemblait à ça : http://morcar.free.fr/index.php/…
C’était il y a 20 ans. J’avais 20 ans. Le ciel était bleu. J’étais amoureux et la vie était belle.
En balade dans un coin de Tours que je connais peu, je suis tombé sur la librairie Imaginaute, 69 rue du Commerce, une belle adresse pour tous les amateurs de comics, de SF, de Fantasy et de polars.
C’est là que le titre m’a littéralement happé. Terre natale… Tous les souvenirs sont remontés d’un coup ! Bon, en toute honnêteté, je trouve que les illustrations de couverture choisies par Bragelonne, via son label Milady, n’ont pas le charme des illustrations Fleuve Noir mais qu’importe le flacon dit-on. D’autant plus que le lecteur, nouveau ou pas, a droit à une version intégrale et à une nouvelle traduction pour 8€20. Evidemment, les deux volumes dispos sont repartis avec moi et le troisième, en commande, vient d’arriver.
Bon, et l’histoire me direz-vous ! J’y viens. En fait, ces trois premiers volumes ne sont que la partie immergée d’une grande saga toujours en cours consacrée à un personnage devenu mythique pour les amateurs du jeu de rôle Donjons et Dragons, au point que le personnage fait désormais partie du jeu, mais aussi pour les amateurs de fantasy recherchant des écrits de qualité.
Drizzt, le jour de sa naissance, est le 3ème fils de la maison Do’ Urden. Mais, au moment où il doit être sacrifié à la déesse arachnide Lolth, le fils ainé meurt, faisant de Drizzt le second fils. De plus, la couleur particulière de ses pupilles, mauve, en fait un être différent et mystérieux au sein de la société drow, des elfes noirs vivant sous la surface de la terre, dans le noir quasi complet.
Bien vite, Drizzt se révèle être un redoutable combattant, bien supérieur à la majorité des guerriers de sa cité mais, dans une société matriarcale impitoyable où la règle est de tuer dès que cela est nécessaire à sa survie ou au développement de la puissance de sa famille, la façon de penser du garçon, qui ne comprend pas ce qu’être un drow implique, qui ne prend aucun plaisir à tuer et qui ne porte guère la déesse araignée dans son cœur, pourrait le faire passer pour un hérétique. Et les conséquences en seraient terribles aussi bien pour lui que pour son clan.
On s’en doute, la vie ne sera guère simple pour le jeune drow et ses talents de bretteur capable de manier deux cimeterres en même temps seront son seul véritable rempart contre la dureté de la vie en Outreterre.
Je ne dévoilerai pas plus avant l’intrigue du roman qui, de toute façon, s’étire, prend son temps et de développe sur trois volumes.
L’auteur, R.A. Salvatore a créé là un personnage unique que je trouve fort inspiré de l’Elric de Moorcock : des particularités physiques dérangeantes pour les membres de la société dans laquelle ils évoluent, des réflexions et des considérations qui entrent frontalement en conflit avec la pensée dominante, le même sentiment d’étouffement et de ne pas appartenir à son peuple, même qualité de guerrier… Il y a sûrement d’autres points communs dont celui-ci : appartenir à un peuple considéré comme un ennemi terrible, vicieux, dangereux et quasi indestructible.
En Outreterre comme à la surface, les drow sont des ennemis redoutables et redoutés. C’est donc avant tout contre sa nature que Drizzt lutte. Du moins s’interroge-t-il sur ce que signifie être un drow. Mais les réponses sont-elles satisfaisantes ?
Je referme ce premier volume. J’ai 40 ans. Il fait beau (mais pas super chaud). Je suis amoureux, père et la vie est belle.
Volume 2, Terre d’exil…

Numanuma - Tours - 51 ans - 20 septembre 2013


Dungeons and Dragons dans toute sa beauté ! 9 étoiles

En tant que joueuse de jeu de rôle, ce livre est une bible ! Drizzt Do'Urden, l'elfe noir (drow) rebelle. Né dans un peuple perfide, barbare, vouant un culte à une déesse araignée monstrueuse et habitant sous terre (L'Outreterre), cet elfe déjà différent de par ses yeux (violets, un cas unique) va rejeter tout ce qu'il a appris et va s'échapper pour rejoindre la surface et se refaire une nouvelle vie.

Presque chaque début de chapitre est commencé par un mot de Drizzt, se posant des questions, réfléchissant sur sa vie menée dans l'Outreterre.

C'est un livre qui se lit très vite, les scènes bien décrites et Drizzt est un personnage attachant.

A lire pour les rôlistes et même pour les novices de fantasy...

Phaya - Saintes - 36 ans - 16 juin 2010


A ceux qui pensent qu'une société dirigée par des femmes serait plus douce..... 8 étoiles

... vous serez surpris. Le monde de Drizzt est un monde sans foi (enfin si mais en une déesse araignée ignoble) ni loi si ce n'est celle du plus fort (ou du pas vu pas pris). Toutes les traitrises et autres perfidies sont bonnes pour accéder au pouvoir.

Je ne connaissais pas cette saga qui visiblement est un classique. Pour ma part, j'ai trouvé cette version très bien écrite. On sent bien que ce premier tome est néanmoins une mise en place de l'histoire. En même temps, le style n'est pas alourdi par des descriptions trop longues et assommantes.

L'histoire débute vite et on accroche bien sans toutefois avoir "frissonné" pour le héros pour ma part. En effet, notre héros est un stéréotype du genre : il est parfait, intelligent, sensible, meilleur combattant, quasiment invincible... J'ai trouvé qu'il lui manquait de ces défauts qui font que l'on s'attache à 100% à un personnage. Un autre petit reproche à l'auteur également : pourquoi les noms, les races et des villes sont-ils aussi ignobles à lire ou prononcer ? Je sais que les elfes sont sensés avoir un langage compliqué mais là....

MEISATSUKI - - 48 ans - 11 juin 2010