Le paquet de Philippe Claudel
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre
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Un paquet de solitude
L’histoire est celle d’un homme seul, accompagné d’un gros paquet. Il arrive, marchant, souffrant sous le poids de cet étrange colis aux dimensions vaguement humaines. Il s’assoit sur un banc, image quasi beckettienne, et se lance dans un monologue ininterrompu où tour à tour on se demande s’il est un simple vagabond en phase délirante, le dernier représentant de l’humanité ou tout simplement un dieu faisant le bilan de sa création. Voire un écrivain en trop grande solitude qui s’amuse à composer des alexandrins : le tiercé suscite un « validez, Madame, validez je vous prie », ailleurs « Jeannot a validé sa grille de loto ».
Le discours est parfois flou, manque de cohérence. Mais l’homme, qui visiblement a traversé des difficultés et souffre de ses souvenirs, reste profondément humain. « Je suis un peu tout le monde ». Sur son banc, il renoue régulièrement les fils de ce paquet qu’il dit fait de « tout ce qui trainait, nos bassesses, nos veuleries, nos promesses reniées, toute la laideur du monde et celle de nos actes ».
Vie, mort, fin du monde, sens de nos actes ; un monologue mais une pièce totale.
Les éditions
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Le paquet [Texte imprimé], pièce pour un homme seul Philippe Claudel
de Claudel, Philippe
Stock
ISBN : 9782234064065 ; 17,00 € ; 20/01/2010 ; 86 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Un monologue un peu convenu
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 6 juillet 2012
Des moments de détresse pure, où l'on voit très bien les larmes de l'acteur par la force des mots.
Malgré tout cela, rien de très original dans cette pièce qui m'a rappelé (et ce n'est pas seulement dû au choix de l'acteur), un film qui avait ému à sa sortie: « Une époque formidable ».
Beaucoup de poncifs
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 26 mai 2010
Tour à tour exalté et abattu, joyeux et triste, il démêle l’écheveau de ses souvenirs, pour mieux les emmêler de nouveau. Et se montre lyrique pour évoquer cette société qui, quoi qu’il dise, semble l’avoir laissé au bord du chemin. Car sans savoir ce qui lui est arrivé, le décalage entre son récit et son attitude est trop grand pour ne pas susciter le doute et le questionnement.
Et si cet homme est lyrique et drôle, c’est dans le genre caustique qu’il s’inscrit. Tout y passe, de l’armée aux imbéciles, en passant largement par le politique. C’est là que les choses se gâtent, car si certaines phrases sont indéniablement belles, j’ai trouvé leur effet quelque peu facile. Les propos de cet homme seul sont le plus souvent une accumulation de clichés, dont voici un petit florilège :
« Le monde est complexe, comme les gens qui le hantent ».
« C’est agréable les imbéciles. Il n’y a pas de quoi en rire. Ils sont toujours heureux. Ce sont des leçons de bonheur. Ils nous apaisent. »
« Nous mourons de posséder. Nous possédons trop. Trop d’argent. Trop de choses. Nous étouffons. »
« L’argent, c’est une chaîne trop lourde à porter ».
« Les progrès de l’humanité dépassent l’humanité. »
En résumé, si cette lecture est plaisante, il est dommage que ce paquet si pesant s’avère être en fin de compte si léger !
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