Contrairement à la majorité des écrivains pour qui l’autobiographie et l’autofiction sont l’opportunité d’entretenir un propos nombriliste, White se concentre surtout sur le cadre de son enfance et son adolescence. Pourtant, puisqu’il est question de son homosexualité, la forme aurait pu très bien être utilisée de manière plus serrée afin de raconter cet éveil.
Mais, il nous sert plutôt des portraits. Son père, sa mère, ses professeurs et autres fréquentations passagères Fin observateur, les descriptions de personnage sont d’une précision et d’une qualité exceptionnelle. La prose est d’une richesse à la limite de l’excès.
Un régal pour les amants de la littérature moins pour ceux qui veulent user de leur imaginaire comme moi. De chapitre en chapitre on saute d’une époque à l’autre. Le résultat ressemble à un recueil de nouvelles disloqué et sans trame pour la supporter. Après un moment, je m’ennuyais, agacé par cette manière de parler de lui-même à travers les autres.
(lu en version originale)
Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 11 décembre 2012 |