C'est Mozart qu'on assassine de Gilbert Cesbron

C'est Mozart qu'on assassine de Gilbert Cesbron

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par CC.RIDER, le 8 février 2010 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 755ème position).
Visites : 6 155 

Ce que vous faites aux plus petits...

Martin a sept ans, l'âge où l'amour des parents devrait guider ses premiers pas dans l'apprentissage de la violence et de l'injustice du monde. C'est au contraire l'instant où la fin de leur union va faire basculer son univers dans les histoires sordides des adultes. Ce faux divorce, à l'inverse de tant d'autres, semble n'avoir aucune conséquence pour Martin. Mais ces quelques mois de séparation auront suffi pour briser en lui toutes les qualités de l'enfance, sa pureté et jusqu'à son génie propre...
Gilbert Cesbron trouve ici ses accents les plus bouleversants pour analyser le drame de cet enfant, ce "Mozart assassiné", qui voit peu à peu s'effondrer autour de lui toutes les valeurs d'amour et de droiture qu'il avait jusqu'alors connues. Mais, dans ce siècle de violence, d'égoïsme et d'impureté, le chemin de croix de Martin n'est-il pas celui de la majorité des enfants d'aujourd'hui ? Loin du pathos et du sentimentalisme, un roman magnifique et poignant dans la lignée de son chef d'oeuvre "Chiens perdus sans collier".

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Martin découvre....

9 étoiles

Critique de Millepages (Bruxelles, Inscrit le 26 mai 2010, 65 ans) - 1 octobre 2010

Jusque là, Martin était un petit garçon heureux , rien ne semblait pouvoir ternir le ronron quotidien, rythmé par les câlins et de fréquents cadeaux.
Et puis un jour, il pressent qu'il se passe quelque chose, papa s'absente de plus en plus souvent, il ne voit progressivement plus ses parents ensemble. Comme maman est fragile et que papa est hyper occupé par sa fonction de PDG, il est trimbalé d'un endroit à l'autre, chez le grand-père, chez l'ancienne nounou, le parrain....
Il souffre, il crâne; il apprend aussi à manipuler, il arrive désormais à mentir les yeux dans les yeux, sans rougir, à l'instar de ce qu'il a découvert chez les grandes personnes. Il se sent un fardeau et malheureusement il l'est pour son entourage bien trop occupé à des choses très importantes...
Bref, Gilbert Cesbron décrit très bien les dégâts que provoque la mésentente des parents; en quelques mois, ces petits délaissés en apprennent trop et trop vite sur les côtés pas toujours reluisants de l'âme humaine.

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