Ma part d'ombre de James Ellroy

Ma part d'ombre de James Ellroy
( My dark places)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Chene, le 17 février 2010 (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 612ème position).
Visites : 6 028 

Pourquoi James Ellroy est devenu un écrivain ?

Pourquoi et comment James Ellroy est devenu un écrivain ? C’est en lisant son histoire personnelle que nous comprenons ce personnage si énigmatique qu’est James Ellroy. En effet, avec ma part d’ombre, James Ellroy nous ouvre les portes de son passé le plus intime. On y découvre que sa mère, Jean Ellroy a été violée et assassinée à la sortie d’un bar par un meurtrier qui n’a jamais été retrouvé. Un inconnu ? Un type de passage ? Un tueur en série ? Cette histoire est vraie et c’est l’histoire que raconte, d’ailleurs, James Ellroy, plus ou moins, dans tous ses livres (il y a toujours un meurtre de femme, à ce titre lire en particulier le Dahlia noir).
Lorsque cette tragédie est arrivée, ses parents étaient divorcés. Il avait alors 10 ans et n’aimait pas sa mère.

Il ira vivre avec son père, un alcoolique faible et il connaîtra une adolescence noire. Il en sortira grâce à l’écriture.


Dans ma part d’ombre, 40 ans après les faits, James Ellroy, aidé d’un ancien policier appelé Bill Stoner, ré ouvre l’enquête de l’assassinat de sa mère et essaye de retrouver le meurtrier. A travers cette enquête captivante il renoue avec sa mère disparue qui lui a tant manqué pendant toutes ces années et lui déclare, à travers les lignes, enfin son amour.

C’est un livre profondément émouvant. A lire absolument pour tous les amoureux de cet immense écrivain qu’est James Ellroy.

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Sacrée

4 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 26 octobre 2011

Bien sûr ce roman ne m'a pas déplu, et il est difficile de résister à une personnalité si sympathique et haute-en-couleurs comme celle d'Ellroy; ce poète moderne ! Mais son côté invariablement paranoïaque, et obsessionnel-compulsif, sa manie de littéralement se fixer et de diaboliser certains détails totalement inoffensifs n'évolue, en substance, vers rien au final, ou si peu: en effet on apprend que sa mère, une charmante rouquine (même pas une prostituée) a été assassinée vraisemblablement une nuit par un "mex" au détour d'un bar dans la banlieue de L.A, et il semble juste qu'il lui en veut davantage qu'au tueur.

Et puis l'aspect syncopé, séquencé de ses romans (certains morceaux et énormément de passages entiers sont, rigoureusement, identiques -il suffit de changer les noms et les dates et encore) nous fait perdre le fil et il faut bien avouer que le tout donne l'allure à son oeuvre celle d'une de ces bigotes récitant inlassablement le même bréviaire, pour ne pas être damnée. Car le fait de devoir s'y reprendre plusieurs fois pour démêler une histoire n'est pas un problème; mais quand l'ensemble penche franchement vers l'absurde, le lecteur s'interroge à propos du sens et parallèlement quand les gens déforment la réalité parce qu'ils croient la connaître, ou la voient à travers leur prisme DEFORMANT, quoiqu'ils en prétendent; cela est, somme toute, dangereux, et principalement à l'heure de ces tabloïds si populaires.

Ceci dit c'est mon opinion, James Ellroy et ses fans n'ont pas besoin de nous, et en ce cas on est en présence d'une simple autobio - contenant aussi plusieurs détails communs - mais, une fois de plus, si un style inimitable de polar doit être illisible, si parasité et brouillé, on doit s'en remettre assez vite à l'école de Chandler. La vraie folie n'a jamais été dans la répétition pure et simple...

La genèse des obsessions obscures de James Ellroy...

10 étoiles

Critique de Keox (, Inscrit le 24 février 2010, 40 ans) - 27 février 2010

"Ma part d'ombre" est un roman autobiographique dans lequel James Ellroy raconte les parties de sa vie les plus sombres, les plus obscures... Il décortique, dissèque le meurtre de sa mère, Geneva Hilliker Ellroy alias Jean Ellroy, "la rouquette", violée, étranglée puis jetée sur le bord d'une autoroute durant la nuit du 22 juin 1958 alors qu'il avait à peine 10 ans. Ce crime morbide va inconsciemment devenir le centre névralgique de toutes ses inspirations. D'ailleurs, il le dit lui-même : "Ta mort définit ma vie"... Dans ce livre bouleversant, il nous raconte comment et pourquoi il est devenu cet écrivain, hanté, tourmenté, passionné par le crimes, les polars noirs, les années 50, obsédé par le Dahlia noir et Los Angeles...

Cette oeuvre littéraire se compose de 4 parties. Dans la première, il décrit en détail les circonstances du meurtre de sa mère et l'enquête policière qui s'en est suivie sans jamais retrouver la trace du tueur, "cet enfoiré de basané". Dans la seconde, il raconte son enfance pire que minable et misérable après la mort de sa mère et celle de son père lorsqu'il avait 17 ans. C'est la partie la plus saisissante du livre car on y découvre l'origine de son délire obsessionnel qui à la fois le nourrit et le pourrit de l'intérieur. En lisant cette partie, j'ai été bouleversé car on comprend vite que très jeune, James Ellroy a vécu l'Enfer jusqu'à ses 30 ans ! Dans la troisième partie, il nous parle d'un personnage attachant qui va l'aider à expliquer la mort de sa mère, Bill Stoner, un ex-flic de L.A. à la retraite. Dans la quatrième partie, James Ellroy avec l'aide de Bill Stoner va ré-ouvrir l'enquête non-résolue de Jean Ellroy afin de retrouver la trace du tueur et également renouer avec une mère qui n'a pas eu le temps de connaître et qui restera à jamais sa part d'ombre...

Un livre émouvant, bouleversant, tragique, noir, sombre, funeste à lire absolument si l'on veut comprendre le destin de James Ellroy !!!

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