Canoë Bay de Tiburce Oger (Scénario), Patrick Prugne (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (27 355ème position).
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Manque de consistance
1756, Portes de la Nouvelle France, Colonie des Amériques. Le narrateur de cette histoire est un jeune garçon qui nous retrace son petit bout de vie. Nait d'un père français et d'une mère irlandaise, orphelin à 3 jours, il va connaitre l'orphelinat puis la vie de mousse et celle pirate. J'ai regretté cet aspect "narrateur" qui m'a fait prendre de la distance avec les personnages. Certes les planches toutes en aquarelles sont très agréables mais j'ai ressenti un manque sur cette histoire. Je l'aurais aimée plus longue, peut-être 3/4 volumes avec plus de temps passé sur les caractères et les états d'âme des personnages : leur histoire personnelle, la complexité des origines du narrateur en temps de guerre, la recherche du trésor, les différence de coutumes indiens/européens.... il y avait tant à dire...
Les éditions
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Canoë Bay [Texte imprimé] scénariste T. Oger dessins P. Prugne
de Prugne, Patrick (Illustrateur) Oger, Tiburce (Scénariste)
Daniel Maghen
ISBN : 9782356740090 ; 29,90 € ; 19/03/2009 ; 78 p. ; Album -
Canoë Bay
de Prugne, Patrick (Illustrateur) Oger, Tiburce (Scénariste)
Daniel Maghen
ISBN : 9782356740243 ; 19,50 € ; 15/09/2011 ; 104 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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De toute beauté !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 1 décembre 2021
Comme je l’ai raconté par ailleurs, j’ai interviewé Patrick Prugne à Saint-Malo durant le festival Quai des bulles et après avoir visité l’exposition qui lui avait été consacrée, j’ai eu envie de lire un des albums que je ne connaissais pas, Canoë Bay.
Direction l’Amérique du Nord, dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle, lorsque les affrontements entre Anglais, Français et Nations indiennes font des ravages dans une population pauvre et déjà malmenée par les conditions climatiques et naturelles…
Nous allons donc suivre un garçon sur lequel la malchance s’acharne avec violence. Il nait en 1746, se retrouve très rapidement à l’orphelinat et il va devoir apprendre à survivre dans un milieu des plus défavorable, tantôt sur terre, tantôt sur la mer, tantôt face à des soldats, tantôt face à de vieux marins pourris jusqu’aux os, voire même des pirates…
Le scénario de Tiburce Oger est correct mais pas extraordinaire. Il est juste taillé sur mesure pour Patrick Prugne qui trouve là des occasions de dessiner la forêt, la mer, des bateaux, des rivages, des scènes de combats, des animaux… et le tout avec des formats variables. De plus, grâce à la météo, aux changements de lieux, aux actions nocturnes, Patrick Prugne a la possibilité de jouer avec les lumières et il le fait admirablement bien rendant la bande dessinée agréable à lire et aussi belle qu’une œuvre d’art !
Comme on est avec un jeune garçon, on va avoir la thématique de l’amitié (pas toujours simple quand il faut être accompagné d’une jeune fille enlevée à ses parents), de la confiance dans les adultes, l’incompréhension de la guerre, l’attrait de l’argent, et, bien sûr, la notion de pouvoir…
Le lecteur finit par s’attacher à ces personnages malgré leur vie difficile, Jack est somme toute un bon bougre qui a réussi à trouver un chemin pour se construire… Et qu’importe si tout n’est pas totalement crédible, puisque c’est beau pour ne pas dire magnifique !
Il est vrai que Patrick Prugne pratique une bande dessinée atypique, en aquarelle, en couleur directe et que le résultat est assez unique. Je pense que l’on peut même aimer ses albums sans avoir d’intérêt spécifique pour ses scénarios tant la narration graphique se suffit à elle-même…
Dans mon cas, je l’avoue sans me cacher, j’aime à la fois ses scénarios pleins d’humanisme et son dessin, que dis-je, sa peinture si belle et si douce même dans la cruauté… J’adore quoi !
Patrick Prugne au sommet de son art
Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 55 ans) - 29 septembre 2011
Je dois dire que c'est la première bande dessinée que j'achète chez Daniel Maghen, nouvel arrivant dans le 9ème art. En effet, ses précedentes bd étaient assez "creuses" au niveau scénaristique.
Mais c'est surtout le nom des auteurs, Patrick Prugne et Tiburce Oger, qui a attiré mon attention. Ils avaient signé la très réussie L'auberge du Bout du Monde.
C'est avec plaisir que je remarque que la bande dessinée arrive à sortir du carcan des 48 pages réglementaires, en nous offrant comme ici 76 pages de lecture. Enfin, autre avantage de la présente édition, le "bonus", un superbe cahier de croquis d'une vingtaine de pages.
En outre, le grand format de ce livre permet de nous en mettre plein la vue... Les planches de Prugne sont en effet d'une beauté à vous couper le souffle !
Bien sûr, le scénario emprunte des éléments à Stevenson (L'île au trésor), à Les Passagers du vent (un héros jeune, des aventures maritimes et une fin très ouverte), à Plume aux vents (pour la localisation de l'intrigue) et à beaucoup d'histoires de pirates mais le talent est là, cette bd se lit d'une traite et on s'attache très vite aux personnages, en particulier à ce vieux roublard de John Place, chef charismatique truculent et parfaitement réussi !
Un one shot, une histoire de pirates (je sais après "Long John Silver" et "Le Diable des sept mers", vous en avez peut-être assez, mais pas moi), un dessin superbe, un objet éditorial somme toute très réussi... Bref une pépite.
A lire évidemment.
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