Maria Casarès : L'étrangère
de Marie-Hélène Carbonel, Javier Figuero

critiqué par Veneziano, le 21 février 2010
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'incarnation d'une époque, de la passion et de valeurs
Cette comédienne a représenté l'allégorie du théâtre français, alors qu'elle était réfugiée. Elle fut l'égérie de la culture en France, alors qu'elle fut la fille du Premier ministre de la République espagnole, avant de quitter son pays. Maîtresse d'Albert Camus, partenaire de Gérard Philipe et de Jean Marais, "égérie" de Jean Vilar et de Jean Cocteau, elle a su imposer son regard grave et sa voix rauque sur les scènes françaises, au point de devenir une référence.
Sensible, romantique, tragique, seule, incarnation de combats politiques et d'un art dans son pays d'adoption, Maria Casarès est une figure brillante et un peu tourmentée, en qui toutes les péripéties d'une époque se sont agitées. Aussi ai-je été ému d'apprendre qu'elle a été scolarisée dans le lycée où j'ai passé sept ans.

Ce portrait n'est pas forcé, ne verse pas dans le sentimentalisme ou l'émotion facile. Cette biographie m'est apparue assez sobre : elle laisse parler les faits, les témoignages, les lettres et documents collationnés, clairement mis en perspective.
C'est un beau livre.