Le grand livre de la cuisine américaine
de Constance Borde, Sheila Malovany (Co-auteur), Marina Daniloff (Dessin)

critiqué par Dirlandaise, le 22 février 2010
(Québec - 69 ans)


La note:  étoiles
Le meilleur des USA
Les deux auteures de ce livre sont américaines mais elles habitent en France depuis une vingtaine d’années. Elles connaissent donc très bien la cuisine américaine, et quand je dis américaine, ce sont des Etats-Unis dont il s’agit car ce livre n’a rien à voir avec notre bonne cuisine québécoise. Plus de quatre cents recettes composent cet ouvrage et j’en ai déjà testé plusieurs sans jamais être déçue à date. Je possède une quantité astronomique d’ouvrages culinaires et je consulte celui-ci souvent afin de trouver de nouvelles recettes ou tout simplement pour le plaisir de les lire. J’aime beaucoup la belle couverture souple et le choix de recettes est tout de même impressionnant. Passé l’introduction, les ingrédients et les mesures, nous retrouvons un chapitre sur le petit-déjeuner, les hors-d’œuvre, les quiches, les pizzas, les soupes, les pâtes, le poisson, la viande, les recettes pour Thanksgiving, les légumes, les salades, les condiments, les desserts et les boissons. Un index vient clore ce festin de saveurs tout à fait américaines.

Pour la présentation, on pourrait déplorer l’absence de photographies mais pour ma part, je trouve que le livre n’en a pas vraiment besoin. Il y a cependant de fort jolis dessins souvent explicatifs sur plusieurs pages mais pas toutes. Les recettes sont présentées avec des mesures à la française et les mesures impériales sont données entre parenthèses alors pas de souci. Elles sont en anglais par contre mais si faciles à comprendre que ce n’est pas un obstacle à l’achat je dirais. Ce que j’ai aimé par-dessus tout, ce sont les petites notes et réflexions des auteures pour presque chaque recette donnée. D’ailleurs, j’ai toujours apprécié ces petits commentaires si savoureux et instructifs dans ce genre d’ouvrage. Je pense aux livres de Anne Wilson entre autres qui en offrent beaucoup.

Pour les recettes, elles sont toutes très attirantes et appétissantes et cela est normal car ce sont les meilleures recettes qui ont été choisies. Mais la simplicité et la convivialité dominent et nous ne retrouvons pas d’ingrédients trop dispendieux ou introuvables enfin pour nous. En ce qui concerne les gens d’outre-Atlantique, je ne peux pas savoir mais des idées de substitutions sont offertes, par exemple pour les poissons et pour les ingrédients trop difficiles à trouver en France, ce que je trouve très bien.

Donc, un excellent livre que je recommande à ceux qui aimeraient découvrir la cuisine américaine sous tous ses aspects et ses saveurs. Laissez-vous tenter par les muffins aux myrtilles de Tante Mary, la chowder aux clams à la mode de la Nouvelle-Angleterre, les boulettes d’épinards de Beth, le jambon caramélisé à l’ananas, le poulet frit du Sud, le gratin aux carottes, courgettes et côtes de Blettes, les célèbres biscuits aux éclats de chocolat, le gâteau aux chocolat à la mode de Pocomoonshine, les Inratables de Martha’s Vineyard (il s’agit d’une recette de brownies), la fameuse tarte aux pommes et ainsi de suite. Un indispensable enfin pour moi…

« Le chocolat à cuire américain existe sous deux formes principales : amer et demi-doux sans que la teneur en cacao soit habituellement indiquée. La qualité des desserts dépend de la qualité du chocolat, celui dont la teneur est la plus haute en cacao étant le meilleur : Poulain, Nestlé, Côte d’Or et Suchard sont très bons et supérieurs à leurs « homologues » américains !

« Les recettes de gâteaux américains doivent beaucoup à la cuisine, à la culture et aux habitudes allemandes et autrichiennes. « Kuchen » signifie gâteau en général, mais aujourd’hui dans la cuisine américaine, les kuchen sont souvent des gâteaux faits à partir de fruits. »

« Les « coffee cake » accompagnent une bonne tasse de café ; le café américain remplit une fonction culturelle spécifique aux Etats-Unis. Comme tout le monde le sait, le café américain n’est pas le même que le café français ou italien mais ressemble plutôt au café hollandais, belge ou allemand. Il s’agit d’une boisson différente, bue en d’autres occasions que le café français. Par exemple, des voisins s’invitent à prendre « a cup of coffee » au milieu de la matinée ; au bureau il y a une pause-café, on dîne tôt et en familles, mais on reçoit volontiers après le dîner autour d’un « cup of coffee ». Ces moments sont souvent accompagnés d’un gâteau, pas trop sucré, et pas trop sophistiqué, le « coffee cake ».