Nous sommes au Moyen Âge, Jehan de Rougemont vit avec sa femme et son fils dans le château de son domaine, et ne se préoccupe guère de ce qui se passe de par le monde autour de lui…
Un soir, un mystérieux individu se prétendant chanteur et conteur d’histoires arrive au château, et malgré les avertissements de frère Thibaut, parvient à s’isoler seul avec dame Marianne (l’épouse de Rougemont) et dame Clothilde.
Il les tue alors toutes les deux sauvagement, car en fait, il se révèle être le "Prince de la nuit", en fait un vampire cruel et assoiffé de sang…
Rongé par le remord, Jehan de Rougemont se lance à la poursuite du prince de la nuit, pour le tuer… non sans avoir fait jurer auparavant à frère Thibaut d’élever son fils dans la haine de l’assassin de mère, car s’il venait à échouer, ce serait à celui-ci, puis à tous les fils aînés de sa descendance, de reprendre sa quête…
Sa croisade le mène au delà du Rhin, en Allemagne dans le château de Ruhenberg, dont le village et le château sont le fief et le repère du mystérieux Kergan le trouvère... La population lui est d'emblée hostile, seule une mystérieuse et très belle jeune femme, prénommée Enora accepte de l'aider...
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette BD ne manque pas d’action… et démarre à 100 à l'heure... En effet, à la page 4 tous les héros de ce premier tome nous sont déjà présentés, et à la page 6 nous avons déjà deux morts… que demander de plus…
Malgré un thème un peu «réchauffé», celui des vampires, l’auteur arrive à bien susciter la curiosité de son lecteur, qui se surprend à tourner les pages les unes après les autres…
Comme toujours avec Sophie SWOLFS, les couleurs sont belles et chatoyantes, et comme toujours c’est dans les bleus, jaunes et blanc que le dessinateur excelle le plus. Les dessins sont très beaux, les visages sont très bien dessinés, et les scènes de combat très réalistes, et très bien rendues. On sent bien là que le Moyen Âge et l’époque des chevaliers est vraiment «le pré carré» de l’auteur!
Malheureusement, c’est par le scénario, aussi épais qu’une chips, que ce premier tome pêche… Seulement deux personnages principaux, à la profondeur psychologie à peine esquissée, et au caractère inexistant, tous les autres personnages secondaires sont à peine visibles, et disparaissent d’ailleurs aussitôt…
On voit aussi très bien (trop bien?) où l’auteur veut mener son lecteur et on devine un peu trop bien la suite qu’il va donner à son histoire, d’autant plus qu’une partie de l’histoire se passe à Paris en 1933… et que l’on fait des flash-back entre cette période et le moyen âge…
J’ai bien aimé la lecture de ce premier tome, mais franchement j’attends qu'un grand scénariste comme Yves SWOLFS m’en apporte plus, beaucoup plus,au niveau du scénario pour faire de cette série, une bonne série…
Septularisen - - - ans - 11 décembre 2009 |