From Hell, une autopsie de Jack l'Éventreur de Alan Moore (Scénario), Eddie Campbell (Dessin)
( From hell)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers , Bande dessinée => Adultes
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Jack is back !
Mais que sait-on réellement sur lui? La réponse : pas grand-chose ! Ses crimes, cinq prostituées éventrées dont les organes ont été dérobés, n'ont jamais été résolus. Le mythe de ce tueur fait l'objet d'une des plus grandes énigmes du 20ème siècle!
Bon nombre d'hypothèses, plus farfelues les unes que les autres, ont été échafaudées au cours des années durant lesquelles journalistes et detectives en herbe ont tentés de percer le voile de possibités et de mystères entourants cette affaire.
C'est pourquoi le scénariste Alan Moore a réuni, pour nous, une somme phénoménale d'informations et nous livre sa vision des choses. "Sa" vérité est absolument ahurissante et parfaitement plausible (à mon sens plus que probable !).
Moore nous entraine dans les méandres du cerveau du docteur William Gull, faisant passer Machiavel pour un enfant de coeur, assassin présumé à la solde d'une famille anglaise plus qu'illustre ! Cette bible de cinq cents pages nous plonge dans l'univers glauque des bas fonds londoniens, nous initie aux régles secrète des sociétés franc-maçonniques en passant par un historique des croyances orientales et occidentales, etc.
Moore signe ici une oeuvre noire, acide et extrêmement réaliste soutenue par l'excellent dessin de Campbell qui entretient parfaitement l'atmosphère de malaise établie par l'histoire.
Bref un chef d'oeuvre à lire sans plus attendre.
Les éditions
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From hell [Texte imprimé], une autopsie de Jack l'Éventreur scénario, Alan Moore dessin, Eddie Campbell... trad. de l'anglais par Jean-Paul Jennequin
de Campbell, Eddie (Illustrateur) Moore, Alan (Scénariste) Jennequin, Jean-Paul (Traducteur)
Delcourt / Contre bande (Paris. 1996).
ISBN : 9782840555148 ; 49,95 € ; 24/10/2000 ; 576 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (8)
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Un monument de la bande dessinée.
Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 6 janvier 2024
Jack l’Éventreur disséqué !
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 14 juillet 2013
Il est vrai que si on n'accroche pas d’emblée, on peut être très vite rebuté par cet impressionnant pavé. De plus, le trait n’est pas spécialement engageant, et ça, ça n’aide pas. Si le noir et blanc est plutôt adapté, le style est très graphique, imprécis et au bord de l’esquisse, et les personnages ne sont pas toujours très reconnaissables, ce qui est gênant vu leur nombre et m’a obligé à revenir plusieurs fois en arrière pour comprendre qui était qui, qui faisait quoi. Par ailleurs, l’histoire m’a paru extrêmement confuse dans les premières pages, avec une densité textuelle qui alourdit la lecture. J’ai dû aussi souvent me référer aux annotations à la fin du l’ouvrage pour y voir plus clair. Est-il normal de se dire que sans ces annotations, intéressantes au demeurant, on aurait été à côté de la plaque la plupart du temps ?
C’est seulement lorsque j’ai commencé à assembler les pièces du puzzle que j’ai été embarqué par l’histoire. Du coup, j’ai fini par reconnaître les qualités de l’objet, y compris graphiques. A certains moments, notamment la longue scène éprouvante du crime final, celui de Marie Kelly, l’imprécision et la « saleté » du trait permet de suggérer davantage que de montrer, évitant ainsi toute complaisance dans le voyeurisme tout en renforçant paradoxalement l’horreur. L’incursion dans l’ésotérisme Franc-maçonnique confère à l’ouvrage une dimension mystique fascinante, et permet en même temps de mieux cerner la folie du personnage, qui si l’on en croit Alan Moore, cherchait par ces meurtres à atteindre un niveau de conscience supérieur. Il faut reconnaître que le projet est très ambitieux et très documenté. Et même si Sir William Gull, chirurgien de la reine, est présenté comme étant l’assassin, l’auteur fait preuve de probité en évoquant à la fin toutes les hypothèses, plus ou moins discutables, qui, depuis plus d’un siècle, ont fleuri autour du mythe d’un tueur qui n’aura jamais été identifié, une manière pour lui de rappeler qu’il ne prétend pas détenir la vérité, si plausible sa démonstration soit-elle.
J’aurais pu facilement mettre la note maximum avec un scénario plus concis et plus intelligible en particulier au début. Car la puissance de l’histoire est indéniable. Le malaise, parfaitement distillé, notamment dans la fameuse scène du dernier crime, finit par vous gagner. Après avoir scruté les tréfonds du cerveau noir de l’Eventreur, qui prétendait agir « depuis l’Enfer », c’est un drôle de goût de sang qui vous vient dans la bouche...
Des hauts et des bas
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 11 août 2012
Ce n’est pas ma bande dessinée préféré d’Alan Moore. Je trouvais des fois il déviait de l’histoire, pour nous sortir des théories de son cru (les hallucinations de Gull sur le XXe siècle, les liens avec Hitler et d’autres tueurs en série ???). Grâce aux notes (très fournies) de la fin, que l’on peut lire en parallèle, on peut démêler ce qui vient de l’imagination de l’auteur des documents disponibles. Notes que j’ai bien aimé lire, sinon plus que la bande dessinée. C’est n’est pas parce que je ne trouve pas les théories de Moore intéressantes, qui sont appuyées de plusieurs documents (et d’ailleurs je respecte son long travail et son intention de monter une théorie qui se tient), mais je n’ai pas vraiment embarqué.
C’est quand même une bonne lecture pour ceux qui veulent lire en forme bédé sur les meurtres de Whitechapel, mais d’Alan Moore, je recommande plus Les Gardiens ou The Killing Joke.
Dear Boss
Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 5 mars 2012
Et il n'en reste pas moins que paradoxalement, Jack était vu comme une sorte de vengeur divin par certains à l'époque, dû à la prolifération des prostitués, des "sluts", de la mauvaise graine, et des maladies dans le quartier de Whitechapel: Raison pour laquelle ces affreux crimes n'ont jamais été punis. Il y a du sadisme, de la cruauté, mais aussi de la précision dans ces crimes, et c'est sans doute pour cela que cette affaire, qui a tant fait vendre de journaux et de feuilles de chou pleines de sophismes, ainsi que fait parler la populace, fascine encore aujourd'hui. Ce comic n'est de toute façon que la preuve parmi d'autres que la majorité y distingue très certainement une métaphore du pouvoir de ceux qui dirigent le monde, avec toutes ces illusions qu'ils entretiennent...
Mémorable !
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 28 avril 2008
Hallo ? Ici Jack qui vous parle depuis l'enfer
Critique de Christof13 (, Inscrit le 28 juillet 2004, 45 ans) - 19 septembre 2004
Mais au final ce gribouillis infâme convient tout à fait à l'ambiance très sale et très noire de l'époque. D'ailleurs à la longue on finit même par l'apprécier.
Mais côté scénario, rien à redire. C'est excellent. On se pose même la question : "Ne serait-ce pas la vérité ?"
Documentaire
Critique de Isegrin (, Inscrit le 5 décembre 2003, 44 ans) - 27 janvier 2004
Monument !!
Critique de Jean Loup (Vaulx en Velin, Inscrit le 8 novembre 2001, 51 ans) - 30 janvier 2002
Je sais que le trait d'Eddie Campbell va en rebuter a priori plus d'un. Très noir, d'apparence brouillonne parfois, son dessin est particulier mais il convient parfaitement au White Chapel de 1788, ce quartier misérable au-delà de l'imagination, crasseux, sordide, où les femmes se prostituent pour se payer un lit miteux duquel elles seront chassées au petit matin. Vous aurez le temps (500 planches !) de vous habituer à son style, de toute façon. Et puis rappelez-vous la première fois où vous avez posé les yeux sur "Maus"...
Le scénario d'Alan Moore est d'une qualité absolument exceptionnelle. On le savait très talentueux depuis "Watchmen" ou "V pour vendetta". Avec "From Hell", Moore s'affirme en géant du scénario. Vous serez glacé en découvrant ce qu'il advient d'Annie Crook. Vous serez intrigué par la visite guidée de Londres orchestrée par Gull. Vous serez horrifié en lisant le chapitre qui relate la mort de la dernière victime. Vous refermerez "From Hell" avec la certitude que la BD est un art et que vous venez d'en avoir la preuve irréfutable.
Je vous envie de ne pas l'avoir encore lu. J'aimerais prendre votre place et redécouvrir cette oeuvre, bien que je songe déjà avec délectation au plaisir de la relecture.
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