Le papillon de Siam de Maxence Fermine
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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A la recherche du bonheur
Au milieu du XIXème siècle, un jeune aventurier dans l’âme, Henri Mouhot, ne rêve que de parcourir le monde et en particulier le Siam. Une fois ses études terminées, il réussit à convaincre son père de le laisser partir en Russie pour enseigner le français à deux jeunes filles d’un ambassadeur. Ce sera le début de ses pérégrinations qui finiront par l’emmener vers son Siam tant attendu. Sa mission principale, financée par les sociétés de géographie et de zoologie de Londres, est de ramener un papillon extrêmement rare, mais que le roi du Siam interdit d’exporter. Qu’importe, Henri Mouhot est prêt à prendre tous les risques et oppose la fougue de sa jeunesse et son intrépidité à tous les avertissements contre les dangers de la jungle !
Ce récit est très court et l’histoire est contée très rapidement ; cela aurait pu faire l’objet d’une épopée beaucoup plus détaillée et volumineuse comme je les aime. Je reste donc un petit peu sur ma faim.
Les éditions
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Le papillon de Siam [Texte imprimé], roman Maxence Fermine
de Fermine, Maxence
Albin Michel
ISBN : 9782226195920 ; 14,70 € ; 03/03/2010 ; 160 p. ; Format Kindle
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À la chasse au papillon
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 3 juin 2014
Vous ne connaissez pas ? Nous non plus, jusqu’à il y a quelques semaines, lorsque nous sommes allés à l’expo du musée Guimet sur la naissance du mythe d’Angkor.
L’explorateur (et dessinateur) de l’expo c’était Louis Delaporte qui marcha quelques années plus tard sur les traces d’Henri Mouhot, le premier découvreur occidental du site d’Angkor.
Maxence Fermine nous raconte donc l’histoire, la biographie à peine romancée, de cet Henri Mouhot, né en 1826 au fin fond de la France froide et profonde, à Montbéliard.
Tout jeune, encouragé dans ses lectures par un professeur que Fermine compare à celui de Rimbaud, pressé de quitter sa grise et froide Franche-Comté natale, le jeune Henri est fasciné par les voyages, l’orient en général et le Siam en particulier (à cause de l’une de ses lectures).
[…] Déjà, il est fasciné par l’immensité de la surface de la terre et se dit, avec raison, qu’il n’aura jamais assez d’une seule vie pour en faire le tour.
Bientôt il réussit à faire financer une expédition par … les anglais.
En 1858, le voici missionné pour ramener un papillon rarissime.
À l’arrivée, point de papillon mais les dessins et le récit de la cité oubliée d’Angkor que, à peine six ans plus tard, Louis Delaporte rendra célèbre (et réciproquement).
Voilà pour le décor historique et colonial, rendu fidèlement par Maxence Fermine dans son petit bouquin.
On repense évidemment à notre coup de cœur 2012 : c’était Peste et choléra, où Patrick Deville nous romançait la vie du suisse Alexandre Yersin, parti lui aussi en Asie du sud-est (mais ce sera plus tard, au début du XX° siècle).
Cet orient mystérieux et lointain a de tout temps fasciné les occidentaux (et nous ne sommes pas les derniers).
Ces explorateurs aventureux et capables de tout plaquer pour leur passion ont toujours suscité admiration et envie (et nous ne sommes pas les derniers).
Alors que dire de l’irrésistible attraction qu’exercent ces explorateurs téméraires partis jusqu’en extrême-orient chercher gloriole et palud, à une époque où l’avion ne mettait pas encore les plages de Thaïlande à portée d’une semaine de congés payés !
[…] - Si d’aventure mon récit de voyage devait être publié, ce n’est pas moi qui deviendrait célèbre, mais la cité d’Angkor !
La prose de Maxence Fermine n’a ni le souffle épique ni la verve pétillante de celle de Patrick Deville.
Mais on retrouve avec grand plaisir une belle écriture pleine de poésie que l’on avait découverte dans Neige. Fluidité et légèreté de la langue française : une plume contemporaine et française à découvrir, vraiment.
On a encore d’autres petits bouquins de cet auteur dans la pile et on en reparle donc très bientôt.
Pour conclure avec un brin de mélancolie, on regrette déjà que notre futur voyage ne nous conduise pas jusqu’à Luang Prabang (c’est au Laos, découvert avec Colin Cotterill) où, depuis 1861, repose en paix ce fascinant Henri Mouhot …
De quoi nous motiver plus tard pour repartir à la chasse au papillon …
histoire et légendes
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 2 juillet 2010
Ce n’est pas tout à fait l’aventure de The King and I , car l’accueil se fait par l’éminence catholique qui veille sur la cathédrale … au bord de la Menam (Chao Praya). C’est un prélat ouvert et intelligent : Jean-Baptiste Pellagoix qui publiera le premier dictionnaire en quatre langues français latin thaï anglais. Nous sommes donc toujours dans une biographie fidèle et bien documentée. Puis on tombe dans le sacrilège : la légende du papillon de Siam et ses menaces de mort. Enfin au détour de la vallée irréelle des papillons, exténué, Henri découvre les splendeurs d’Angkor, cité inconnue jusqu’alors enfouie sous le végétal. De là il n’y a qu’un pas. Le conteur nous livre les origines de cette cité fabuleuse et saute à pieds joints sur son thème favori : La guerre. Nous sommes de plain pied avec lui dans sa dénonciation passionnée de la haine de la violence et de l’abus de pouvoir … Encore un pas, des discours avec une déesse…. l’histoire a pris un tour décidément fabuleux. Avertissements entre les lignes contre l’hubris et voici le magique … qui s’évanouit à la fin du livre dans un bruit d’ailes poétiques. Une petite merveille, ce conte philosophique ! Adieu le ton scolaire, le Teinopalpus aureus existe !
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