La bête
de Börge Hellström, Anders Roslund

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 31 mars 2010
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Stockholm extrême
Il suffit de regarder la tronche des écrivains sur la couverture pour deviner que nous avons affaire à un roman noir sinistre. Les deux ont travaillé ou passé du temps en tôle. D’ailleurs une bonne partie du roman est consacrée au milieu carcéral.

Premier d’une série culte, « La bête », met en scène un violeur/tueur de fillettes. Ce n’est pas un livre pour les âmes sensibles. Tout l’aspect procédural de l’enquête policière est réduit au strict minimum. On connait le monstre de toute façon. Le suspense prend la forme d’une chasse à l’homme puisque le détraqué s’est évadé de prison et les autorités sont à ses trousses.

En parallèle à cette ligne directrice, les deux auteurs abordent abondamment l’après-coup des meurtres. Comment les proches sont affectés par les crimes ignobles et comment la folie de vengeance peut souvent mener à des actes irréfléchis.

L’écriture est d’une grande simplicité. En dépit d’un effort pour évoquer les émotions, cela reste froid et très dur. On ne retrouve pas de personnages étoffés comme chez Mankell, Larsson ou Lackberg. C’est du thriller pur. La fin est cruelle mais elle porte à réflexion.

(Prix Clé de verre)