CYCLOPES FOREVER...

Mexico-City, Mexique années 2050, nous retrouvons le héros de cette série le soldat Douglas Pistoia, et son groupe de combattants.
Celui-ci est toujours au service de l’armée privée de la multinationale Multicorps Inc. qui, rappelons le, rentabilise toutes les opérations militaires qui lui sont confiées par l’ONU, en filmant et diffusant en direct les différents opérations de combat.
Ce sont les soldats eux-mêmes, qui, au moyen d’une caméra fixée dans leur casque (d’où leur surnom de cyclopes), filment les combats.

Après quelques jours de détente, l’unité de Douglas est déployée comme force d’interposition à la frontière Argentino-Chilienne, où se déroule une guerre civile.
Les Cyclopes conquièrent les victoires et les foules, et grâce aux procédé des caméras, et à son courage, Douglas est devenu en peu de temps, la coqueluche des médias,
Mais un jour, lors de la fouille des maisons d’un village abandonné, ils découvrent une montagne de cadavres de civils dans l’église, hommes, femmes, enfants, tous ont été exécutés d’une balle dans la tête !…

Dans l’esprit de Douglas, les doutes et les questions se bousculent.
Son propre employeur ne fabrique-t-il pas les événements qui conduisent ensuite aux combats et aux déploiements de sa propre force paramilitaire d’intervention? D’importantes sommes d’argent sont en jeu, et au moment où Douglas et certains de ses hommes, commencent à enquêter sur les agissements de leur employeur, des images des infidélités de Douglas envers sa femme, apparaissent…

Mais, Douglas, au grand dam de son employeur, est bien décidé à découvrir toute la vérité sur les sombres manipulations orchestrées par la compagnie pour laquelle il «travaille». Il se rapproche alors secrètement de personnes opposées à cette guerre spectacle. Douglas va-t-il mordre la main qui le nourrit si grassement?…

Plus de trois ans après le deuxième opus, voici donc enfin le troisième tome de la série Cyclopes. Alors que cette série avait débuté avec le célèbre duo de la série “Le tueur” à savoir le scénariste Alexis MATZ, et le dessinateur Luc JACAMON, ce dernier est ici remplacé par Gaël De MEYERE. Et je dois dire qu’il s’en sort parfaitement bien, ayant réussi à imiter, mieux, à littéralement «phagocyter» le style de son illustre prédécesseur.

C’est à peine si on remarque la différence et je dirais même, pour ce qui est des visages, qu’il s’en sort mieux, les dessinant avec plus de finesse et plus de précision. J’attends donc, qu’il confirme dans le quatrième et dernier opus de cette série à venir, tout son talent…

Le scénario a lui aussi beaucoup évolué, et si l’histoire avance toujours aussi lentement, on découvre enfin des défauts au personnage principal et il en devient donc plus humain, et plus proche du lecteur qui peut enfin s’assimiler à lui.

Avant toute féroce dénonciation de la part de MATZ de quelques-uns des pires défauts de notre société moderne comme la guerre, la médiatisation à outrance ou encore, la télé réalité et ses excès, audimat, course à l’argent et à la rentabilité… cet album vaut le coup d’être lu rien que pour cet aspect là!

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  Le rebelle [Texte imprimé] dessins, Gaël de Meyere scénario, Matz couleurs, Jamin

  de De Meyere, Gaël (Illustrateur) Matz, (Scénariste)
  Casterman
  ISBN : 9782203023369 ; 11,90 € ; 06/01/2010 ; 48 p. ; Album

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